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Tanger : Protection de l’enfance, le débat des approches


le Jeudi 17 Septembre 2020

Le débat sur la protection de l’enfance au Maroc a repris ses droits après une série d’atteintes contre les mineurs. Les voix s’élèvent pour réclamer davantage de vigilance et de mobilisation.



Tanger : Protection de l’enfance, le débat des approches
La ville de Tanger a été secouée en fin de semaine par un homicide volontaire sur mineur avec attentat à la pudeur, un crime révélé quelque jours après la disparition de la victime, suscitant un choc au sein de l’opinion publique, qui a réclamé justice et les peines les plus lourdes à l’encontre de l’auteur présumé.

Dans ce contexte, Ahmed El Amrani, membre du bureau central de la Ligue marocaine pour la défense des droits de l’Homme, a souligné que les enfants ne disposent pas de capacités cognitives à même de leur permettre d’identifier les dangers et de les éviter, d’où la nécessité de «mettre en place des approches de protection de l’enfance, sensibiliser aux dangers qui menacent cette catégorie et activer le plaidoyer pour réaliser la justice en cas de pratiques illégales à l’égard des mineurs». La loi marocaine a consacré des chapitres aux crimes et délits qui touchent cette catégorie vulnérable, notamment la mendicité, la violence, l’exploitation des mineurs pour commettre des actes criminels, l’abandon des enfants ou leur exposition au danger ainsi que la négligence familiale, a-t-il rappelé. Il a appelé, dans ce sens, à durcir encore plus les sanctions pénales et dissuasives pour toutes formes de délits et crimes touchant les mineurs, bien que la loi marocaine «comporte déjà des textes considérés comme avancés que ce soit dans leur structure ou leur contenu». «Le recours à des sanctions pénales durcies pour les crimes contre les mineurs a généralement un effet décisif», a-t-il estimé, appelant la justice, dans le cadre du pouvoir discrétionnaire du juge, à prononcer les sanctions les plus lourdes pour tout crime portant atteinte à l’enfance, tout en adaptant la peine au fait reproché.

S’agissant du volet éducatif, les associations sont appelées à renforcer la sensibilisation au sein des familles et de la société, afin de contribuer à l’effort collectif visant à protéger cette frange vulnérable et signaler tout comportement suspect, a dit M. El Amrani, ajoutant que la «prise de conscience préalable protège l’enfance».

Mohamed Tayeb Bouchiba, coordinateur de l’organisation «Touche pas à mon enfant» dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui avait mis en place un guide des acteurs et des services de protection de l’enfance au niveau de la commune de Tanger, s’est arrêté, quant à lui, sur les lacunes du système actuel de protection de l’enfance, indiquant que la violence contre les enfants est un phénomène qui inquiète l’ensemble des composantes de la société.

Il a appelé, dans ce sens, à mettre en place un système «alerte enlèvement» sous l’autorité du Ministère public, avec la contribution des médias, des organismes publics et des associations de la société civile, soulignant l’importance de parachever le projet du conseil consultatif de la famille et de l’enfance, en vue d’élargir la protection des enfants contre toutes formes de violence.







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