«Je vis la fuite de nos colonies d’abeilles comme un drame émotionnel, et pas seulement financier, car ces créatures sont essentielles à la survie de l’humain et à l’équilibre de l’écosystème », lance d’emblée Mina Majali, une apicultrice exerçant au douar Boujemâa, situé à une dizaine de kilomètres de Mohammedia et d’une vingtaine de kilomètres de Benslimane.
«Ma passion pour les abeilles ne date pas d’hier. Mon père m’a appris le b-a.ba du domaine, c’est-à-dire, depuis la gestion de l’apiphobie, jusqu’à la récolte du miel, en passant par l’aptitude à éliminer les parasites et les acariens», continue l’apicultrice qui a bénéficié de plusieurs formations de la Délégation régionale de l’Agriculture et du Développement rural. Celle qui dit ne jamais avoir demandé de subvention étatique pour développer son activité dit être confrontée, pour la première fois de sa vie, à une absence foudroyante de Salons, foires et forums dédiés à l’apiculture dans sa région.
En effet, la conjoncture environnementale et agricole liée à la filière apicole passe par une mauvaise impasse, ces dernières années. D’ailleurs, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a lui-même tiré la sonnette d’alarme, dans un communiqué, face au «syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles», déjà constaté sous d’autres cieux pour des raisons climatiques et sanitaires.
«Ce virus, appelé le varroa, est tombé comme un couperet sur les apiculteurs marocains. L’abeille ouvrière ou butineuse en devient paralysée et ne peut pas sécréter de nectar de miel, une fois arrivée à la ruche », explique Mina Majali, avant de poursuivre : «La reine, qui vit plus longtemps que toutes les autres femelles, devient de plus en plus stérile. Affamées, les abeilles fuient les ruches et contaminent les autres colonies rencontrées sur leurs chemins, d’où la recrudescence du virus dans les autres champs apicoles du pays».
Face à ce climat critique, le plan de mise en oeuvre du programme d’aide à l’apiculture nationale est encore au stade de l’élaboration, selon un communiqué de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Apiculture (FIMAP). «Nous, apiculteurs, attendons de pied ferme une intervention du corps scientifique marocain par crainte d’un scénario macabre pour nos richesses apicultrices », conclut Mina.
Un secteur phare de l’économie
Au Maroc, l’apiculture joue un rôle socio-économique non négligeable car pas moins de 36.000 apiculteurs vivent totalement ou partiellement de cette activité. Du point de vue écologique, l’apiculture est primordiale dans le processus de la pollinisation des plantes, et ce, en améliorant la quantité et la qualité des produits végétaux, a fortiori le maraîchage, l’arboriculture fruitière ainsi que les cultures industrielles (tournesol, colza...). Aussi, les potentialités apicoles sont-elles diverses et variées grâce à des ressources comme les forêts d’eucalyptus, les cultures industrielles ou les plantes naturelles de montagne : le thym, le romarin et la lavande.
«Ma passion pour les abeilles ne date pas d’hier. Mon père m’a appris le b-a.ba du domaine, c’est-à-dire, depuis la gestion de l’apiphobie, jusqu’à la récolte du miel, en passant par l’aptitude à éliminer les parasites et les acariens», continue l’apicultrice qui a bénéficié de plusieurs formations de la Délégation régionale de l’Agriculture et du Développement rural. Celle qui dit ne jamais avoir demandé de subvention étatique pour développer son activité dit être confrontée, pour la première fois de sa vie, à une absence foudroyante de Salons, foires et forums dédiés à l’apiculture dans sa région.
En effet, la conjoncture environnementale et agricole liée à la filière apicole passe par une mauvaise impasse, ces dernières années. D’ailleurs, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a lui-même tiré la sonnette d’alarme, dans un communiqué, face au «syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles», déjà constaté sous d’autres cieux pour des raisons climatiques et sanitaires.
«Ce virus, appelé le varroa, est tombé comme un couperet sur les apiculteurs marocains. L’abeille ouvrière ou butineuse en devient paralysée et ne peut pas sécréter de nectar de miel, une fois arrivée à la ruche », explique Mina Majali, avant de poursuivre : «La reine, qui vit plus longtemps que toutes les autres femelles, devient de plus en plus stérile. Affamées, les abeilles fuient les ruches et contaminent les autres colonies rencontrées sur leurs chemins, d’où la recrudescence du virus dans les autres champs apicoles du pays».
Face à ce climat critique, le plan de mise en oeuvre du programme d’aide à l’apiculture nationale est encore au stade de l’élaboration, selon un communiqué de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Apiculture (FIMAP). «Nous, apiculteurs, attendons de pied ferme une intervention du corps scientifique marocain par crainte d’un scénario macabre pour nos richesses apicultrices », conclut Mina.
Un secteur phare de l’économie
Au Maroc, l’apiculture joue un rôle socio-économique non négligeable car pas moins de 36.000 apiculteurs vivent totalement ou partiellement de cette activité. Du point de vue écologique, l’apiculture est primordiale dans le processus de la pollinisation des plantes, et ce, en améliorant la quantité et la qualité des produits végétaux, a fortiori le maraîchage, l’arboriculture fruitière ainsi que les cultures industrielles (tournesol, colza...). Aussi, les potentialités apicoles sont-elles diverses et variées grâce à des ressources comme les forêts d’eucalyptus, les cultures industrielles ou les plantes naturelles de montagne : le thym, le romarin et la lavande.