Le Maroc envisage de vendre des obligations souveraines d’environ 2 milliards d’euros fin septembre, selon des personnes proches du dossier, citées par Bloomberg. Le Royaume envisage une émission de 1 milliard d’euros et une autre de 1 milliard de dollars, chacune avec respectivement une maturité d’au moins cinq ans et dix ans.
Le ministère des Finances a mandaté ses banques conseil pour l’opération. Les banques désignées sont Barclays, BNP Paribas, J.P Morgan et Natexis. Il s’agit des mêmes banques qui avaient accompagné les Finances lors de la précédente levée de 2019.
La nouvelle eurobond sera soit reportée, soit utilisée pour racheter une émission précédente qui arrive à échéance début octobre, tandis que la vente libellée en dollars sera utilisée pour constituer les réserves de devises du Royaume.
Un emprunt obligataire qui dépasse les attentes
Le montant considéré est à peu près le double de ce que le Maroc envisageait auparavant pour son retour sur le marché des obligations souveraines avant que Covid-19 ne frappe. L’économie de 130 milliards d’euros, qui repose sur le tourisme, l’agriculture et les exportations vers l’Europe, est confrontée à une contraction de 5% en 2020, soit la première récession depuis des décennies.
Cette vente s’ajouterait aux 170 milliards de dollars d’émissions souveraines des marchés émergents cette année en dollars ou en euros, déjà un record pour la période cumulative de l’année. Les émetteurs plus risqués ont accumulé des liquidités suite à une relance sans précédent des plus importantes banques centrales du monde pour financer leur réponse à la pandémie du Coronavirus.
Le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, avait déclaré que le Maroc envisageait d’exploiter le marché obligataire dès septembre, sans donner de détails. Dans ce sens, Benchaâboun a également déclaré que le ratio dette/ produit intérieur brut du gouvernement devrait passer de 65% en 2019 à 75% en 2020. Cette poussée annule des années de réduction de la dette soutenue par le Fonds monétaire international après une frénésie de dépenses pour contenir les troubles en 2011. Il faudra peut-être quatre ans pour stabiliser ce ratio avant de le réduire, a-t-il déclaré.
Les obligations en dollars du Maroc ont offert aux investisseurs un rendement de 4% cette année. Ceci représente la meilleure performance sur le continent africain, où le pays est le seul émetteur de la catégorie investissement, et dépasse le gain de 2,8% de l’indice Bloomberg-Barclays EM Sovereign Bond.
La banque centrale a déclaré que le Maroc devra émettre des obligations internationales cette année et l’an prochain pour maintenir « un solide » tampon en devises pour couvrir un minimum de cinq mois d’importations.
Le ministère des Finances a mandaté ses banques conseil pour l’opération. Les banques désignées sont Barclays, BNP Paribas, J.P Morgan et Natexis. Il s’agit des mêmes banques qui avaient accompagné les Finances lors de la précédente levée de 2019.
La nouvelle eurobond sera soit reportée, soit utilisée pour racheter une émission précédente qui arrive à échéance début octobre, tandis que la vente libellée en dollars sera utilisée pour constituer les réserves de devises du Royaume.
Un emprunt obligataire qui dépasse les attentes
Le montant considéré est à peu près le double de ce que le Maroc envisageait auparavant pour son retour sur le marché des obligations souveraines avant que Covid-19 ne frappe. L’économie de 130 milliards d’euros, qui repose sur le tourisme, l’agriculture et les exportations vers l’Europe, est confrontée à une contraction de 5% en 2020, soit la première récession depuis des décennies.
Cette vente s’ajouterait aux 170 milliards de dollars d’émissions souveraines des marchés émergents cette année en dollars ou en euros, déjà un record pour la période cumulative de l’année. Les émetteurs plus risqués ont accumulé des liquidités suite à une relance sans précédent des plus importantes banques centrales du monde pour financer leur réponse à la pandémie du Coronavirus.
Le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, avait déclaré que le Maroc envisageait d’exploiter le marché obligataire dès septembre, sans donner de détails. Dans ce sens, Benchaâboun a également déclaré que le ratio dette/ produit intérieur brut du gouvernement devrait passer de 65% en 2019 à 75% en 2020. Cette poussée annule des années de réduction de la dette soutenue par le Fonds monétaire international après une frénésie de dépenses pour contenir les troubles en 2011. Il faudra peut-être quatre ans pour stabiliser ce ratio avant de le réduire, a-t-il déclaré.
Les obligations en dollars du Maroc ont offert aux investisseurs un rendement de 4% cette année. Ceci représente la meilleure performance sur le continent africain, où le pays est le seul émetteur de la catégorie investissement, et dépasse le gain de 2,8% de l’indice Bloomberg-Barclays EM Sovereign Bond.
La banque centrale a déclaré que le Maroc devra émettre des obligations internationales cette année et l’an prochain pour maintenir « un solide » tampon en devises pour couvrir un minimum de cinq mois d’importations.
Hajar LEBABI
Repères
Un scénario à l’égyptienne ?
De nombreux indices laissent croire que le Maroc pourrait emprunter le même chemin que l’Egypte. Cette dernière avait réussi à mobiliser 5 milliards de dollars, mai dernier, auprès des marchés financiers internationaux. Ce chiffre représente un record qui devrait donner de l’espoir au Royaume, s’il arrive à avoir les meilleures conditions d’emprunt obligataire. Il en va de pair pour une possibilité de décrocher de bas taux d’intérêts (1,5%), semblables à ceux enregistrés lors de la précédente sortie de novembre 2019, dépassant ainsi un milliard d’euros.
Le passage à l’international s’impose
Pour les marchés, cette sortie à l’international s’impose, compte tenu de l’épuisement des ressources locales. En effet, ces ressources ne permettent pas de subvenir aux besoins du Trésor dans le financement de l’Etat. Pire, le marché local connaît un manque remarquable lorsqu’il s’agit d’épargne. Etant donné que le financement extérieur net du pays ne répond pas aux attentes, le besoin du Trésor est estimé par les professionnels du marché à 46 milliards de DH. Un montant qui est également impacté par la crise du Coronavirus.