Quatre mois après la prise du pouvoir par les Talibans, l’Afghanistan continue de patauger dans le marasme économique. Alors que la famine guette, les arriérés de salaires s’accumulent pour nombre de fonctionnaires.
L’État, qui ne parvient plus à régler la note, doit parfois se résoudre à des licenciements. Récemment, le ministère de la Réhabilitation et du Développement rural (MRRD) a ainsi congédié plusieurs membres du personnel de la Banque Mondiale, rapporte Sputnik qui cite une source qui a eu accès à un courrier interne. «Le nombre d’employés contractuels de la Banque Mondiale s’élève à 15.000. Leur sort est encore inconnu. Les Talibans ont déclaré qu’ils ne pourraient pas payer les salaires au cours du nouvel exercice. Nous attendons la réponse de la Banque Mondiale », explique ce responsable de la BM travaillant pour le ministère.
La quantité de licenciés reste floue. Une commission mixte, comprenant notamment la Banque d’Afghanistan et le MRRD, doit discuter sous peu de la situation.
Plus d’un demi-million de fonctionnaires affectés par les retards de paiement
Des agents de l’ONU, des professionnels de la santé ou de l’éducation s’étaient déjà plaints de ne plus recevoir leurs salaires. En octobre dernier, des centaines de médecins avaient protesté contre ces arriérés à Kaboul, devant les portes de la Mission d’assistance des Nations Unies. Ces retards ont affecté plus d’un demi-million de fonctionnaires, a admis le ministre des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi.
Tragique ironie: la Banque Mondiale avait elle-même annoncé débloquer une aide humanitaire de 250 millions d’euros pour l’Afghanistan, début décembre. Un budget censé profiter à l’Unicef et au Programme alimentaire mondial des Nations Unies pour le pays. Plusieurs États, parmi lesquels le Japon ou la Corée du Sud ont également proposé des aides de plusieurs millions d’euros.
En sus des livraisons de fret humanitaire, les avions russes avaient pour leur part procédé à des évacuations début décembre, notamment d’étudiants afghans. Moscou a par ailleurs demandé une levée de sanctions bancaires visant le pays, ce 17 décembre. Le Kremlin a mis en garde contre une vague migratoire vers l’Europe, si la situation continuait de s’aggraver.
Mi-décembre, le vice-ministre des Affaires étrangères taliban, Sher Mohammad Abbas Stanekzai, avait également appelé l’ONU à «mettre la pression» sur Washington pour desserrer les cordons de la bourse. Suite au retour au pouvoir des Talibans, les États-Unis avaient en particulier gelé près de 9,5 milliards de dollars d’avoirs de la Banque centrale afghane (8 milliards d’euros).
L’État, qui ne parvient plus à régler la note, doit parfois se résoudre à des licenciements. Récemment, le ministère de la Réhabilitation et du Développement rural (MRRD) a ainsi congédié plusieurs membres du personnel de la Banque Mondiale, rapporte Sputnik qui cite une source qui a eu accès à un courrier interne. «Le nombre d’employés contractuels de la Banque Mondiale s’élève à 15.000. Leur sort est encore inconnu. Les Talibans ont déclaré qu’ils ne pourraient pas payer les salaires au cours du nouvel exercice. Nous attendons la réponse de la Banque Mondiale », explique ce responsable de la BM travaillant pour le ministère.
La quantité de licenciés reste floue. Une commission mixte, comprenant notamment la Banque d’Afghanistan et le MRRD, doit discuter sous peu de la situation.
Plus d’un demi-million de fonctionnaires affectés par les retards de paiement
Des agents de l’ONU, des professionnels de la santé ou de l’éducation s’étaient déjà plaints de ne plus recevoir leurs salaires. En octobre dernier, des centaines de médecins avaient protesté contre ces arriérés à Kaboul, devant les portes de la Mission d’assistance des Nations Unies. Ces retards ont affecté plus d’un demi-million de fonctionnaires, a admis le ministre des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi.
Tragique ironie: la Banque Mondiale avait elle-même annoncé débloquer une aide humanitaire de 250 millions d’euros pour l’Afghanistan, début décembre. Un budget censé profiter à l’Unicef et au Programme alimentaire mondial des Nations Unies pour le pays. Plusieurs États, parmi lesquels le Japon ou la Corée du Sud ont également proposé des aides de plusieurs millions d’euros.
En sus des livraisons de fret humanitaire, les avions russes avaient pour leur part procédé à des évacuations début décembre, notamment d’étudiants afghans. Moscou a par ailleurs demandé une levée de sanctions bancaires visant le pays, ce 17 décembre. Le Kremlin a mis en garde contre une vague migratoire vers l’Europe, si la situation continuait de s’aggraver.
Mi-décembre, le vice-ministre des Affaires étrangères taliban, Sher Mohammad Abbas Stanekzai, avait également appelé l’ONU à «mettre la pression» sur Washington pour desserrer les cordons de la bourse. Suite au retour au pouvoir des Talibans, les États-Unis avaient en particulier gelé près de 9,5 milliards de dollars d’avoirs de la Banque centrale afghane (8 milliards d’euros).