Plusieurs explosions ont frappé la mosquée Fatemieh, dans le centre de Kandahar, au moment de la prière hebdomadaire du vendredi rapportent plusieurs témoins. «Nous nous préparions pour la prière, quand nous avons entendu des tirs. Deux personnes ont pénétré dans la mosquée et ont tiré sur les gardes qui ont riposté en retour. L’un d’eux s’est fait exploser dans la mosquée, suivi de deux autres qui se sont aussi fait exploser», a indiqué à l’AFP Sayed Rohullah, employé de sécurité à la mosquée.
Un communiqué publié sur les chaînes Telegram de l’organisation jihadiste, fait état que deux kamikazes ont mené des attaques distinctes à l’intérieur de la mosquée chiite de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, lors de la prière du vendredi. Il s’agit du premier attentat de l’EI-K à Kandahar, berceau des talibans. Cette attaque survient exactement une semaine après un autre attentat-suicide meurtrier contre une mosquée chiite, à Kunduz (nord-est), aussi revendiqué par l’organisation l’EI.
«Selon les informations recueillies dans nos hôpitaux, 41 personnes ont été tuées et environ 70 blessées», a indiqué à l’AFP Hafiz Abdulhai Abbas, responsable de la santé à Kandahar. «Nous sommes débordés. Il y a trop de cadavres et de blessés amenés à notre hôpital. Nous avons un besoin urgent de sang», a-t-il ajouté.
« Défi aux Talibans »
Depuis leur arrivée au pouvoir le 15 août, les talibans, qui font du retour de la sécurité dans le pays après 20 ans de guerre leur priorité, sont confrontés à une vague d’attentats sanglants menés par l’EI. Sa branche locale, l’État islamique- Khorasan (EI-K), a ciblé ces dernières semaines les talibans et la minorité chiite afghane.
Vendredi dernier, à Kunduz, à la même heure, un kamikaze avait déclenché un gilet explosif dans la foule lors de la grande prière à la mosquée chiite de Gozar-e-Sayed, tuant au moins une quarantaine de fidèles. L’attentat de Kunduz est l’attaque la plus meurtrière depuis le départ des troupes américaines du pays le 30 août. L’EI-K, groupe sunnite rival des talibans qui se présente comme le seul garant d’une vision rigoriste de l’islam, a ciblé à de nombreuses reprises ces dernières années la minorité chiite, considérée comme «hérétique» - et en particulier les hazaras.
Les talibans eux-mêmes s’en sont souvent pris dans le passé aux chiites, qui représentent entre 10% et 20% de la population afghane (environ 40 millions d’habitants au total), avant d’affirmer vouloir désormais garantir leur sécurité. Cette attaque, en plein fief taliban, constitue «un défi lancé aux talibans qui prétendent détenir le contrôle du pays», analyse de son côté Abdul Sayed, chercheur spécialisé dans le suivi des groupes jihadistes afghans pour la plateforme ExTrac.
«S’ils ne peuvent pas protéger Kandahar d’une attaque de l’EIK, comment pourraient-ils protéger le reste du pays de l’EI-K?», demande l’analyste
Un communiqué publié sur les chaînes Telegram de l’organisation jihadiste, fait état que deux kamikazes ont mené des attaques distinctes à l’intérieur de la mosquée chiite de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, lors de la prière du vendredi. Il s’agit du premier attentat de l’EI-K à Kandahar, berceau des talibans. Cette attaque survient exactement une semaine après un autre attentat-suicide meurtrier contre une mosquée chiite, à Kunduz (nord-est), aussi revendiqué par l’organisation l’EI.
«Selon les informations recueillies dans nos hôpitaux, 41 personnes ont été tuées et environ 70 blessées», a indiqué à l’AFP Hafiz Abdulhai Abbas, responsable de la santé à Kandahar. «Nous sommes débordés. Il y a trop de cadavres et de blessés amenés à notre hôpital. Nous avons un besoin urgent de sang», a-t-il ajouté.
« Défi aux Talibans »
Depuis leur arrivée au pouvoir le 15 août, les talibans, qui font du retour de la sécurité dans le pays après 20 ans de guerre leur priorité, sont confrontés à une vague d’attentats sanglants menés par l’EI. Sa branche locale, l’État islamique- Khorasan (EI-K), a ciblé ces dernières semaines les talibans et la minorité chiite afghane.
Vendredi dernier, à Kunduz, à la même heure, un kamikaze avait déclenché un gilet explosif dans la foule lors de la grande prière à la mosquée chiite de Gozar-e-Sayed, tuant au moins une quarantaine de fidèles. L’attentat de Kunduz est l’attaque la plus meurtrière depuis le départ des troupes américaines du pays le 30 août. L’EI-K, groupe sunnite rival des talibans qui se présente comme le seul garant d’une vision rigoriste de l’islam, a ciblé à de nombreuses reprises ces dernières années la minorité chiite, considérée comme «hérétique» - et en particulier les hazaras.
Les talibans eux-mêmes s’en sont souvent pris dans le passé aux chiites, qui représentent entre 10% et 20% de la population afghane (environ 40 millions d’habitants au total), avant d’affirmer vouloir désormais garantir leur sécurité. Cette attaque, en plein fief taliban, constitue «un défi lancé aux talibans qui prétendent détenir le contrôle du pays», analyse de son côté Abdul Sayed, chercheur spécialisé dans le suivi des groupes jihadistes afghans pour la plateforme ExTrac.
«S’ils ne peuvent pas protéger Kandahar d’une attaque de l’EIK, comment pourraient-ils protéger le reste du pays de l’EI-K?», demande l’analyste