"Afin de veiller à ce que la loi 09-08, relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, la CNDP a décidé d’engager les auditions nécessaires dans le but d’élaborer une délibération sur les dispositions et garanties nécessaires afin de protéger la vie privée dans le cadre du recours à la vidéosurveillance", a indiqué la CNDP dans un communiqué publié ce vendredi.
La commission a rappelé que "le recours à la vidéosurveillance est, de nos jours, une question importante qui a trait à des sujets aussi variés que la protection des lieux publics, la protection des lieux privés, la constatation ou la conservation d’états de fait en vue d’études, de recherches scientifiques, ou de prévention de risques divers et variés".
Selon la même source, cette problématique n’est pas traitée de la même manière dans les différentes régions du monde. Son traitement dépend des dispositions constitutionnelles et juridiques en vigueur dans les pays concernés. "Il dépend également des traits culturels et sociologiques des populations concernées ainsi que des procédés techniques mis en œuvre, ainsi que des considérations et des contraintes liées à la sauvegarde et au maintien de la tranquillité publique", poursuit le communiqué.
Concernant la reconnaissance faciale sur la voie publique, la CNDP a souligné que "les frontières entre ce qui est nécessaire, ce qui est acceptable et ce qui est possible, sont par nature appelées à une évaluation et une appréciation permanentes, rendues encore plus nécessaire à l’occasion du recours à toute technologie nouvelle, dont l’utilité et l’intérêt appellent une appréciation au regard des risques qu’elle pourrait éventuellement receler du point de vue de la protection des données personnelles".
A cet égard, une réflexion éclairée et apaisée est souhaitable afin de prendre en compte les valeurs portées par la Constitution, l’attachement des citoyens à ces valeurs, mais aussi l’intérêt public légitime, conclut la même source.