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International

Attentat d’Ankara : Frappes aériennes punitives au Kurdistan


Rédigé par L'Opinion Mardi 3 Octobre 2023

"Une opération aérienne a été menée pour neutraliser le PKK, ainsi que d'autres éléments terroristes, et empêcher les attaques terroristes venant du nord de l'Irak".



La Turquie a mené, dimanche soir, des frappes aériennes contre des "20 cibles" utilisées par des combattants kurdes turcs du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan), au Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, ont confirmé les autorités d’Ankara.

Dans un communiqué, le ministère turc de la Défense a reconnu une "opération aérienne" dans le nord de l'Irak pour "neutraliser le PKK", placé sur la liste des organisations terroristes par la Turquie et ses alliés occidentaux.

"Une opération aérienne a été menée dans les régions de Metina, Hakurk, Qandil et Gara, dans le nord de l'Irak, le 1er octobre à 21H00 pour neutraliser le PKK et d'autres éléments terroristes, empêcher les attaques terroristes venant du nord de l'Irak contre notre population et nos forces de l'ordre, assurer la sécurité de nos frontières", a indiqué le communiqué.

"Les avions de l'armée turque ont bombardé des secteurs de la région de Bradost aux environs de 21h20, tout comme ils ont bombardé le village de Badran", a indiqué à l'AFP Ihsan Chelabi, maire de la localité de Sidakan, située non loin des frontières avec la Turquie et l'Iran.
 
Le PKK revendique l’attentat d’Ankara
 
L'armée turque lance régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre les combattants du PKK et leurs positions dans le nord de l'Irak, au Kurdistan autonome ou dans la région montagneuse du Sinjar. La Turquie a installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre le groupe.

Ces frappes interviennent après un attentat suicide du PKK à Ankara ayant visé le siège de la police au cœur de la capitale, qui a fait deux blessés.

Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme «organisation terroriste» par Ankara et ses alliés occidentaux dont l'UE, a revendiqué l'attaque auprès de l'agence de presse ANF qui lui est proche. C'est la première attaque dont le PKK revendique la responsabilité depuis septembre 2022 où il avait tué un policier à Mersin (sud).  

La police a procédé à l'explosion contrôlée d'un colis suspect, selon la chaîne de télévision A Haber. Les forces de l’ordre brouillent de surcroît tous les signaux radio dans la zone pour éliminer le risque qu'une bombe ne soit actionnée à distance.

Le dernier attentat enregistré sur le territoire turc le 13 novembre 2022, dans une artère commerçante d'Istanbul avait causé six morts et 81 blessés. Il n'avait pas été revendiqué mais avait été attribué au PKK par les autorités.