
Chaque année, pendant le Ramadan, les images et vidéos de pèlerins partageant leur expérience de la Omra se propagent comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Si immortaliser un moment de spiritualité n’a rien de condamnable en soi, la tendance actuelle frôle l’absurde lorsque certains en viennent à diffuser en live leur présence devant la Kaaba, transformant ainsi un acte de recueillement en un spectacle indécent d’affichage de soi, de m’as-tu-vu et de flatterie d’égos.
Qu’il s’agisse d’un besoin d’exister sur la Toile, d’un réflexe narcissique ou d’une simple euphorie mal canalisée, l’acte en question est une atteinte involontaire à la sacralité d’un lieu qui, depuis des siècles, incarne la piété, le recueillement et l’abandon de soi devant Dieu. Alors que la Omra suppose un dépouillement des futilités terrestres, ces nouvelles courses aux likes et aux vues interpellent à plus d’un titre sur l’avenir de nos valeurs, de nos principes, de notre culture. Ce comportement ostentatoire ne se limite d’ailleurs pas à la sphère religieuse. Même dans nos rues, l’on voit de plus en plus d’individus se filmer en train d’aider des démunis, de donner de l’argent ou de poser dans des gestes de bienfaisance, souvent en quête de la célébrité digitale.
Ces contenus peuvent, certes, inspirer et inciter d’autres personnes à faire le bien, mais ils nous font perdre l’un des traits les plus nobles de notre culture, qui n’est rien d’autre que la discrétion. La générosité sincère ne cherche ni caméras ni applaudissements, elle se vit dans l’ombre, avec humilité. L’exhibition constante de nos actions bienveillantes transforme peu à peu l’altruisme en un acte performatif, où l’image et la reconnaissance prennent le dessus sur les intentions.
Il ne s’agit pas de diaboliser l’usage des réseaux sociaux ni de nier l’importance du partage d’expériences religieuses et de bienfaisances, mais de rappeler que tout contexte a ses exigences. Car le défi de notre époque ultra-connectée est de ne pas succomber à la tentation d’une célébrité factice au détriment de notre identité.
Qu’il s’agisse d’un besoin d’exister sur la Toile, d’un réflexe narcissique ou d’une simple euphorie mal canalisée, l’acte en question est une atteinte involontaire à la sacralité d’un lieu qui, depuis des siècles, incarne la piété, le recueillement et l’abandon de soi devant Dieu. Alors que la Omra suppose un dépouillement des futilités terrestres, ces nouvelles courses aux likes et aux vues interpellent à plus d’un titre sur l’avenir de nos valeurs, de nos principes, de notre culture. Ce comportement ostentatoire ne se limite d’ailleurs pas à la sphère religieuse. Même dans nos rues, l’on voit de plus en plus d’individus se filmer en train d’aider des démunis, de donner de l’argent ou de poser dans des gestes de bienfaisance, souvent en quête de la célébrité digitale.
Ces contenus peuvent, certes, inspirer et inciter d’autres personnes à faire le bien, mais ils nous font perdre l’un des traits les plus nobles de notre culture, qui n’est rien d’autre que la discrétion. La générosité sincère ne cherche ni caméras ni applaudissements, elle se vit dans l’ombre, avec humilité. L’exhibition constante de nos actions bienveillantes transforme peu à peu l’altruisme en un acte performatif, où l’image et la reconnaissance prennent le dessus sur les intentions.
Il ne s’agit pas de diaboliser l’usage des réseaux sociaux ni de nier l’importance du partage d’expériences religieuses et de bienfaisances, mais de rappeler que tout contexte a ses exigences. Car le défi de notre époque ultra-connectée est de ne pas succomber à la tentation d’une célébrité factice au détriment de notre identité.