La quasi-totalité des 1.068 civils tués, majoritairement issus de la minorité alaouite, ont été victimes d'exécutions sommaires menées par les forces de sécurité ou des groupes alliés, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les violences ont été déclenchées le 6 mars par une attaque sanglante de partisans du régime déchu contre les forces de sécurité dans la région côtière de Lattaquié, où se concentre la communauté musulmane alaouite dont est issu le clan Assad.
L'OSDH a fait état de 231 morts dans les rangs des forces gouvernementales et 250 du côté des insurgés.
Ces violences, les pires depuis l'arrivée au pouvoir le 8 décembre d'une coalition menée par des islamistes, menacent la stabilité du pays, engagé dans une transition déjà fragile alors que le président par intérim, Ahmad al-Chareh, cherche à asseoir son autorité sur l'ensemble du territoire, après 13 ans de guerre civile.
Lundi, la présidence syrienne a annoncé un accord avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, pour "intégrer" toutes les institutions civiles et militaires relevant de l'administration autonome kurde dans le cadre de l'Etat syrien.
L'accord affirme que l'importante minorité kurde "est une composante essentielle de l'Etat syrien".
Le porte-parole du ministère de la Défense, Hassan Abdel Ghani, avait auparavant annoncé "la fin de l'opération militaire" dans l'ouest de la Syrie et affirmé que les forces de sécurité avaient "atteint tous les objectifs fixés".
Il a assuré que les forces de sécurité avaient pu "contenir les attaques contre ce qui reste du régime déchu" et "déjouer l'effet de surprise", dans une allusion au fait que ces groupes planifiaient une attaque d'envergure.
Lundi, il y avait peu de circulation dans les rues de Lattaquié, la plus importante ville de la côte méditerranéenne, où le calme est progressivement revenu, selon un correspondant de l'AFP. Les forces de sécurité ont érigé des barrages aux entrées des quartiers à majorité alaouite, mais la tension restait palpable.
"Les gens ont recommencé à se déplacer après cinq jours de grande peur", a déclaré à l'AFP Farah, une étudiante de 22 ans qui n'a pas voulu donner son nom de famille.
Mais "nous manquons des services les plus élémentaires: il n'y a pas d'eau ou d'électricité depuis cinq jours, nous cherchons de l'eau du puits de notre quartier. Les magasins d'alimentation sont vides", a-t-elle ajouté.
"Les zones visées étaient celles des Alaouites et des chrétiens", a indiqué le patriarche orthodoxe d'Antioche, Jean X. "De nombreux chrétiens innocents ont également été tués", a-t-il souligné.
Aucun chiffre n'a été communiqué sur le nombre de chrétiens tués mais l'AFP en a recensé au moins sept.
"Nous sommes tous des victimes, de toutes les communautés", a témoigné Michel Khoury, un avocat chrétien de Lattaquié, âgé de 42 ans. "Nous sommes tous sur un navire qui coule, et personne ne nous protègera sauf nous-mêmes".
Ahmad al-Chareh avait promis dimanche de poursuivre les responsables de "l'effusion de sang de civils" et formé une commission d'enquête indépendante.
Amnesty International a appelé lundi la Syrie à autoriser une enquête internationale sur les violences.
Selon des témoignages, des jihadistes étrangers faisaient partie des combattants qui se sont livrés à des exactions contre les civils.
M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), classé comme terroriste par plusieurs pays dont les Etats-Unis, a dirigé la coalition rebelle qui a fait fuir le 8 décembre M. Assad à Moscou.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, cité par son porte-parole, s'est dit lundi "alarmé" par "l'escalade des tensions entre communautés en Syrie" et a appelé "à mettre fin immédiatement à l'effusion de sang".
Il a annoncé la mort "d'au moins un" employé de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.
L'Iran, allié du régime déchu, a formellement démenti lundi toute implication dans les violences, condamnées par l'ONU, Washington et Pékin notamment.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays "continuerait d'apporter tous les soutiens possibles" à la Syrie.
Dans ce contexte, les médias officiels syriens ont rapporté lundi soir plusieurs frappes israéliennes sur la province de Deraa, dans le sud du pays, l'OSDH faisant état de raids ayant visé des positions militaires de l'ancienne armée de Bachar al-Assad.
Les violences ont été déclenchées le 6 mars par une attaque sanglante de partisans du régime déchu contre les forces de sécurité dans la région côtière de Lattaquié, où se concentre la communauté musulmane alaouite dont est issu le clan Assad.
L'OSDH a fait état de 231 morts dans les rangs des forces gouvernementales et 250 du côté des insurgés.
Ces violences, les pires depuis l'arrivée au pouvoir le 8 décembre d'une coalition menée par des islamistes, menacent la stabilité du pays, engagé dans une transition déjà fragile alors que le président par intérim, Ahmad al-Chareh, cherche à asseoir son autorité sur l'ensemble du territoire, après 13 ans de guerre civile.
Lundi, la présidence syrienne a annoncé un accord avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, pour "intégrer" toutes les institutions civiles et militaires relevant de l'administration autonome kurde dans le cadre de l'Etat syrien.
L'accord affirme que l'importante minorité kurde "est une composante essentielle de l'Etat syrien".
Le porte-parole du ministère de la Défense, Hassan Abdel Ghani, avait auparavant annoncé "la fin de l'opération militaire" dans l'ouest de la Syrie et affirmé que les forces de sécurité avaient "atteint tous les objectifs fixés".
Il a assuré que les forces de sécurité avaient pu "contenir les attaques contre ce qui reste du régime déchu" et "déjouer l'effet de surprise", dans une allusion au fait que ces groupes planifiaient une attaque d'envergure.
Lundi, il y avait peu de circulation dans les rues de Lattaquié, la plus importante ville de la côte méditerranéenne, où le calme est progressivement revenu, selon un correspondant de l'AFP. Les forces de sécurité ont érigé des barrages aux entrées des quartiers à majorité alaouite, mais la tension restait palpable.
"Les gens ont recommencé à se déplacer après cinq jours de grande peur", a déclaré à l'AFP Farah, une étudiante de 22 ans qui n'a pas voulu donner son nom de famille.
Mais "nous manquons des services les plus élémentaires: il n'y a pas d'eau ou d'électricité depuis cinq jours, nous cherchons de l'eau du puits de notre quartier. Les magasins d'alimentation sont vides", a-t-elle ajouté.
"Les zones visées étaient celles des Alaouites et des chrétiens", a indiqué le patriarche orthodoxe d'Antioche, Jean X. "De nombreux chrétiens innocents ont également été tués", a-t-il souligné.
Aucun chiffre n'a été communiqué sur le nombre de chrétiens tués mais l'AFP en a recensé au moins sept.
"Nous sommes tous des victimes, de toutes les communautés", a témoigné Michel Khoury, un avocat chrétien de Lattaquié, âgé de 42 ans. "Nous sommes tous sur un navire qui coule, et personne ne nous protègera sauf nous-mêmes".
Ahmad al-Chareh avait promis dimanche de poursuivre les responsables de "l'effusion de sang de civils" et formé une commission d'enquête indépendante.
Amnesty International a appelé lundi la Syrie à autoriser une enquête internationale sur les violences.
Selon des témoignages, des jihadistes étrangers faisaient partie des combattants qui se sont livrés à des exactions contre les civils.
M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), classé comme terroriste par plusieurs pays dont les Etats-Unis, a dirigé la coalition rebelle qui a fait fuir le 8 décembre M. Assad à Moscou.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, cité par son porte-parole, s'est dit lundi "alarmé" par "l'escalade des tensions entre communautés en Syrie" et a appelé "à mettre fin immédiatement à l'effusion de sang".
Il a annoncé la mort "d'au moins un" employé de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.
L'Iran, allié du régime déchu, a formellement démenti lundi toute implication dans les violences, condamnées par l'ONU, Washington et Pékin notamment.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays "continuerait d'apporter tous les soutiens possibles" à la Syrie.
Dans ce contexte, les médias officiels syriens ont rapporté lundi soir plusieurs frappes israéliennes sur la province de Deraa, dans le sud du pays, l'OSDH faisant état de raids ayant visé des positions militaires de l'ancienne armée de Bachar al-Assad.