Le grand flux d’argent, vers le compte du Real Madrid, ne concerne pas les ventes de joueurs de football, les billets et les abonnements pour le Bernabéu, ni même les droits de télévision... Il est la publicité et le marketing. Une zone qui allait générer cette saison 371M€ pour le club (45% des revenus selon le budget 2019-20) et qui vit aussi sous le coronavirus. Sans football, les sponsors n’ont pas l’air d’être contents et de céder. S’ils s’effondrent, Madrid ne sera pas à l’abri de ce tsunami... Presqu’aucun sponsor ne s’échappe à la crise du Covid-19.
L’entité a signé des contrats avec quatorze entreprises, mais seules Adidas et Fly Emirates ont le rang de sponsor principal. Ce sont elles qui apportent la majeure partie des revenus. Le nouveau contrat (jusqu’en 2028) signé en mai 2019 signifie 100 millions de bonus pouvant atteindre 50 millions d’euros de plus, tandis que la compagnie aérienne émiratie apporte 70 millions d’euros supplémentaires. Eh bien, Adidas a dû emprunter 2,4 milliards au gouvernement allemand, et on parle de prêts du secteur bancaire privé pour 600 millions d’euros supplémentaires, au milieu d’un plan d’ajustement sévère pour pouvoir recevoir la bouée de sauvetage de Merkel. Moins transparent, mais tout aussi vrai, c’est la survie de la compagnie aérienne des Emirats Arabes Unis, le sponsor qui paie pour être en exclusivité sur le Tshirt des footballeurs madrilènes.
Selon le « Financial Times », le secteur aérien est à un «moment critique» et prévoit des pertes de 289 000 M€ cette année. Emirates n’est pas l’exception. La quasi-totalité de sa flotte est à terre et a réduit de moitié le salaire de ses 105 000 employés.
L’entité a signé des contrats avec quatorze entreprises, mais seules Adidas et Fly Emirates ont le rang de sponsor principal. Ce sont elles qui apportent la majeure partie des revenus. Le nouveau contrat (jusqu’en 2028) signé en mai 2019 signifie 100 millions de bonus pouvant atteindre 50 millions d’euros de plus, tandis que la compagnie aérienne émiratie apporte 70 millions d’euros supplémentaires. Eh bien, Adidas a dû emprunter 2,4 milliards au gouvernement allemand, et on parle de prêts du secteur bancaire privé pour 600 millions d’euros supplémentaires, au milieu d’un plan d’ajustement sévère pour pouvoir recevoir la bouée de sauvetage de Merkel. Moins transparent, mais tout aussi vrai, c’est la survie de la compagnie aérienne des Emirats Arabes Unis, le sponsor qui paie pour être en exclusivité sur le Tshirt des footballeurs madrilènes.
Selon le « Financial Times », le secteur aérien est à un «moment critique» et prévoit des pertes de 289 000 M€ cette année. Emirates n’est pas l’exception. La quasi-totalité de sa flotte est à terre et a réduit de moitié le salaire de ses 105 000 employés.
Entreprises fermées
«S’il n’y a pas de football, les sponsors cherchent peut-être à récupérer une partie de l’argent de leurs contrats ou à faire des ajustements», David Hopkinson, Directeur Général des Patrimoine du Real Madrid pense que Usines fermées, secteurs asphyxiés... Ils ne sont pas les seuls sponsors harcelés par le coronavirus. Le groupe Volkswagen (propriétaire d’Audi, la marque liée au Real Madrid) est lui aussi confronté à des ajustements sévères (on prévoit une baisse de 25% de la production rien qu’en Espagne), tandis que la multinationale coréenne de pneus Hankook et la brasserie mexicaine Tecate (sponsor régional) ont dû fermer temporairement plusieurs de leurs usines. D’autres sponsors blancs opèrent dans des secteurs asphyxiés. Sanitas n’est pas épargné, l’activité de santé privée a chuté de 80%, pas plus que l’hôtellerie Palladium Group, le grand sponsor du basket-ball de Madrid (7 M€).
Rachid MADANI