Abdelali Ajraoui
- D’où est venue l’idée de fabriquer le crochet anticontamination au Covid-19, baptisé SIMSIM ?
- C’est un travail d’équipe qui a abouti à ça. Mes collaborateurs et moi avons trouvé judicieux d’exploiter les spécificités du laiton, pour ses caractéristiques antibactériennes. L’idée est de protéger les doigts susceptibles d’attraper le virus, car en contact avec des surfaces, objets, etc. Nous l’avons baptisé SIMSIM, c’est un peu le mot magique d’Ali Baba, qui permet d’ouvrir les portes de l’inimaginable, d’accéder à ce qui paraissait impossible. Le Design de SIMSIM permet à son utilisateur de réaliser plusieurs opérations pour lesquelles l’utilisation du doigt aurait généré un risque de contamination. Généralement, ces surfaces (poignée de porte, bouton d’ascenseur, interrupteur, boutons de borne de retrait d’argent, terminal de paiement pour carte bancaire) pâtissent d’un flux important de personnes entrant en contact avec elles et présentent des difficultés pour des opérations de désinfection.
- Avec quelles matières est fabriqué ce crochet ?
- SIMSIM est un crochet anticontamination réalisé en laiton massif. Ce matériau, aux propriétés antibactériennes, permet à son utilisateur d’assurer une interaction avec son milieu : ouverture de porte, appui sur boutons divers (ascenseur, chasse d’eau de toilettes, et aussi tirer sur la poignée d’une porte). C’est un alliage, dont le métal principal est le cuivre. Sa configuration fait que le virus se détruit et ne résiste pas une fois sur le produit. La preuve est qu’autrefois, lorsque le métal n’était pas cher et était disponible, les rampes d’escalier était faites en laiton. Dans des hôpitaux et administrations, les rampes sont couvertes de laiton. L’homme a exploité les propriétés naturellement antibactériennes du cuivre depuis les tous premiers âges. Il a été clairement démontré par de nombreuses études scientifiques menées depuis des décennies que le cuivre est capable d’éradiquer les bactéries les plus résistantes, les moisissures et les virus.
- Quel est le processus de sa fabrication, et combien comptez-vous en produire ?
- Il y a d’abord l’étude, des essais par rapport à la forme, les machines à utiliser, l’étape de finition pour que le produit soit présentable, puis sa livraison dans un emballage individuel accompagné d’une notice d’utilisation permettant de guider l’utilisateur pour le renseigner sur les possibilités d’utilisation. On essaye de faire un travail professionnel. C’est la première fois que nous réalisons une chose de cette envergure. La capacité de production dépendra de la disponibilité du laiton sur le marché marocain. Si l’on dispose de cette matière première, tant mieux, sinon il faut attendre son importation. Il y a au moins cinq personnes qui bénéficient de cette action de fabrication. Nous comptons fabriquer entre 10.000 et 15.000 articles tous les mois. Les premiers clients à en bénéficier sont une usine qui a enregistré plusieurs cas positifs au Covid-19, une grande université marocaine, ainsi que des particuliers.
- C’est un travail d’équipe qui a abouti à ça. Mes collaborateurs et moi avons trouvé judicieux d’exploiter les spécificités du laiton, pour ses caractéristiques antibactériennes. L’idée est de protéger les doigts susceptibles d’attraper le virus, car en contact avec des surfaces, objets, etc. Nous l’avons baptisé SIMSIM, c’est un peu le mot magique d’Ali Baba, qui permet d’ouvrir les portes de l’inimaginable, d’accéder à ce qui paraissait impossible. Le Design de SIMSIM permet à son utilisateur de réaliser plusieurs opérations pour lesquelles l’utilisation du doigt aurait généré un risque de contamination. Généralement, ces surfaces (poignée de porte, bouton d’ascenseur, interrupteur, boutons de borne de retrait d’argent, terminal de paiement pour carte bancaire) pâtissent d’un flux important de personnes entrant en contact avec elles et présentent des difficultés pour des opérations de désinfection.
- Avec quelles matières est fabriqué ce crochet ?
- SIMSIM est un crochet anticontamination réalisé en laiton massif. Ce matériau, aux propriétés antibactériennes, permet à son utilisateur d’assurer une interaction avec son milieu : ouverture de porte, appui sur boutons divers (ascenseur, chasse d’eau de toilettes, et aussi tirer sur la poignée d’une porte). C’est un alliage, dont le métal principal est le cuivre. Sa configuration fait que le virus se détruit et ne résiste pas une fois sur le produit. La preuve est qu’autrefois, lorsque le métal n’était pas cher et était disponible, les rampes d’escalier était faites en laiton. Dans des hôpitaux et administrations, les rampes sont couvertes de laiton. L’homme a exploité les propriétés naturellement antibactériennes du cuivre depuis les tous premiers âges. Il a été clairement démontré par de nombreuses études scientifiques menées depuis des décennies que le cuivre est capable d’éradiquer les bactéries les plus résistantes, les moisissures et les virus.
- Quel est le processus de sa fabrication, et combien comptez-vous en produire ?
- Il y a d’abord l’étude, des essais par rapport à la forme, les machines à utiliser, l’étape de finition pour que le produit soit présentable, puis sa livraison dans un emballage individuel accompagné d’une notice d’utilisation permettant de guider l’utilisateur pour le renseigner sur les possibilités d’utilisation. On essaye de faire un travail professionnel. C’est la première fois que nous réalisons une chose de cette envergure. La capacité de production dépendra de la disponibilité du laiton sur le marché marocain. Si l’on dispose de cette matière première, tant mieux, sinon il faut attendre son importation. Il y a au moins cinq personnes qui bénéficient de cette action de fabrication. Nous comptons fabriquer entre 10.000 et 15.000 articles tous les mois. Les premiers clients à en bénéficier sont une usine qui a enregistré plusieurs cas positifs au Covid-19, une grande université marocaine, ainsi que des particuliers.
Recueillis par Safaa KSAANI
Portrait : Un directeur amoureux du matériel didactique
Né en 1954 à Meknès, Abdelali Ajraoui a eu son baccalauréat au Lycée Moulay Ismaïl. Souhaitant faire une carrière dans l’enseignement, il s’est ensuite inscrit à la Faculté des Sciences de Rabat. Il a enseigné la physique et la chimie au Lycée les Orangers à Rabat, avant d’être nommé inspecteur en physique, entre 1988 et 2014, année de sa retraite. En parallèle, il portait un autre chapeau, celui de producteur de matériel didactique, qui était sa deuxième passion.
En 1996, il a pu créer la société DIDATEC, grâce au soutien du ministre de l’Education Nationale à l’époque, Rachid Belmokhtar, avec pour ambition de pouvoir fournir au marché marocain un matériel didactique fiable, fabriqué et maintenable localement. Depuis sa retraite en 2014, il a dirigé directement la société. Au cours de ses 23 années d’existence, DIDATEC a vu son matériel déployé sur l’ensemble des établissements secondaires publics du royaume, et une collaboration couronnée de succès avec des établissements d’enseignement supérieur pour la création ou la remise en état de marche d’installations. C’est en s’orientant vers l’enseignement supérieur que sa société a pu survivre. “J’ai pu survivre en me convertissant à la vente de matériel didactique à l’enseignement supérieur, notamment avec les écoles d’ingénieurs”, nous confie-t-il.
En 1996, il a pu créer la société DIDATEC, grâce au soutien du ministre de l’Education Nationale à l’époque, Rachid Belmokhtar, avec pour ambition de pouvoir fournir au marché marocain un matériel didactique fiable, fabriqué et maintenable localement. Depuis sa retraite en 2014, il a dirigé directement la société. Au cours de ses 23 années d’existence, DIDATEC a vu son matériel déployé sur l’ensemble des établissements secondaires publics du royaume, et une collaboration couronnée de succès avec des établissements d’enseignement supérieur pour la création ou la remise en état de marche d’installations. C’est en s’orientant vers l’enseignement supérieur que sa société a pu survivre. “J’ai pu survivre en me convertissant à la vente de matériel didactique à l’enseignement supérieur, notamment avec les écoles d’ingénieurs”, nous confie-t-il.
S. K