Selon des sources de sécurité, le gouverneur d’Aden, Ahmed Lamlas, le ministre de l’Agriculture, Salem al-Socotri, et un troisième responsable dont l’identité n’a pas été précisée dans l’immédiat, étaient à bord du convoi qui roulait à Aden et qui a été la cible d’une attaque. L’attentat, qui n’avait pas été revendiqué dans l’immédiat, a fait six morts et une dizaine de blessés, selon un nouveau bilan de sources de sécurité.
Un premier bilan faisait état de cinq morts. «La voiture piégée a explosé dans une rue au passage du convoi de responsables, dont le gouverneur d’Aden, le ministre de l’Agriculture, ainsi qu’un autre responsable », a indiqué une source de sécurité à l’AFP. Ils ont tous survécu à l’attaque, selon l’agence de presse officielle Saba. Le gouverneur et le ministre de l’Agriculture sont tous deux membres du Conseil de transition du Sud (séparatistes, STC) qui participe au gouvernement d’union avec les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi reconnu par la communauté internationale. Ce gouvernement siège à Aden.
Le Sud était un Etat indépendant jusqu’à la réunification du Yémen en 1990. Il existe toujours dans l’ancien Yémen du Sud un fort ressentiment contre les Yéménites originaires du Nord, accusés d’avoir imposé par la force l’unification du pays.
Plusieurs attaques antigouvernementales ont été attribuées aux rebelles Houthis ces dernières années. D’autres ont été revendiquées par des groupes jihadistes. Après l’attentat, le Premier ministre, Maïn Abdelmalek Saïd, a appelé à une enquête, dénonçant une attaque «terroriste lâche», selon l’agence Saba. Le président Abd Rabbo Mansour Hadi a lui aussi dénoncé une «opération terroriste», sommant les services de sécurité et les forces armées de «prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir la sécurité et la stabilité» dans cette ville, a rapporté Saba.
Intensification de la campagne houthie
De son côté, le porte-parole du STC, Ali al-Kathiri, a dénoncé un «complot dangereux» visant le Sud, ajoutant que l’attaque avait coïncidé avec la progression des «milices terroristes» des Houthis dans les régions de Marib (nord) et de Chabwa (centre). Les Houthis ont intensifié ces derniers mois leur campagne pour s’emparer de la ville de Marib qu’ils tentent de conquérir depuis février aux forces progouvernementales, progressant sur plusieurs fronts. Les combats ont fait des centaines de morts.
L’attentat de dimanche est le plus sanglant à Aden depuis une attaque en décembre 2020 contre l’aéroport de la ville, peu après l’atterrissage des membres du nouveau gouvernement d’union, faisant au moins 26 morts et plus de 50 blessés. Le pouvoir avait alors accusé les Houthis. Et plusieurs mois plus tard, un rapport de l’ONU avait pointé du doigt les rebelles, indiquant que l’attaque contre l’aéroport d’Aden avait été réalisée avec des missiles semblables à ceux des Houthis et avaient été tirés à partir de lieux sous leur contrôle.
Dans la guerre au Yémen, le pouvoir est soutenu militairement par une coalition menée par l’Arabie saoudite, pays voisin du Yémen. Les Houthis ont le soutien politique de l’Iran, rival régional du royaume saoudien. La communauté internationale essaye en vain de parvenir à une résolution pacifique de ce conflit qui a provoqué la pire crise humanitaire au monde selon l’ONU.
Près de 80% de la population yéménite compte sur l’aide humanitaire pour survivre. D’après les organisations internationales, des dizaines de milliers de personnes ont péri dans le conflit et des millions ont été déplacées. L’attentat d’Aden s’est produit alors que l’émissaire des Etats-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, a lancé une nouvelle tentative de mettre fin à la guerre dans ce pays avec une tournée régionale incluant l’Arabie saoudite, pays allié des Etats-Unis.
Un premier bilan faisait état de cinq morts. «La voiture piégée a explosé dans une rue au passage du convoi de responsables, dont le gouverneur d’Aden, le ministre de l’Agriculture, ainsi qu’un autre responsable », a indiqué une source de sécurité à l’AFP. Ils ont tous survécu à l’attaque, selon l’agence de presse officielle Saba. Le gouverneur et le ministre de l’Agriculture sont tous deux membres du Conseil de transition du Sud (séparatistes, STC) qui participe au gouvernement d’union avec les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi reconnu par la communauté internationale. Ce gouvernement siège à Aden.
Le Sud était un Etat indépendant jusqu’à la réunification du Yémen en 1990. Il existe toujours dans l’ancien Yémen du Sud un fort ressentiment contre les Yéménites originaires du Nord, accusés d’avoir imposé par la force l’unification du pays.
Plusieurs attaques antigouvernementales ont été attribuées aux rebelles Houthis ces dernières années. D’autres ont été revendiquées par des groupes jihadistes. Après l’attentat, le Premier ministre, Maïn Abdelmalek Saïd, a appelé à une enquête, dénonçant une attaque «terroriste lâche», selon l’agence Saba. Le président Abd Rabbo Mansour Hadi a lui aussi dénoncé une «opération terroriste», sommant les services de sécurité et les forces armées de «prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir la sécurité et la stabilité» dans cette ville, a rapporté Saba.
Intensification de la campagne houthie
De son côté, le porte-parole du STC, Ali al-Kathiri, a dénoncé un «complot dangereux» visant le Sud, ajoutant que l’attaque avait coïncidé avec la progression des «milices terroristes» des Houthis dans les régions de Marib (nord) et de Chabwa (centre). Les Houthis ont intensifié ces derniers mois leur campagne pour s’emparer de la ville de Marib qu’ils tentent de conquérir depuis février aux forces progouvernementales, progressant sur plusieurs fronts. Les combats ont fait des centaines de morts.
L’attentat de dimanche est le plus sanglant à Aden depuis une attaque en décembre 2020 contre l’aéroport de la ville, peu après l’atterrissage des membres du nouveau gouvernement d’union, faisant au moins 26 morts et plus de 50 blessés. Le pouvoir avait alors accusé les Houthis. Et plusieurs mois plus tard, un rapport de l’ONU avait pointé du doigt les rebelles, indiquant que l’attaque contre l’aéroport d’Aden avait été réalisée avec des missiles semblables à ceux des Houthis et avaient été tirés à partir de lieux sous leur contrôle.
Dans la guerre au Yémen, le pouvoir est soutenu militairement par une coalition menée par l’Arabie saoudite, pays voisin du Yémen. Les Houthis ont le soutien politique de l’Iran, rival régional du royaume saoudien. La communauté internationale essaye en vain de parvenir à une résolution pacifique de ce conflit qui a provoqué la pire crise humanitaire au monde selon l’ONU.
Près de 80% de la population yéménite compte sur l’aide humanitaire pour survivre. D’après les organisations internationales, des dizaines de milliers de personnes ont péri dans le conflit et des millions ont été déplacées. L’attentat d’Aden s’est produit alors que l’émissaire des Etats-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, a lancé une nouvelle tentative de mettre fin à la guerre dans ce pays avec une tournée régionale incluant l’Arabie saoudite, pays allié des Etats-Unis.
Le gouvernement veut une position internationale dissuasive contre les Houthis
Le gouvernement yéménite a exigé, ce samedi, une position internationale claire et dissuasive pour arrêter les attaques des Houthis contre l’Arabie saoudite. C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère yéménite des Affaires étrangères, quelques heures après l’annonce du bilan de 10 civils blessés dans une attaque des Houthis contre un aéroport saoudien.
Le communiqué a affirmé la «condamnation des tentatives désespérées de la milice terroriste houthi, soutenue par l’Iran, pour menacer la sécurité de l’Arabie saoudite (...) et la poursuite de ses attaques agressives contre des zones et des installations civiles, ainsi que les biens publics». Le ministère yéménite des Affaires étrangères a appelé à «adopter une position claire et dissuasive de la part de la communauté internationale, pour mettre fin à ces actes d’agression délibérés et systématiques et à demander des comptes aux instigateurs».
Il a également précisé que «de tels actes hostiles sont considérés comme un crime de guerre, ce qui engage la prise de toutes les mesures nécessaires pour protéger la sécurité, la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Arabie saoudite», selon le même communiqué.
La Coalition arabe a annoncé, dans les journées du vendredi et du samedi dans deux communiqués distincts, que 10 civils avaient été blessés après le tir d’un projectile houthi, depuis un drone, qui a visé l’aéroport du Roi Abdallah de la ville de Jizan, au sud-ouest de l’Arabie saoudite.
Dans un autre communiqué, la Coalition a également affirmé «l’interception et la destruction d’un deuxième drone chargé d’explosif qui a tenté de viser des civils à l’aéroport», et a fourni des photos des débris du drone, qui a été détruit par les défenses aériennes saoudiennes. Le Yémen est le théâtre d’une guerre depuis près de 7 ans, qui a fait plus de 233.000 morts, dans un pays où 80 % de la population, soit environ 30 millions de personnes, est dépendante du soutien et de l’aide pour survivre, dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations unies.
Le conflit est d’autant plus complexe qu’il a des retombées régionales. Depuis mars 2015, une Coalition dirigée par l’Arabie saoudite voisine, mène des opérations militaires en soutien aux forces gouvernementales, face aux Houthis soutenus par l’Iran, qui contrôlent plusieurs gouvernorats, dont la capitale, Sanaa.