La crise sanitaire, liée à la Covid-19, est venue aggraver une situation économique déjà difficile en Afrique de l’Ouest. Si l’on ajoute à cela le terrorisme, les élections présidentielles, toujours sources d’inquiétudes et prévues dans cinq pays, les violences policières qui sévissent au Nigeria, on comprendra dès lors la multiplication des foyers de tensions qui couvent çà et là dans cette sous-région du continent.
Plantons le décor. Tous les regards sont désormais rivés sur la Guinée et la Côte d’Ivoire, deux des pays ouest-africains qui organisent des scrutins présidentiels au cours du second semestre 2020. Le premier a déjà tenu sa présidentielle le 18 octobre. Pour le second, le vote est prévu pour ce dimanche 31 du même mois. Pour les trois autres, il s’agit du Burkina Faso en novembre. Tandis que le Ghana et le Niger se préparent pour décembre.
Naturellement, les manifestations pro et anti-pouvoirs se multiplient et donnent parfois lieu à des confrontations qui font des morts. Pour la Guinée, le président sortant, Alpha Condé, a été réélu, selon les résultats provisoires proclamés par la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Mais les contestations continuent. D’ailleurs, une mission de prévention des crises post-électorale de la CEDEAO devrait se rendre hier dimanche à Conakry.
Des conséquences imprévisibles
Pour la Côte d’Ivoire, on est encore incertain sur l’issue des consultations. Car les principaux partis d’opposition sont déterminés à empêcher l’élection présidentielle. Pour cela, ils vont jusqu’à appeler au boycott actif (désobéissance civile). Mais de nombreuses voix se lèvent pour appeler au calme et à la paix. Il reste à espérer que les protagonistes entendront de cette oreille.
Pour le Burkina Faso, la hantise des jihadistes plane déjà sur l’échéance électorale. En effet, au lendemain de la transition réussie avec le départ de Blaise Compaoré, la terre des hommes intègres a subi plusieurs attaques terroristes mettant à rude épreuve la consolidation de la paix et l’approfondissement du processus politique. Aujourd’hui, il est toujours confronté à ces mêmes défis sécuritaires, déterminant essentiel à considérer dans l’analyse relative à la mise en œuvre du processus politique, qui va au-delà du processus électoral au Burkina Faso. Il en est de même pour le Niger.
Mais à la réflexion générale, l’élection présidentielle, du fait de ses enjeux et de sa nature, comporte habituellement une charge émotionnelle très forte. Ces enjeux se décuplent en Afrique où l’accès au pouvoir donne accès aux ressources. D’où la convoitise et les clivages deviennent les caractéristiques fondamentales de ces consultations ainsi que les tensions avec son corollaire de morts.
Violences policières
De son côté, les pillages de masse ciblant les bâtiments publics et les entrepôts de nourriture se multiplient au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, après deux semaines de soulèvement populaire et de graves troubles sociaux qui semblent échapper aux autorités à cause des violences policières. Même si à Lagos, mégalopole économique de 20 millions d’habitants, la situation est devenue calme et le couvre-feu strict imposé depuis mardi soir, après une semaine de manifestations extrêmes, a été allégé.
Au Mali, devenu l’épicentre de l’islamisme radical, n’en finit pas avec les attaques terroristes. La dernière en date était les 3 000 habitants de Farabougou, coupés du monde. Les combattants jihadistes en interdisaient l’accès depuis 17 jours. Il a fallu attendre vendredi matin pour que l’armée malienne libère cette localité.
Mais pour les analystes, le dénominateur commun à ces violences, à ces attaques terroristes est la corruption qui gangrène le cercle administratif avec son lot de frustrés et de déçus. A ce sujet, il est bon de rappeler que la corruption est l’un des plus grands freins au développement du continent africain. Selon la BAD, elle cause, à elle seule, une perte annuelle estimée à 148 milliards de dollars, soit 25% du PIB du continent. Dans ce climat de tensions, il est difficile que la paix trouve sa place si rien n’est fait dans la lutte contre la corruption. Un combat de longue haleine.
Plantons le décor. Tous les regards sont désormais rivés sur la Guinée et la Côte d’Ivoire, deux des pays ouest-africains qui organisent des scrutins présidentiels au cours du second semestre 2020. Le premier a déjà tenu sa présidentielle le 18 octobre. Pour le second, le vote est prévu pour ce dimanche 31 du même mois. Pour les trois autres, il s’agit du Burkina Faso en novembre. Tandis que le Ghana et le Niger se préparent pour décembre.
Naturellement, les manifestations pro et anti-pouvoirs se multiplient et donnent parfois lieu à des confrontations qui font des morts. Pour la Guinée, le président sortant, Alpha Condé, a été réélu, selon les résultats provisoires proclamés par la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Mais les contestations continuent. D’ailleurs, une mission de prévention des crises post-électorale de la CEDEAO devrait se rendre hier dimanche à Conakry.
Des conséquences imprévisibles
Pour la Côte d’Ivoire, on est encore incertain sur l’issue des consultations. Car les principaux partis d’opposition sont déterminés à empêcher l’élection présidentielle. Pour cela, ils vont jusqu’à appeler au boycott actif (désobéissance civile). Mais de nombreuses voix se lèvent pour appeler au calme et à la paix. Il reste à espérer que les protagonistes entendront de cette oreille.
Pour le Burkina Faso, la hantise des jihadistes plane déjà sur l’échéance électorale. En effet, au lendemain de la transition réussie avec le départ de Blaise Compaoré, la terre des hommes intègres a subi plusieurs attaques terroristes mettant à rude épreuve la consolidation de la paix et l’approfondissement du processus politique. Aujourd’hui, il est toujours confronté à ces mêmes défis sécuritaires, déterminant essentiel à considérer dans l’analyse relative à la mise en œuvre du processus politique, qui va au-delà du processus électoral au Burkina Faso. Il en est de même pour le Niger.
Mais à la réflexion générale, l’élection présidentielle, du fait de ses enjeux et de sa nature, comporte habituellement une charge émotionnelle très forte. Ces enjeux se décuplent en Afrique où l’accès au pouvoir donne accès aux ressources. D’où la convoitise et les clivages deviennent les caractéristiques fondamentales de ces consultations ainsi que les tensions avec son corollaire de morts.
Violences policières
De son côté, les pillages de masse ciblant les bâtiments publics et les entrepôts de nourriture se multiplient au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, après deux semaines de soulèvement populaire et de graves troubles sociaux qui semblent échapper aux autorités à cause des violences policières. Même si à Lagos, mégalopole économique de 20 millions d’habitants, la situation est devenue calme et le couvre-feu strict imposé depuis mardi soir, après une semaine de manifestations extrêmes, a été allégé.
Au Mali, devenu l’épicentre de l’islamisme radical, n’en finit pas avec les attaques terroristes. La dernière en date était les 3 000 habitants de Farabougou, coupés du monde. Les combattants jihadistes en interdisaient l’accès depuis 17 jours. Il a fallu attendre vendredi matin pour que l’armée malienne libère cette localité.
Mais pour les analystes, le dénominateur commun à ces violences, à ces attaques terroristes est la corruption qui gangrène le cercle administratif avec son lot de frustrés et de déçus. A ce sujet, il est bon de rappeler que la corruption est l’un des plus grands freins au développement du continent africain. Selon la BAD, elle cause, à elle seule, une perte annuelle estimée à 148 milliards de dollars, soit 25% du PIB du continent. Dans ce climat de tensions, il est difficile que la paix trouve sa place si rien n’est fait dans la lutte contre la corruption. Un combat de longue haleine.
Wolondouka SIDIBE