Erdogan, candidat à sa propre succession, a accédé au poste de Premier ministre en 2003, avant de modifier la Constitution et de devenir «Président», directement élu au suffrage universel, en 2014. L’opposition a annoncé son intention de revenir à un régime parlementaire en cas de victoire. En difficulté dans les sondages sur fond d’inflation galopante, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce jeudi 19 octobre son intention d’organiser la présidentielle et les législatives le 14 mai, prochain un mois plus tôt que prévu.
L’ancien Premier ministre (2003-2014) devenu chef de l’État pourrait briguer un troisième mandat consécutif à la tête du pays. Comme le rapporte Le Monde, si la Constitution limite à deux le nombre de mandat successif d’un président, elle prévoit une exception «si le Parlement décide de renouveler les élections lors du second mandat du président ». Ce changement de calendrier présente également de nombreux avantages, comme l’explique dans un entretien au Hu‑Post Élise Massicard, chercheuse au CNRS spécialiste de la sociologie politique de la Turquie contemporaine. Pour expliquer cette décision, il y a plusieurs paramètres, souligne Massicard.
Mais le plus important, ce sont les sondages. Si ces derniers montrent qu’il est affaibli, il n’empêche que depuis quelques semaines, Erdogan jouit d’une embellie liée à sa politique étrangère, notamment à son rôle de médiateur dans le cadre de la guerre en Ukraine et son positionnement très ferme sur l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Erdogan parvient à capitaliser sur cette image d’homme fort, qui sait se faire respecter à l’international et qui fait avancer des dossiers épineux.
L’ancien Premier ministre (2003-2014) devenu chef de l’État pourrait briguer un troisième mandat consécutif à la tête du pays. Comme le rapporte Le Monde, si la Constitution limite à deux le nombre de mandat successif d’un président, elle prévoit une exception «si le Parlement décide de renouveler les élections lors du second mandat du président ». Ce changement de calendrier présente également de nombreux avantages, comme l’explique dans un entretien au Hu‑Post Élise Massicard, chercheuse au CNRS spécialiste de la sociologie politique de la Turquie contemporaine. Pour expliquer cette décision, il y a plusieurs paramètres, souligne Massicard.
Mais le plus important, ce sont les sondages. Si ces derniers montrent qu’il est affaibli, il n’empêche que depuis quelques semaines, Erdogan jouit d’une embellie liée à sa politique étrangère, notamment à son rôle de médiateur dans le cadre de la guerre en Ukraine et son positionnement très ferme sur l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Erdogan parvient à capitaliser sur cette image d’homme fort, qui sait se faire respecter à l’international et qui fait avancer des dossiers épineux.
Absence d’un candidat de l’opposition
Et même si on voit le côté belliqueux du président turc, force est de reconnaitre qu’il a su montrer une autre facette à cette occasion, dont il tire les bénéfices au plan intérieur. Cependant, la situation économique reste très critique. Sa politique en la matière a été étonnante, avec des formes de mainmise de la part du pouvoir sur les politiques économiques.
Cette crise dure depuis de nombreux mois et s’avère très profonde. Le président sortant veut également profiter du fait que l’opposition n’a pas encore désigné son candidat. Longtemps favori, le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, a vu ses chances compromises par une condamnation à deux ans et demi de prison dans un procès très politique...