Alors que la crise diplomatique semble atteindre son paroxysme, le président algérien Abdelmajid Tebboune, a brusquement changé de ton vis-à-vis de la France. Finies les bravades et les démonstrations de force. Le ton martial cède à l'apaisement. Face à un groupe de journalistes, le président a curieusement donné l'impression qu'il ne veut nullement couper les liens avec Paris. "Je dirais seulement trois mots: nous on garde comme point de repère et unique point de repère le président Macron", a-t-il déclaré lors d'une émission retransmise sur la télévision nationale.
Interrogé sur l'attitude à suivre face à la droite française qui n'a jamais aussi ferme envers l'Algérie, Tebboune a confié que le contentieux entre Alger et Paris reste entre de bonnes mains. Allusion faite au ministre des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot. Lequel s'est montré plus modéré à l'égard de l'Algérie que ses collègues au gouvernement, dont le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau et celui de la Justice, Gérald Darmanin, qui veulent des mesures de riposte contre l'Algérie pour la contraindre à reprendre ses migrants refoulés. Lassée de la rente mémorielle et la tendance de l'Algérie de la faire de la France le bouc-émissaire de la faillite de son régime, l'aile droite du gouvernement Bayrou veut pousser le bras de fer jusqu'au bout.
Cette sortie médiatique du président algérien est d'autant plus étonnante qu'il a changé de rhétorique. Soudain, il parle d'incompréhension entre les deux pays plutôt que les habituelles accusations mémorielles qu'il n'a pas étonnement ressassées cette fois-ci, ce qui en dit long sur son état d'esprit. "Il y a eu "un moment d'incompréhension, mais il reste le président français et tous les problèmes doivent se régler avec lui ou avec la personne qu'il délègue", a-t-il affirmé.
Bien évidemment, le président n'a pas pu s'empêcher de parler de la question du Sahara qui demeure la principale racine de la brouille avec Paris. Sur un ton résigné contrairement à ses sorties précédentes, il a indiqué que le soutien de la France au Maroc n'a jamais dérangé l'Algérie.
"La France n'a jamais caché son amitié pour le Maroc, cela ne nous dérange pas du tout contrairement à tout ce qui se dit (...) et ne nous réclamons pas un contentieux entre les deux pays ", a-t-il concédé, en réponse à une question sur les récentes visites de hauts responsables français, dont le président du Sénat, Gérard Larcher, et la ministre de la Culture, Rachida Dati, au Sahara. Sur ce point, il s'est plaint seulement du caractère ostentatoire de ces déplacements. "Pourquoi des visites de manière si ostentatoire, a-t-il maugréé.
Cette déclaration n'a rien à avoir avec la véhémence de la réaction officielle de l'Algérie, dont le Sénat est allé jusqu'à rompre ses relations avec le Palais du Luxembourg après la visite de Larcher aux provinces du Sud.
Ces déplacements, rappelons-le, n'étaient que la traduction concrète de la reconnaissance française de la marocanité du Sahara telle que décidée, le 31 juillet 2024, par le président Emmanuel Macron. Une position que le locataire de l'Elysée a réaffirmée expressément au cœur du Parlement marocain lors de sa dernière visite au Royaume. Aux yeux de Tebboune, cela dérange plus la légalité internationale que l'Algérie. "Le dossier est toujours entre les mains de l'ONU", a-t-il conclu à ce sujet.
Cette sortie médiatique au timing mûrement choisi en dit long sur l'état d'esprit du régime qui semble sous pression après l'arrestation de l'écrivain Boualem Sansal dont le procès commence bientôt. Il est incarcéré pour avoir simplement rappelé une réalité historique. Il risque dix de prison, selon la réquisition du Parquet.
Ce procès arbitraire vaut à l'Algérie des critiques acerbes en France. Le président Emmanuel Macron a vivement critiqué l'Algérie qui, selon lui, s'est déshonorée en arrêtant une personne âgée atteinte de cancer.
Aussi ces déclarations conciliantes de Tebboune trahissent-elles la perplexité qui règne à Alger où le régime paraît vouloir tempérer ses ardeurs après avoir échoué à faire plier la France sur son soutien irréversible à la marocanité du Sahara.
Interrogé sur l'attitude à suivre face à la droite française qui n'a jamais aussi ferme envers l'Algérie, Tebboune a confié que le contentieux entre Alger et Paris reste entre de bonnes mains. Allusion faite au ministre des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot. Lequel s'est montré plus modéré à l'égard de l'Algérie que ses collègues au gouvernement, dont le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau et celui de la Justice, Gérald Darmanin, qui veulent des mesures de riposte contre l'Algérie pour la contraindre à reprendre ses migrants refoulés. Lassée de la rente mémorielle et la tendance de l'Algérie de la faire de la France le bouc-émissaire de la faillite de son régime, l'aile droite du gouvernement Bayrou veut pousser le bras de fer jusqu'au bout.
Cette sortie médiatique du président algérien est d'autant plus étonnante qu'il a changé de rhétorique. Soudain, il parle d'incompréhension entre les deux pays plutôt que les habituelles accusations mémorielles qu'il n'a pas étonnement ressassées cette fois-ci, ce qui en dit long sur son état d'esprit. "Il y a eu "un moment d'incompréhension, mais il reste le président français et tous les problèmes doivent se régler avec lui ou avec la personne qu'il délègue", a-t-il affirmé.
Bien évidemment, le président n'a pas pu s'empêcher de parler de la question du Sahara qui demeure la principale racine de la brouille avec Paris. Sur un ton résigné contrairement à ses sorties précédentes, il a indiqué que le soutien de la France au Maroc n'a jamais dérangé l'Algérie.
"La France n'a jamais caché son amitié pour le Maroc, cela ne nous dérange pas du tout contrairement à tout ce qui se dit (...) et ne nous réclamons pas un contentieux entre les deux pays ", a-t-il concédé, en réponse à une question sur les récentes visites de hauts responsables français, dont le président du Sénat, Gérard Larcher, et la ministre de la Culture, Rachida Dati, au Sahara. Sur ce point, il s'est plaint seulement du caractère ostentatoire de ces déplacements. "Pourquoi des visites de manière si ostentatoire, a-t-il maugréé.
Cette déclaration n'a rien à avoir avec la véhémence de la réaction officielle de l'Algérie, dont le Sénat est allé jusqu'à rompre ses relations avec le Palais du Luxembourg après la visite de Larcher aux provinces du Sud.
Ces déplacements, rappelons-le, n'étaient que la traduction concrète de la reconnaissance française de la marocanité du Sahara telle que décidée, le 31 juillet 2024, par le président Emmanuel Macron. Une position que le locataire de l'Elysée a réaffirmée expressément au cœur du Parlement marocain lors de sa dernière visite au Royaume. Aux yeux de Tebboune, cela dérange plus la légalité internationale que l'Algérie. "Le dossier est toujours entre les mains de l'ONU", a-t-il conclu à ce sujet.
Cette sortie médiatique au timing mûrement choisi en dit long sur l'état d'esprit du régime qui semble sous pression après l'arrestation de l'écrivain Boualem Sansal dont le procès commence bientôt. Il est incarcéré pour avoir simplement rappelé une réalité historique. Il risque dix de prison, selon la réquisition du Parquet.
Ce procès arbitraire vaut à l'Algérie des critiques acerbes en France. Le président Emmanuel Macron a vivement critiqué l'Algérie qui, selon lui, s'est déshonorée en arrêtant une personne âgée atteinte de cancer.
Aussi ces déclarations conciliantes de Tebboune trahissent-elles la perplexité qui règne à Alger où le régime paraît vouloir tempérer ses ardeurs après avoir échoué à faire plier la France sur son soutien irréversible à la marocanité du Sahara.
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