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Septembre d’Or 2024 : On peut guérir du cancer de l’enfant


Rédigé par Par Dr Anwar CHERKAOUI avec Pr Laila HESSISSEN, présidente du Groupe Franco-Africain d’Oncologie Pédiatrique (GFAOP) le Lundi 23 Septembre 2024

L’histoire émouvante de Rachid, 45 ans, ingénieur informaticien, atteint d’un cancer du sang dans son enfance



Septembre d’Or 2024 : On peut guérir du cancer de l’enfant
Une histoire inspirée de faits réels 


Rachid se souvient encore de cette matinée ensoleillée à Rabat, en 1985. 

Il avait six ans, un petit garçon plein de vie, les cheveux ébouriffés et le regard vif. 

Ce jour-là, tout changea. 

Ce qui avait commencé par de simples symptômes – fatigue, douleurs dans les os – se transforma rapidement en une série d'examens médicaux qui aboutirent à un mot effrayant pour un enfant : leucémie.

La nouvelle tomba comme un couperet pour ses parents. 

Leurs regards étaient lourds de peur et d’incertitude, mais aussi d’un amour inébranlable.

Sans perdre de temps, ils le conduisirent au service d'oncologie pédiatrique de l’hôpital des enfants du CHU Ibn Sina à Rabat. 

Là, une équipe de médecins et d'infirmières prit en charge ce petit garçon frêle, dont le sourire semblait pourtant défier la maladie.

Rachid entama alors un long combat contre ce cancer du sang. 

Ses journées se succédaient, ponctuées par des traitements épuisants et des examens. 

Mais au fil des mois, une belle mecanique se créa lors de chacune de ses hospitalisations.  

Des liens se tissèrent, des amitiés se formèrent. 

Il se rappelait les visages de ses camarades de lutte, tous coiffés de bonnets pour cacher les cheveux tombés sous les assauts de la chimiothérapie. 

Ils se soutenaient entre eux avec une innocence propre à l'enfance, trouvant encore de la place pour jouer, sourire, et même rêver.

Le personnel médical devint sa deuxième famille.

Chaque infirmière connaissait ses habitudes, ses petites préférences. 

Il se souvenait encore du Dr L. M, ce médecin à l’air toujours sérieux, mais dont les yeux trahissaient une profonde bienveillance.

C'est lui qui, lors de chaque consultation, serrait doucement son épaule et lui promettait qu'il guérirait.

Ses parents, quant à eux, n'avaient jamais cessé de prier, espérant un miracle, tout en se raccrochant à la science et à la compétence de cette équipe formidable.

Les années passèrent, et contre toute attente, le miracle se produisit. 

À l'âge de 12 ans, après de multiples traitements et un suivi rigoureux, Rachid fut déclaré en rémission complète. 

C'était un jour de fête, une victoire non seulement pour lui, mais pour tous ceux qui avaient combattu à ses côtés. 

Les larmes de ses parents, cette fois, étaient des larmes de soulagement.

Aujourd'hui, à 45 ans, Rachid est un homme accompli, ingénieur informatique aux États-Unis. 

La maladie est loin derrière lui, mais elle reste gravée dans son cœur, non pas comme une ombre, mais comme un souvenir de courage, de résilience et d’espoir. 

Chaque année, en septembre, mois de sensibilisation au cancer pédiatrique, il prend un moment pour penser à ces jours passés dans le service d’oncologie pédiatrique du CHU Ibn Sina, à ces enfants qui l'ont accompagné dans son combat, certains ayant survécu, d'autres non.

En ce mois de septembre 2024, il a décidé de retourner au Maroc, pour la première fois depuis des décennies, visiter cet hôpital où sa vie a été sauvée. 

Il marche dans les couloirs, ses souvenirs déferlant comme une vague.

Lorsqu'il entre dans le service pédiatrique, il croise des regards d’enfants qui lui rappellent le petit garçon qu’il était. 
Et, en silence, il leur adresse une promesse : celle que la guérison est possible, que l’espoir peut l’emporter, et que même après la tempête, la vie peut encore être belle.







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