Dans une démarche de soutien constant au cinéma marocain, la Commission d’aide à la production des œuvres cinématographiques s’est réunie récemment pour examiner et attribuer les avances sur recettes aux projets de films sélectionnés pour la troisième session de l’année 2024. Ces financements, destinés à soutenir la production de films marocains à fort potentiel artistique, contribuent à stimuler la création et à renforcer la visibilité du cinéma national sur la scène internationale. Lors de cette session, une attention particulière a été portée à une diversité de projets allant de la fiction au documentaire, en passant par l’animation, l’écriture de scénarios et la réécriture.
Une diversité de genres soutenue
La Commission a examiné, pour l’avance sur recettes (avant et après production), une palette de projets en provenance de diverses catégories : cinq longs-métrages de fiction, trois courts-métrages, 50 projets de longs-métrages, quatre projets de courts-métrages, cinq projets documentaires, ainsi que 10 projets destinés à la contribution à l’écriture de scénarios.
Les projets soutenus illustrent cette pluralité. En effet, l’aide ne se limite pas à un genre particulier, mais couvre toute une gamme de récits qui visent à explorer l’identité culturelle marocaine, les thématiques sociales contemporaines et les enjeux universels. Parmi les projets financés, on trouve des films en langue arabe, mais aussi des projets bilingues et internationaux.
Dans la catégorie de la fiction, les décisions prises par la Commission ont révélé un soutien important aux longs-métrages porteurs de récits intenses et d’une ambition artistique évidente. Deux films, en particulier, ont attiré l’attention par leur richesse et leurs ambitions créatives. D’une part, le long-métrage « Les fils de la louve », un projet de la société Kasbah Films, réalisé par Ismail El Maoula El Iraki, a été sélectionné pour une avance sur recettes avant production d’un montant de 3,2 millions de dirhams.
D’autre part, le film « Calle Malaga », porté par la société Ali’n Productions et réalisé par Maryam Touzani, a également reçu une avance sur recettes de 3,2 millions de dirhams. Avec ce financement, Maryam Touzani, qui s’est déjà imposée comme une figure incontournable du cinéma marocain grâce à son travail de scénariste et de réalisatrice, semble vouloir renforcer son engagement narratif en mettant en avant des thèmes universels et des problématiques humaines profondes.
Une attention particulière aux documentaires culturels et sociaux
Outre les projets de fiction, la Commission a également accordé une aide substantielle à plusieurs films documentaires. Dans la catégorie des documentaires sur la culture, l’histoire et l’espace sahraoui hassani, la Commission a attribué un soutien financier à plusieurs films qui aborderont des questions cruciales liées à l’identité et à la mémoire collective.
Ainsi, le film documentaire « Al Mouggar », réalisé par Noureddine Agharas et soutenu à hauteur de 400.000 dirhams après production, explorera des aspects méconnus du patrimoine sahraoui. De plus, le projet « Atfal Tibgh », sur la jeunesse et les luttes sociales, a bénéficié d’une avance sur recettes avant production de 500.000 dirhams.
L’accompagnement des projets émergents
Outre les projets phares mentionnés ci-dessus, la Commission a également soutenu de nombreux projets émergents, tant dans le domaine de la fiction que du documentaire. Parmi ceux-ci, le long-métrage « Bro », réalisé par Mansour Mellali et produit par la société Marrakech Tactics, ainsi que « Taxi Bied 2 Le Convoi » de Moncef Malzi, ont tous deux reçu une avance sur recettes de 600.000 dirhams après production. De même, « Kanbghik…Talaqni », un projet présenté par la société Camelia Prod et réalisé par Driss Roukhe, a reçu une aide de 500.000 dirhams.
Les courts-métrages ont également bénéficié de l’attention de la Commission. Des projets comme « Ashmara et Ombre » de Driss Mouana, soutenu à hauteur de 100.000 dirhams, ainsi que « Clowny’s Mama" de Manal Ghoua, ont vu leurs projets financés.
Enfin, l’accompagnement des projets ne se limite pas uniquement aux films terminés. La Commission a également attribué des subventions importantes à l’écriture de scénarios. Les projets comme « Les oiseaux de Shehrazade », écrit par Sofia El Khyari, ou « Resonances », un projet d’écriture de Chadi Kelai, ont ainsi reçu des financements de 100.000 et 60.000 dirhams respectivement.