L’opinion publique a été bouleversée par le crime de viol, commis à l’encontre de la petite Ikram, âgée de 6 ans, dans la région de Tata. Elle l’a été encore plus suite à la décision de poursuivre son violeur en état de liberté. Face au tollé, nous avons appris de nos sources que le procureur du Roi a fait appel de la décision du juge d’instruction du tribunal d’Agadir de libérer l’accusé, et une audience d’appel est programmée, mercredi, pour revoir cette étrange décision.
Entre temps, à Rabat, une demande a été émise, aujourd’hui pour inclure cette affaire sordide dans l’ordre du jour d’une prochaine réunion de la Commission parlementaire de la Justice, de la législation et des Droits de l’Homme qui se tiendra en présence du ministre de la Justice et de la ministre de la Solidarité, de l’égali- té et de la Famille.
Selon nos sources, la commission étudiera la question de la libération du présumé violeur, ainsi que les modalités de protection des enfants dans le pays. L’accusé, âgé de 39 ans, un voisin de la famille qui travaille dans l’une des fermes agricoles de la région, aurait profité de l’absence de la mère et de la famille, pour commettre son forfait. Le viol a causé une hémorragie grave dans l’appareil reproducteur d’Ikram.
Coupable et libéré
Le violeur d’Ikram a reconnu son crime, mais il a malgré tout été mis en liberté sous caution par le tribunal d’Agadir, après que le père de la victime ait retiré sa plainte. Des instances associatives évoquent des pressions exercées par des parties non définies pour qu'il agisse de la sorte. En revanche, la mère d’Ikram aurait fortement contesté cette décision, refusant ainsi de renoncer aux droits de sa fille. Ce qui a conduit le père à revenir sur sa décision et de dénoncer, le 8 juin, l'acte de renonciation aux poursuites judiciaires devant la cour d'appel.
Quoiqu'il en soit, la libération du violeur a alimenté un sentiment de colère parmi les habitants de la région, une colère qui a fini par se propager aux quatre coins du Royaume après que le scandale ait été ébruité par les réseaux sociaux. Dans une déclaration aux médias, le président du Forum Ifouss pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (FIDDH), Mbarek Outcheraft, a condamné le viol de cet enfant ainsi que ses conséquences sur la jeune fille et l'ensemble des familles de la région qui se ne sentent plus en sécurité. Le président du FIDDH a également donné des informations quant au timing et à la chronologie de cette affaire qui aurait démarré, selon lui, le 29 mai, date supposée du viol.
Pour sa part, la population locale du village d'Ikram s’est elle aussi fortement mobilisée face à cette affaire, exprimant ainsi sa condamnation de l’acte commis à l’encontre d'Ikram, ainsi que la décision de la justice de renoncer aux poursuites contre le prévenu. Une marche a ainsi eu lieu mardi, tandis que plusieurs instances et parties demandent l'ouverture d’une enquête concernant les circonstances de ce crime odieux et le traitement judiciaire qui lui a été réservé.
Au cours des derniers jours, un Hashtag a été diffusé sur les réseaux sociaux intitulé «nous sommes tous Ikram», en solidarité avec la jeune fille. Ce Hashtag a été largement partagé par les internautes. Selon des sources, les membres de la société civile comptent mener des marches de solidarité avec la jeune fille dans plusieurs villes, si la justice ne reprend pas son cour normale. Et enfin, une pétition en solidarité avec Ikram circule sur internet.
Entre temps, à Rabat, une demande a été émise, aujourd’hui pour inclure cette affaire sordide dans l’ordre du jour d’une prochaine réunion de la Commission parlementaire de la Justice, de la législation et des Droits de l’Homme qui se tiendra en présence du ministre de la Justice et de la ministre de la Solidarité, de l’égali- té et de la Famille.
Selon nos sources, la commission étudiera la question de la libération du présumé violeur, ainsi que les modalités de protection des enfants dans le pays. L’accusé, âgé de 39 ans, un voisin de la famille qui travaille dans l’une des fermes agricoles de la région, aurait profité de l’absence de la mère et de la famille, pour commettre son forfait. Le viol a causé une hémorragie grave dans l’appareil reproducteur d’Ikram.
Coupable et libéré
Le violeur d’Ikram a reconnu son crime, mais il a malgré tout été mis en liberté sous caution par le tribunal d’Agadir, après que le père de la victime ait retiré sa plainte. Des instances associatives évoquent des pressions exercées par des parties non définies pour qu'il agisse de la sorte. En revanche, la mère d’Ikram aurait fortement contesté cette décision, refusant ainsi de renoncer aux droits de sa fille. Ce qui a conduit le père à revenir sur sa décision et de dénoncer, le 8 juin, l'acte de renonciation aux poursuites judiciaires devant la cour d'appel.
Quoiqu'il en soit, la libération du violeur a alimenté un sentiment de colère parmi les habitants de la région, une colère qui a fini par se propager aux quatre coins du Royaume après que le scandale ait été ébruité par les réseaux sociaux. Dans une déclaration aux médias, le président du Forum Ifouss pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (FIDDH), Mbarek Outcheraft, a condamné le viol de cet enfant ainsi que ses conséquences sur la jeune fille et l'ensemble des familles de la région qui se ne sentent plus en sécurité. Le président du FIDDH a également donné des informations quant au timing et à la chronologie de cette affaire qui aurait démarré, selon lui, le 29 mai, date supposée du viol.
Pour sa part, la population locale du village d'Ikram s’est elle aussi fortement mobilisée face à cette affaire, exprimant ainsi sa condamnation de l’acte commis à l’encontre d'Ikram, ainsi que la décision de la justice de renoncer aux poursuites contre le prévenu. Une marche a ainsi eu lieu mardi, tandis que plusieurs instances et parties demandent l'ouverture d’une enquête concernant les circonstances de ce crime odieux et le traitement judiciaire qui lui a été réservé.
Au cours des derniers jours, un Hashtag a été diffusé sur les réseaux sociaux intitulé «nous sommes tous Ikram», en solidarité avec la jeune fille. Ce Hashtag a été largement partagé par les internautes. Selon des sources, les membres de la société civile comptent mener des marches de solidarité avec la jeune fille dans plusieurs villes, si la justice ne reprend pas son cour normale. Et enfin, une pétition en solidarité avec Ikram circule sur internet.
Hajar LEBABI