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Un homme condamné au Maroc pour un meurtre commis à Paris en 2011 après avoir simulé sa mort


Rédigé par L'Opinion Mercredi 22 Mai 2024

Hassan Benhamza, accusé du meurtre de Medhi Ettir à Paris en 2011, a été condamné par la justice marocaine à 20 ans de réclusion criminelle après avoir simulé sa propre mort et fui au Maroc, rapporte le quotidien français Le Parisien.



Hassan Benhamza avait prétendu s'être suicidé au Maroc, laissant sa famille présenter un certificat de décès aux autorités françaises. Cependant, cette version n'a jamais convaincu les enquêteurs. En réalité, Benhamza s'était enfui au Maroc, son pays d'origine, quelques jours après avoir tué Medhi Ettir, un jeune homme de 23 ans, à la suite d'une dispute.
 
Une cavale de treize ans et une condamnation tardive
 
Après treize ans de cavale, Hassan Benhamza a été arrêté en juin 2023 au Maroc et a été jugé ce mardi 21 mai. La condamnation à 20 ans de prison prononcée par la justice marocaine a été accueillie avec soulagement par la famille de la victime. « On a eu notre justice pour Mehdi », a déclaré Inès, la sœur de Medhi Ettir, au micro de RMC.
 
Un stratagème bien orchestré
 
L'affaire remonte au 27 mars 2011, lorsque Hassan Benhamza et Medhi Ettir, amis de longue date, se disputent violemment à propos d'un chien. La bagarre tourne mal et, le lendemain, Benhamza décide de se venger en attaquant Medhi devant son domicile rue Louis Bonnet, à Belleville. Medhi Ettir est poignardé à mort.
 
Peu après, Hassan Benhamza s'enfuit au Maroc. En juillet 2011, son père se présente aux autorités françaises avec un certificat de décès, affirmant que son fils, rongé par le remords, s'était suicidé. Les policiers ne se laissent pas duper. Le comportement suspect de la famille, notamment la joie manifestée par la mère de Benhamza avant les prétendues obsèques, les pousse à surveiller de près les proches du fugitif.
 
Un faux enterrement et une famille complice
 
L'enquête révèle un faux enterrement orchestré par la famille de Benhamza. « Ils ont fait un faux enterrement, un faux cercueil, une fausse tombe… Tout un stratagème », raconte Inès, la sœur de Medhi. Pendant les treize années de cavale, Hassan Benhamza fonde une nouvelle famille, échappant ainsi à la justice.
 
En 2017, plusieurs membres de sa famille, dont sa mère, ses deux frères et son ex-compagne, sont condamnés en France pour faux et usage de faux, écopant de peines allant de quinze mois ferme à douze mois avec sursis.
 
Un mandat d'arrêt international et une extradition impossible
 
Un mandat d'arrêt international avait été émis en 2014, mais la double nationalité franco-marocaine de Benhamza compliquait son extradition. En 2016, il avait été condamné par contumace à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris.
 
En 2023, placé en détention provisoire, il est finalement jugé et condamné à vingt ans de réclusion criminelle au Maroc. Hassan Benhamza a fait appel de cette décision, et le nouveau jugement est attendu dans un mois.
 
La famille de Medhi Ettir attend avec impatience cette nouvelle audience, espérant obtenir des réponses. « On a beaucoup de questions à lui poser. Je continuerai de me battre pour rendre justice à mon frère », conclut Inès.








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