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500.000 emplois, c’est possible, mais…!


Rédigé par Saâd JAFRI le Lundi 17 Octobre 2022



500.000 emplois, c’est possible, mais…!
«Créer 500.000 emplois au cours de la période 2022-2026». Tel est le cap fixé par le Souverain lors de Son discours inaugural de cette session d’automne de la 2ème année législative. Un objectif dont la faisabilité et tout sauf du gâteau, suite aux aléas de la conjoncture, et sa réussite dépend d’une série de réformes (ou de réglages) multidimensionnelles. En tête de liste figure la mise à jour du dispositif légal régulant le tissu économique, de sorte à créer un écosystème serein propice au développement des petites et moyennes entreprises, qui constituent environ 90% du tissu économique national -donc premiers pourvoyeurs d’emploi -, mais dont une partie importante met la clé sous la porte, à en croire le dernier rapport conjoncturel de l’Observatoire Marocain de la TPME.

Les programmes «booster» d’emploi et d’auto-emploi, tels que Forsa, Intelaka, ou encore Awrach, qui, pour l’instant, n’a pu créer que quelque 48.000 postes dans tout le Royaume, ont également besoin d’un nouveau coup de vent, pour qu’ils puissent atteindre leur rythme de croisière.

Ensuite, vient le volet de l’investissement, épine dorsale du programme gouvernemental et moteur du marché du travail, qui devrait être optimisé, notamment via une approche ciblée et régionalisée, pour générer une croissance endogène et durable. Une telle démarche requiert un grand effort infrastructurel, comme la création de zones d’activités économiques de proximité et l’aménagement d’espaces de production locaux dont les prix seraient supportables pour les professionnels de tous bords.

Et si l’Etat cherche à mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements durant les quatre prochaines années, il faudrait veiller à renforcer ses instances régulatrices, à même de mettre fin à l’anarchie concurrentielle et à la corruption, laquelle coûte près de 50 milliards de dirhams par an au pays.

Ce ne sont là que quelques exemples de mesures à prendre pour créer un écosystème économique performant, capable de générer suffisamment de richesse et d’emploi, reste que plus d’innovation est de mise pour assurer la relance.



Saâd JAFRI

 



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