Entamée depuis des mois, la cabale médiatico-politique française contre le Maroc entre dans une nouvelle phase. Dans un tweet louche, le grand reporter au Figaro, Georges Malbrunot, a prétendu que la justice belge aurait transmis aux autorités françaises des mandats d’arrêt contre «plusieurs responsables marocains» impliqués dans le Qatargate. “Nous sommes embarrassés. Ces personnes ont des enfants en France ", aurait confié une source diplomatique française au journaliste. Si le mandat d’arrêt a été transmis aux autorités françaises, c’est que les faits reprochés se seraient déroulés dans l’enceinte du Parlement européen à Strasbourg.
Bien évidemment, comme pour l’affaire Pegasus, aucun début de preuve n’a été rendu public. Cela n’a pas empêché les médias hexagonaux d’attaquer en meute le Maroc. Même Marianne, hebdomadaire pourtant classé à droite dans le spectre idéologique français, a rejoint le mouvement avec une Une racoleuse : “Espionnage, lobbying, infiltration, people, cannabis et immigration : Comment le Maroc nous tient”. On ne peut que saluer au passage l’inversion accusatoire, puisque ce sont les intérêts économiques et le jeu ambigu de Paris sur le Sahara qui tiennent le Maroc depuis l’indépendance.
Si on ne peut soupçonner nos confrères français d’être les porte-voix d’un complot visant notre pays, on sait aussi que les enquêtes et autres informations “exclusives” proviennent de sources dans les appareils sécuritaires et diplomatiques français, et que ces sources choisissent de laisser filtrer des informations, selon un agenda déterminé et en application de la bonne vieille technique des caisses de résonance. La question est : pourquoi maintenant et à qui cela profite réellement ?
Nous avons tous encore en tête le rapport de l'influent think tank allemand (SWP) qui, devant la montée en puissance du Maroc au Maghreb, préconisait de soutenir l'Algérie afin de retrouver un certain équilibre dans la région. La France semble aller dans ce chemin en s’engageant autant que faire se peut dans une entreprise de rabotage de l’image d’un Maroc dont la réputation n’a eu de cesse de se raffermir depuis le début de la pandémie du Coronavirus jusqu’aux récents exploits de son équipe nationale en Coupe du Monde, contrairement à celle foncièrement écornée de l’Algérie.
Un passage des mémoires de l’ancien ambassadeur français à Alger, Xavier Driencourt, est à ce propos éloquent. Il y rapporte que durant les réunions avec les responsables algériens, un reproche revenait vis-à-vis de la France : “Pourquoi Paris privilégie le Maroc ?”. Alors que ce n’est visiblement plus le cas, les attaques contre le Maroc vont-elles pour autant s’amenuiser ? Rien n’est moins sûr, puisqu’après l’Algérie, la France semble désormais engagée dans la défense de ses propres intérêts en Afrique.
Soufiane CHAHID
Bien évidemment, comme pour l’affaire Pegasus, aucun début de preuve n’a été rendu public. Cela n’a pas empêché les médias hexagonaux d’attaquer en meute le Maroc. Même Marianne, hebdomadaire pourtant classé à droite dans le spectre idéologique français, a rejoint le mouvement avec une Une racoleuse : “Espionnage, lobbying, infiltration, people, cannabis et immigration : Comment le Maroc nous tient”. On ne peut que saluer au passage l’inversion accusatoire, puisque ce sont les intérêts économiques et le jeu ambigu de Paris sur le Sahara qui tiennent le Maroc depuis l’indépendance.
Si on ne peut soupçonner nos confrères français d’être les porte-voix d’un complot visant notre pays, on sait aussi que les enquêtes et autres informations “exclusives” proviennent de sources dans les appareils sécuritaires et diplomatiques français, et que ces sources choisissent de laisser filtrer des informations, selon un agenda déterminé et en application de la bonne vieille technique des caisses de résonance. La question est : pourquoi maintenant et à qui cela profite réellement ?
Nous avons tous encore en tête le rapport de l'influent think tank allemand (SWP) qui, devant la montée en puissance du Maroc au Maghreb, préconisait de soutenir l'Algérie afin de retrouver un certain équilibre dans la région. La France semble aller dans ce chemin en s’engageant autant que faire se peut dans une entreprise de rabotage de l’image d’un Maroc dont la réputation n’a eu de cesse de se raffermir depuis le début de la pandémie du Coronavirus jusqu’aux récents exploits de son équipe nationale en Coupe du Monde, contrairement à celle foncièrement écornée de l’Algérie.
Un passage des mémoires de l’ancien ambassadeur français à Alger, Xavier Driencourt, est à ce propos éloquent. Il y rapporte que durant les réunions avec les responsables algériens, un reproche revenait vis-à-vis de la France : “Pourquoi Paris privilégie le Maroc ?”. Alors que ce n’est visiblement plus le cas, les attaques contre le Maroc vont-elles pour autant s’amenuiser ? Rien n’est moins sûr, puisqu’après l’Algérie, la France semble désormais engagée dans la défense de ses propres intérêts en Afrique.
Soufiane CHAHID