« Coronavirus, la fin d’un monde », à ne pas confondre avec la fin du monde. Ce sont là deux choses complètement différentes, bien que nous soyons enclins à penser l’effondrement de cette pseudo « civilisation » dans les vingt prochaines années. Au plus tard, en 2050, c’est un monde qui tombe en ruines, c’est un monde qui s’achève et un autre doit prendre place, un monde différent dont les deux auteurs de cet ouvrage expliquent les aspects et les spécificités. Mais là n’est pas le propos. Cet ouvrage est une réflexion philosophique et psycho-sociologique, une analyse anthropologique également de ce qu’un événement planétaire inattendu peut causer comme dégâts dans un monde fragile et finissant. Le virus, Covid 19, est ici pris comme prétexte et comme ancrage temporel pour analyser le monde où nous vivons aujourd’hui.
En tant qu’écrivain et poète, Abdelhak Najib a abordé la thématique tragique de la fin du monde. Dans « Le pays où les pierres parlent », dans « Finis Gloriae Mundi » (La fin de la gloire du monde) et dans « Vitriol ».
De son côté, Imane Kendili, psychiatre, addictologue et sexologue, écrit des livres et des chroniques où elle parle constamment d’un monde qui a déjà rendu l’âme et d’un autre monde qui prend sa place, et avec lequel nous devons composer en nous adaptant à une vie déshumanisée. Les deux auteurs ont réagi sur le vif, au moment du confinement pour faire une lecture de la situation dans le monde et pas uniquement au Maroc. On l’a bien vu, il suffit qu’une chauve-souris éternue en Chine pour que le monde entier s’enrhume. Ce qui vaut pour d’autres pays vaut également pour le Maroc. Nous sommes dans le même bateau qui navigue à vue, dans un monde fou. C’est cela la vérité qu’il faut regarder en face. Et on le vérifie aujourd’hui. Il suffit d’une pandémie qui touche toutes les régions du monde et personne ne peut faire face.
Certains continuent de penser, et ils sont très nombreux, que le monde d’aujourd’hui est un monde puissant. C’est faux : ce monde n’a jamais été aussi fragile. Et ça ne date pas de janvier 2020. Depuis 50 ans, le monde est en régression à toutes les échelles. Cette fragilité est notable à tous les niveaux : ressources naturelles, biodiversité, faune, flore, espèces vivantes, état de santé des presque huit milliards d’être humains, pollution marine, pollution de toutes les rivières du globe, disparition de plus de 80 pour 100 des espèces animales en 50 ans, invasion des OGM, invasion de la malbouffe, recrudescence des maladies chroniques, apparition de pathologies nouvelles et inconnues, technologie tous azimuts, digitalisation du monde, invasion du virtuel dans la vie de presque tous les habitants de la planète Terre… Jamais le monde n’a été aussi saccagé et au bord du gouffre. Ce virus, sorti de nulle part, qui a déjà tué plus d’un million de personnes dans le monde, vient souligner la fin d’un monde qui a atteint ses limites, à tous les niveaux. Cette course vers la croissance est une fuite en avant qui permet aux plus grandes puissances économiques de nous faire croire que la barre descendante va se redresser un jour : sauf qu’elle chute de plus belle et ne se redressera plus.
Ce discours tenu par Imane Kendili et Abdelhak Najib, n’est pas pessimiste. Il est réaliste.
Pragmatique. Il s’appuie sur des faits, sur des chiffres, sur des études sérieuses, sur des statistiques et une documentation qui nous a pris plusieurs mois de travail. Les auteurs invitent les lecteurs à relire l’ouvrage de Jared Diamond : Collapse (Effondrement) pour voir où on est le monde aujourd’hui. Pourtant, cet ouvrage-clé est paru en 1995. C’est dire que depuis au moins trois décennies, les indicateurs sont au rouge et la chute est imminente.
En tant qu’écrivain et poète, Abdelhak Najib a abordé la thématique tragique de la fin du monde. Dans « Le pays où les pierres parlent », dans « Finis Gloriae Mundi » (La fin de la gloire du monde) et dans « Vitriol ».
De son côté, Imane Kendili, psychiatre, addictologue et sexologue, écrit des livres et des chroniques où elle parle constamment d’un monde qui a déjà rendu l’âme et d’un autre monde qui prend sa place, et avec lequel nous devons composer en nous adaptant à une vie déshumanisée. Les deux auteurs ont réagi sur le vif, au moment du confinement pour faire une lecture de la situation dans le monde et pas uniquement au Maroc. On l’a bien vu, il suffit qu’une chauve-souris éternue en Chine pour que le monde entier s’enrhume. Ce qui vaut pour d’autres pays vaut également pour le Maroc. Nous sommes dans le même bateau qui navigue à vue, dans un monde fou. C’est cela la vérité qu’il faut regarder en face. Et on le vérifie aujourd’hui. Il suffit d’une pandémie qui touche toutes les régions du monde et personne ne peut faire face.
Certains continuent de penser, et ils sont très nombreux, que le monde d’aujourd’hui est un monde puissant. C’est faux : ce monde n’a jamais été aussi fragile. Et ça ne date pas de janvier 2020. Depuis 50 ans, le monde est en régression à toutes les échelles. Cette fragilité est notable à tous les niveaux : ressources naturelles, biodiversité, faune, flore, espèces vivantes, état de santé des presque huit milliards d’être humains, pollution marine, pollution de toutes les rivières du globe, disparition de plus de 80 pour 100 des espèces animales en 50 ans, invasion des OGM, invasion de la malbouffe, recrudescence des maladies chroniques, apparition de pathologies nouvelles et inconnues, technologie tous azimuts, digitalisation du monde, invasion du virtuel dans la vie de presque tous les habitants de la planète Terre… Jamais le monde n’a été aussi saccagé et au bord du gouffre. Ce virus, sorti de nulle part, qui a déjà tué plus d’un million de personnes dans le monde, vient souligner la fin d’un monde qui a atteint ses limites, à tous les niveaux. Cette course vers la croissance est une fuite en avant qui permet aux plus grandes puissances économiques de nous faire croire que la barre descendante va se redresser un jour : sauf qu’elle chute de plus belle et ne se redressera plus.
Ce discours tenu par Imane Kendili et Abdelhak Najib, n’est pas pessimiste. Il est réaliste.
Pragmatique. Il s’appuie sur des faits, sur des chiffres, sur des études sérieuses, sur des statistiques et une documentation qui nous a pris plusieurs mois de travail. Les auteurs invitent les lecteurs à relire l’ouvrage de Jared Diamond : Collapse (Effondrement) pour voir où on est le monde aujourd’hui. Pourtant, cet ouvrage-clé est paru en 1995. C’est dire que depuis au moins trois décennies, les indicateurs sont au rouge et la chute est imminente.
Abdellah HABIB