Les péripéties de l’affaire Ibrahim Ghali continuent, après le tour Chef de cabinet Camillo Villarino, c’est au tour de l’ex cheffe de la diplomatie espagnole Arancha González Laya de comparaître devant le juge d’instruction du Tribunal N°7 de Saragosse.
Rafael Lasala, juge en charge de l’affaire Brahim Ghali a convoqué l'ancienne ministre des Affaires étrangères Arancha González Laya, rapporte La Razon, ajoutant que la ministre démissionnaire, devrait comparaître, en tant que témoin. Celle-ci a été mise en cause par le son chef de cabinet, qui a avoué au juge qu’elle aurait donné l’ordre d’accueillir le chef du Polisario sur le sol espagnol, sans qu’il soit contrôlé à l’aéroport, ce qui a déclenché une brouille diplomatique sans précédent entre Madrid et Rabat. Le chef du Tribunal d'Instruction numéro 7 de Saragosse a accepté le témoignage de Villarino, ce qui fait courir à González Laya un soupçon de crimes de tergiversation et de dissimulation.
Cependant, la date de la comparution de Laya n’est pas encore fixée, selon le média espagnol, qui précise que José María Muriel, ancien secrétaire général technique du ministère des Affaires étrangères, sera aussi auditionné par le magistrat en tant que témoin, le 4 octobre.
Rappelons que la responsabilité de la diplomatie et l’Armée espagnoles, dans l’infiltration du chef des séparatistes, a été établie par l’instruction judiciaire, sur la base de preuves matérielles. L’enquête a levé le voile sur des conversations Whatsapp entre Camilo Villarino et le lieutenant-général Francisco Javier Fernandez Sanchez, deuxième chef d'état-major de l’Armée de l'Air. Les deux hommes ont veillé ensemble à ce que le chef des séparatistes entre à l’aéroport sans contrôle d’identité ni vérification de passeport.