Dans son courrier adressé au président de l’arrondissement de Sbata, la Confédération, présidée par Taoufik Kamal, a mis en garde contre une menace sérieuse pour la santé et la sécurité des citoyens, suite au lancement par la dite division administrative d’appels d’offre pour l’acquisition des lots de médicaments, le stockage, l’exposition et la distribution de médicaments pour le grand public depuis ses propres locaux.
La Confédération invoque aussi les articles 41, 42, 43, 44 et 45 de la loi n° 17.04 portant Code du médicament et de la pharmacie, en vertu desquels il n’est pas autorisé de faire la publicité publique des médicaments, sauf dans des cas très exceptionnels spécifiés par les textes de loi en vigueur.
La Confédération, a de même, noté que l’article 23 de la loi régissant le secteur n’autorise la gestion par les collectivités territoriales des médicaments que dans le cas de la réception d’un soutien externe en la matière et ce, en cas de catastrophes qui peuvent affecter le pays, avec l’obligation d’obtenir une licence d’administration à cet égard.
La Confédération réitère que la loi prévoit que «la préparation des médicaments et leur détention en vue de leur dispense au public sont réservées exclusivement aux pharmaciens d’officine et que la distribution en gros des médicaments ne peut être effectuée que par les établissements pharmaceutiques ».
Elle rappelle également les sanctions pénales prévues par la loi concernant la modification des prix des produits pharmaceutiques tels que définis par l’Etat ( loi 104.12 sur la liberté des prix et de la concurrence et la circulaire 53 du ministère de la Santé). La Confédération des syndicats des pharmaciens, avertit, par conséquent l’arrondissement de Sbata à mettre fin, dans un délai de 8 jours suivant la réception du dit courrier, à ses pratiques sous peine de saisine de la justice.