«Je vais grossir », c’est le plus souvent avancé des arguments, de toutes les personnes qui aimeraient bien arrêter de fumer mais qui n’y parviennent malheureusement pas. Arrêter le tabac c’est, à coup sûr, prendre du poids. Chaque année, après la Journée internationale sans tabac, célébrée le 31 mai, beaucoup de fumeurs prennent la résolution d’arrêter de fumer. Une décision courageuse et bénéfique pour la santé, mais qui n’est pas sans conséquences sur leurs silhouettes.
La prise de poids qui suit le sevrage est souvent la première crainte qui pousse de nombreux fumeurs à ne pas tenter l’arrêt ou à rechuter rapidement. Pour minimiser les effets de l’arrêt du tabac sur le poids, il convient d’adopter un régime immédiatement après l’arrêt du tabac. Riche en fibres, en protéines maigres et en nutriments, il permet de réduire les compensations alimentaires et de stabiliser le poids.
Pour Dr Salima Benmouama, addictologue, l’arrêt de l’effet de la nicotine incite le corps à «brûler des calories plus rapidement» ou stimule le réflexe de manger pour «contrer l’envie de fumer ». D’autre part, les modifications métaboliques induites par le sevrage tabagique ne durent que peu de temps et qu’un retour à des règles de vie hygiéno-diététiques fait que l’arrêt du tabac va permettre une meilleure redistribution des graisses.
La prise de poids qui suit le sevrage est souvent la première crainte qui pousse de nombreux fumeurs à ne pas tenter l’arrêt ou à rechuter rapidement. Pour minimiser les effets de l’arrêt du tabac sur le poids, il convient d’adopter un régime immédiatement après l’arrêt du tabac. Riche en fibres, en protéines maigres et en nutriments, il permet de réduire les compensations alimentaires et de stabiliser le poids.
Pour Dr Salima Benmouama, addictologue, l’arrêt de l’effet de la nicotine incite le corps à «brûler des calories plus rapidement» ou stimule le réflexe de manger pour «contrer l’envie de fumer ». D’autre part, les modifications métaboliques induites par le sevrage tabagique ne durent que peu de temps et qu’un retour à des règles de vie hygiéno-diététiques fait que l’arrêt du tabac va permettre une meilleure redistribution des graisses.
De 2 à 5 kilogrammes
L’arrêt du tabac est suivi très souvent d’un gain de poids, mais celui-ci est le plus souvent modéré. La prise de poids moyenne un an après l’arrêt du tabagisme se situe, selon les études entre 2 kg et 5,5 kg.
«L’essentiel de la prise de poids se situe au début du sevrage. Plus on avance dans le temps, moins on prend. Les traitements qui retardent la prise de poids sont donc utiles car la tolérance à la prise de poids change au fur et à mesure de l’arrêt et que l’on sent les bénéfices », précise Dr Benmouama. « Par exemple, chez les femmes qui considèrent qu’elles peuvent accepter une prise de poids de 2,3 kg, ce seuil augmente au fur et à mesure du sevrage », souligne l’addictologue.
En effet, un tiers des anciens fumeurs ont un poids identique à celui qu’ils avaient lors de leur tabagisme actif, et environ la moitié prenne moins de 3 kg dans les dix ans qui suivent l’arrêt. La prise de poids moyenne dix ans après l’arrêt est de 4 à 5 kg. La prise de poids est en général maximale au cours des deux ans qui suivent l’arrêt et s’atténue souvent par la suite.
La spécialiste ajoute que la prise de poids n’est cependant pas systématique et il faut même préciser qu’environ 30% des fumeurs qui arrêtent le tabac ne prennent pas de poids ou en perdent.
«L’essentiel de la prise de poids se situe au début du sevrage. Plus on avance dans le temps, moins on prend. Les traitements qui retardent la prise de poids sont donc utiles car la tolérance à la prise de poids change au fur et à mesure de l’arrêt et que l’on sent les bénéfices », précise Dr Benmouama. « Par exemple, chez les femmes qui considèrent qu’elles peuvent accepter une prise de poids de 2,3 kg, ce seuil augmente au fur et à mesure du sevrage », souligne l’addictologue.
En effet, un tiers des anciens fumeurs ont un poids identique à celui qu’ils avaient lors de leur tabagisme actif, et environ la moitié prenne moins de 3 kg dans les dix ans qui suivent l’arrêt. La prise de poids moyenne dix ans après l’arrêt est de 4 à 5 kg. La prise de poids est en général maximale au cours des deux ans qui suivent l’arrêt et s’atténue souvent par la suite.
La spécialiste ajoute que la prise de poids n’est cependant pas systématique et il faut même préciser qu’environ 30% des fumeurs qui arrêtent le tabac ne prennent pas de poids ou en perdent.
La nicotine, seule responsable ?
Des spécialistes en psychologie cognitive et comportementale ont montré que des facteurs autres que la nicotine sont à prendre en compte dans l’analyse de la prise de poids en période de sevrage tabagique. Parmi eux, le rétablissement du goût et de l’odorat qui intervient en moyenne 48h à 72h après la dernière cigarette.
L’ex-fumeur redécouvre des goûts oubliés et a ainsi tendance à devenir plus gourmand. La cigarette en fin de repas ou à la pause-café est donc rapidement remplacée par un dessert ou un encas. Certains chercheurs ont également souligné les effets anxiolytiques de la nourriture qui parviennent à diminuer la sensation de manque et apportent du réconfort.
La nicotine agit dans notre cerveau, plus particulièrement sur certains neuromédiateurs : «Elle stimule la dopamine (l’hormone du plaisir, de la motivation), la noradrénaline (l’hormone de la concentration, de la mémoire), et enfin la sérotonine (l’hormone de la sérénité) », explique Dr Yousra Moustafid. « Quand on arrête de fumer, la stimulation de la dopamine diminue et entraîne une fatigue qui nous donnera envie de manger. Quand celle de la sérotonine diminue, on sera irritable et plus enclin à pencher pour les sucreries », affirme la nutritionniste.
Au quotidien, le fumeur ne s’en rend probablement plus compte, mais la cigarette est un véritable coupe-faim. «Au lieu de grignoter à 11 heures, certains fument, par exemple. En arrêtant le tabac certains pourront avoir plus de difficultés à arrêter leur repas, ce qui pourra entraîner une prise de poids», conclut Dr Moustafid.
L’ex-fumeur redécouvre des goûts oubliés et a ainsi tendance à devenir plus gourmand. La cigarette en fin de repas ou à la pause-café est donc rapidement remplacée par un dessert ou un encas. Certains chercheurs ont également souligné les effets anxiolytiques de la nourriture qui parviennent à diminuer la sensation de manque et apportent du réconfort.
La nicotine agit dans notre cerveau, plus particulièrement sur certains neuromédiateurs : «Elle stimule la dopamine (l’hormone du plaisir, de la motivation), la noradrénaline (l’hormone de la concentration, de la mémoire), et enfin la sérotonine (l’hormone de la sérénité) », explique Dr Yousra Moustafid. « Quand on arrête de fumer, la stimulation de la dopamine diminue et entraîne une fatigue qui nous donnera envie de manger. Quand celle de la sérotonine diminue, on sera irritable et plus enclin à pencher pour les sucreries », affirme la nutritionniste.
Au quotidien, le fumeur ne s’en rend probablement plus compte, mais la cigarette est un véritable coupe-faim. «Au lieu de grignoter à 11 heures, certains fument, par exemple. En arrêtant le tabac certains pourront avoir plus de difficultés à arrêter leur repas, ce qui pourra entraîner une prise de poids», conclut Dr Moustafid.
Meryem EL BARHRASSI