La Mostra de Venise, l’un des plus anciens et respectés festivals de cinéma au monde, accueille cette année une figure montante du cinéma marocain parmi les membres de son jury : Yasmine Benkirane. Sélectionnée pour juger les films de la « Semaine internationale de la critique », la réalisatrice rejoint l’élite mondiale du cinéma pour cet événement incontournable, prévu du 28 août au 7 septembre 2024. Cette section parallèle, organisée par le Syndicat national des critiques de cinéma italiens (SNCCI) sous la direction de Beatrice Fiorentino, est dédiée aux premières œuvres, offrant un tremplin aux jeunes cinéastes prometteurs.
Pour sa 38ème édition, la Semaine de la critique présentera sept films en compétition, tous des premiers longs-métrages, ainsi que deux événements spéciaux hors compétition. Parmi eux, le très attendu « Planète B » d’Aude Léa Rapin, une dystopie féministe se déroulant dans la France de 2039, marquera l’ouverture de cette section. Avec son regard audacieux et ses questionnements éthiques, ce film s’annonce comme un des moments forts du festival.
Pour sa 38ème édition, la Semaine de la critique présentera sept films en compétition, tous des premiers longs-métrages, ainsi que deux événements spéciaux hors compétition. Parmi eux, le très attendu « Planète B » d’Aude Léa Rapin, une dystopie féministe se déroulant dans la France de 2039, marquera l’ouverture de cette section. Avec son regard audacieux et ses questionnements éthiques, ce film s’annonce comme un des moments forts du festival.
Une reconnaissance internationale pour Yasmine Benkirane
Pour Yasmine Benkirane, cette participation au jury de la Semaine internationale de la critique est plus qu’un simple honneur. La réalisatrice, qui a grandi à Rabat avant de rejoindre Paris pour des études en philosophie, communication et cinéma, a exprimé sa joie et son émotion dans une déclaration relayée par l’agence de presse MAP. « Faire partie du jury d’un des festivals les plus prestigieux au monde est un privilège immense », a-t-elle confié. Elle ajoute : « La Mostra de Venise occupe une place particulière dans mon parcours. Mon premier long-métrage, (Reines), a eu sa première ici en 2023, lors de la clôture de la Semaine internationale de la critique. C’est donc un retour chargé de symboles pour moi. »
Son premier long-métrage, « Reines », qui avait marqué les esprits par son approche singulière et féministe, avait alors confirmé son talent prometteur. Ce film, projeté en clôture de la Semaine internationale de la critique en 2023, explorait les récits de femmes et les luttes de pouvoir dans un cadre qui mêlait tradition et modernité, offrant ainsi une voix puissante aux histoires souvent méconnues.
Un parcours marqué par la créativité et l’audace
Avant de se tourner vers la réalisation, Yasmine Benkirane a écrit plusieurs ouvrages ainsi que des scénarios, nourrissant ainsi un rapport intime à l’écriture et à la narration. Ses études à Paris lui ont permis d'affiner son regard artistique, en alliant une réflexion philosophique profonde à une approche visuelle singulière. Elle appartient à une nouvelle génération de cinéastes marocains qui s’efforcent de redéfinir les contours du cinéma maghrébin, en mettant en avant des récits authentiques et puissants, souvent centrés sur des problématiques de genre, d’identité et de résistance.
La présence de Benkirane dans le jury de la Semaine de la critique de la Mostra de Venise témoigne de la reconnaissance internationale de son travail, mais aussi de l’ouverture croissante du cinéma marocain sur la scène mondiale. Ce rôle de juré lui permettra non seulement de contribuer au rayonnement des jeunes talents internationaux, mais également de porter haut la voix du cinéma marocain et maghrébin, en insufflant sa sensibilité culturelle et artistique dans les délibérations.
La Semaine de la Critique : un tremplin pour le cinéma d'auteur
La Semaine internationale de la critique est depuis longtemps considérée comme l’une des sections les plus audacieuses de la Mostra de Venise, consacrée aux premiers films de réalisateurs du monde entier. Ces œuvres, souvent tournées avec des moyens limités, mais empreintes de créativité et d'innovation, sont scrutées par les critiques comme des révélateurs des nouvelles tendances du cinéma mondial.
Pour Yasmine Benkirane, cette expérience de jurée est l'occasion de découvrir les visions émergentes du septième art tout en partageant son propre parcours riche et inspirant. « Être membre du jury d’un tel festival est une occasion inestimable de débattre, de réfléchir, et surtout d’encourager des artistes qui, comme moi il y a peu, sont en train de faire leurs premiers pas dans cet univers », déclare-t-elle, rappelant ainsi l’importance des plateformes comme la Semaine de la critique pour l’émergence de nouveaux récits.
