Presque tous les secteurs de l’économie ont connu une crise suite à la propagation du Coronavirus. Pour les travailleurs indépendants, le poids de la pandémie a été plus lourd. Dans une logique d’aide sociale, le gouvernement est en train de mettre en œuvre une couverture médicale et un régime de retraite au profit des travailleurs indépendants.
Le ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, a indiqué, mardi, devant la Commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, que ce projet cible plus de 5 millions de travailleurs indépendants. Il concerne également leurs ayants droits, ce qui permettra de faire bénéficier un total de près de 11 millions Marocains.
Le ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, a indiqué, mardi, devant la Commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, que ce projet cible plus de 5 millions de travailleurs indépendants. Il concerne également leurs ayants droits, ce qui permettra de faire bénéficier un total de près de 11 millions Marocains.
Les consultations se poursuivent
Plus de 90% des Marocains bénéficieront de la couverture sociale après la mise en œuvre des lois 98.15 et 99.15 relatives à la couverture sociale et au régime de retraite pour les catégories des professionnels libéraux, des travailleurs indépendants et des personnes non salariées exerçant une activité libérale, a expliqué Amekraz.
A cet effet, et après avoir noté que 64% des Marocains bénéficient actuellement de la couverture médicale de base, le ministre a relevé qu’à ce jour, toutes les décisions opérationnelles relatives à ces deux lois sont entrées en vigueur, citant dans ce contexte, la promulgation de deux décrets, le premier concernant les Adouls et le second pour les sages-femmes et les kinésithérapeutes.
Le responsable gouvernemental a fait état de la fin des consultations avec la catégorie des huissiers de justice, alors qu’elles se poursuivent avec les catégories des commerçants, des professionnels du transport (taxis), des agriculteurs, des artisans et des guides touristiques, afin de promulguer les décrets y afférents.
Par ailleurs, M. Amekraz a relevé que le nombre de personnes affiliées à la CNSS atteint désormais trois millions, notant que les projets initiés par le gouvernement en matière de protection sociale devront porter ce nombre à 8 millions, après l’affiliation supplémentaire de 5 millions de travailleurs indépendants.
Concernant le personnel domestique, le ministre a rappelé la promulgation, le 03 juin 2019, du décret N° 2.18.686 qui définit les conditions d’application du régime de sécurité sociale relatif à cette catégorie et énonce les procédures à suivre par l’employeur pour faire bénéficier le personnel domestique des services de sécurité sociale et de l’assurance maladie obligatoire de base.
A cet effet, et après avoir noté que 64% des Marocains bénéficient actuellement de la couverture médicale de base, le ministre a relevé qu’à ce jour, toutes les décisions opérationnelles relatives à ces deux lois sont entrées en vigueur, citant dans ce contexte, la promulgation de deux décrets, le premier concernant les Adouls et le second pour les sages-femmes et les kinésithérapeutes.
Le responsable gouvernemental a fait état de la fin des consultations avec la catégorie des huissiers de justice, alors qu’elles se poursuivent avec les catégories des commerçants, des professionnels du transport (taxis), des agriculteurs, des artisans et des guides touristiques, afin de promulguer les décrets y afférents.
Par ailleurs, M. Amekraz a relevé que le nombre de personnes affiliées à la CNSS atteint désormais trois millions, notant que les projets initiés par le gouvernement en matière de protection sociale devront porter ce nombre à 8 millions, après l’affiliation supplémentaire de 5 millions de travailleurs indépendants.
Concernant le personnel domestique, le ministre a rappelé la promulgation, le 03 juin 2019, du décret N° 2.18.686 qui définit les conditions d’application du régime de sécurité sociale relatif à cette catégorie et énonce les procédures à suivre par l’employeur pour faire bénéficier le personnel domestique des services de sécurité sociale et de l’assurance maladie obligatoire de base.
Hajar LEBABI
3 questions à Ahmed Afilal El Alami Idrissi
Ahmed Afilal El Alami Idrissi
«Le gouvernement doit établir un plan Marshal… »
Le président de l’Union Générale des Entreprises et des Professions (UGEP), Ahmed Afilal El Alami Idrissi, nous livre ses réflexions sur les mesures à prendre pour remédier à l’impact de la pandémie sur les travailleurs indépendants.
- Le gouvernement compte mettre en place une couverture médicale pour les travailleurs indépendants. Quels sont, à votre avis, les points à ne pas négliger ?
- Parmi les revendications de l’UGEP depuis longtemps, est de ne pas établir un montant élevé de couverture médicale pour les commerçants et les artisans, et même les travailleurs des autres secteurs. On ne peut pas établir une couverture médicale à un prix élevé car elle sera vouée à l’échec. D’ailleurs, nous avons eu des rounds de dialogue avec le ministre de l’Industrie sur plusieurs points que nous refusons.
- Qu’est-ce qui pourrait limiter l’efficacité d’une telle mesure ?
- La couverture médicale va apporter beaucoup à ces gens qui n’ont pas de quoi se soigner. Plusieurs n’ont même pas le RAMED. D’ailleurs c’est une étape que nous avons longtemps revendiquée. Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour discuter les points qui risquent de limiter cette mesure. D’abord, il faut prendre en considération le montant que ces gens peuvent payer par mois. Ensuite, il est question du panier de la CNSS et des propositions que la Caisse a pour ces travailleurs.
- Au-delà de la couverture médicale, quels sont les autres mesures qu’il faut prendre pour améliorer la situation des travailleurs indépendants ?
- Le gouvernement doit établir un plan Marshal pour sortir de cette crise liée à la pandémie, qui a mené à l’arrêt de l’économie pendant 3 mois. La situation est catastrophique et le gouvernement n’a pas encore livré des solutions. D’ailleurs, une réunion a été tenue dans ce cadre, en présence du Secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, ainsi que 26 fédérations et syndicats. Issues de différents secteurs, les personnes présentes ont partagé leur vision sur l’impact de la pandémie sur chaque secteur, ainsi que leurs propositions face à cette situation. Ces propositions seront présentées au gouvernement dans un mémorandum, où sera abordée la question de l’impact de la pandémie sur chaque secteur, ainsi que des recommandations pour améliorer la situation.
H. L.
Le président de l’Union Générale des Entreprises et des Professions (UGEP), Ahmed Afilal El Alami Idrissi, nous livre ses réflexions sur les mesures à prendre pour remédier à l’impact de la pandémie sur les travailleurs indépendants.
- Le gouvernement compte mettre en place une couverture médicale pour les travailleurs indépendants. Quels sont, à votre avis, les points à ne pas négliger ?
- Parmi les revendications de l’UGEP depuis longtemps, est de ne pas établir un montant élevé de couverture médicale pour les commerçants et les artisans, et même les travailleurs des autres secteurs. On ne peut pas établir une couverture médicale à un prix élevé car elle sera vouée à l’échec. D’ailleurs, nous avons eu des rounds de dialogue avec le ministre de l’Industrie sur plusieurs points que nous refusons.
- Qu’est-ce qui pourrait limiter l’efficacité d’une telle mesure ?
- La couverture médicale va apporter beaucoup à ces gens qui n’ont pas de quoi se soigner. Plusieurs n’ont même pas le RAMED. D’ailleurs c’est une étape que nous avons longtemps revendiquée. Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour discuter les points qui risquent de limiter cette mesure. D’abord, il faut prendre en considération le montant que ces gens peuvent payer par mois. Ensuite, il est question du panier de la CNSS et des propositions que la Caisse a pour ces travailleurs.
- Au-delà de la couverture médicale, quels sont les autres mesures qu’il faut prendre pour améliorer la situation des travailleurs indépendants ?
- Le gouvernement doit établir un plan Marshal pour sortir de cette crise liée à la pandémie, qui a mené à l’arrêt de l’économie pendant 3 mois. La situation est catastrophique et le gouvernement n’a pas encore livré des solutions. D’ailleurs, une réunion a été tenue dans ce cadre, en présence du Secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, ainsi que 26 fédérations et syndicats. Issues de différents secteurs, les personnes présentes ont partagé leur vision sur l’impact de la pandémie sur chaque secteur, ainsi que leurs propositions face à cette situation. Ces propositions seront présentées au gouvernement dans un mémorandum, où sera abordée la question de l’impact de la pandémie sur chaque secteur, ainsi que des recommandations pour améliorer la situation.
H. L.