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Affaire Ghali : La demande d'arrestation immédiate rejetée par le juge de l'Audience nationale


Rédigé par S.K. Vendredi 21 Mai 2021

Au moment où la tension entre Rabat et Madrid a atteint son paroxysme suite à l'épisode de Sebta, le juge de l'Audience nationale espagnole, Santiago Pedraz, a refusé d'ordonner l'emprisonnement immédiat du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, comme demandé par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme (ASADEH).



Affaire Ghali : La demande d'arrestation immédiate rejetée par le juge de l'Audience nationale

Des sources judiciaires citées par l’agence de presse EFE indiquent que le juge du Tribunal national, Santiago Pedraz, a refusé la demande formulée par l’Association sahraouie des droits humains (ASADEH) et Fadel Mihdi Breica à l’égard de Brahim Ghali, contre qui les plaignants ont demandé des mesures de détention afin d’empêcher sa sortie du territoire espagnol.

Santiago Pedraz a indiqué que cette mesure peut être demandée lorsque le chef des séparatistes du polisario comparaîtra devant la justice le 1er juin prochain pour répondre à la plainte déposée contre lui par le blogueur Fadel Mihdi Breica pour détention arbitraire, torture et crimes contre l'humanité, rapporte EFE.

Une décision loin d'être acceptée par les représentants des victimes du polisarien, qui estiment, depuis l'accueil en catimini de Ghali, que la justice espagnole fait preuve d'un attentisme injustifié. Une lecture partagé par la diplomatie marocaine, dont le patron, Nasser Bourita, a déclaré hier, que l'attitude de l'Espagne  suscite beaucoup d’interrogations vis-à-vis d’un État voisin respectable, ajoutant que depuis le début de la crise en avril, l’Espagne et sa justice ont préféré regarder ailleurs par rapport à la présence sur le territoire espagnol de quelqu’un accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes de viol et de violations graves des droits de l’homme. Cette affaire donc n'est pas anodine, se limitant à considérations humanitaires, du fait que le comportement du gouvernement ibérique traduit une certaine complicité suspecte entre les régimes espagnol et algérien et met également à nu leur implication dans un acte criminel réprimé par le droit espagnol. Il ne faut donc pas s'étonner de voir l'affaire Ghali en justice trainer dans les tiroirs de la justice espagnole durant les jours à venir. 

Toutefois, la position marocaine est claire. Comme annoncé, vendredi, par Karima Benyaich, ambassadeure du Royaume à Madrid, le recours au même procédé pour l'exfiltration de Brahim Ghali de la même manière avec laquelle il est entré en Espagne est un choix pour le statu quo et l'aggravation de la crise...la sagesse est donc de mise. 

 
Il convient de rappeler que le juge de l'Audience nationale espagnole avait décidé, mardi 18 mai, de rouvrir un dossier pour crimes contre l’humanité visant le chef des séparatistes du polisario, le dénommé Brahim Ghali. Il s’agit d’une affaire enclenchée en 2008, suite à une plainte de l'ASADEH, pour des crimes de génocide, assassinat, détention arbitraire, tortures, disparitions forcées et terrorisme.
 

 








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