Apparemment parti d’un court circuit causé par un chargeur de téléphone contrefait comme on l’a déjà vu dans le passé lors de drames analogues ayant causé la mort de nombreux innocents, l’incendie porte un doigt accusateur sur l’administration des douanes dont les contrôleurs pourtant sourcilleux lorsqu’il s’agit de traquer le moindre euro non déclaré en cette période de vacances estivales, laissent des conteneurs chargés à ras-bord de produits contrefaits et dangereux, traverser en toute illégalité les frontières du pays pour irriguer le florissant marché de l’informel.
La mort de Hiba accuse également les services urbanistiques de la localité de Sidi Allal El Bahraoui et son conseil communal qui, à l’instar de ceux de la quasi totalité de nos villes, villages et campagnes, a laissé fleurir ces horribles immeubles R+2 et R+3 aux fenêtres grillagées, dépourvus d’issues de secours et qui au moindre sinistre peuvent se transformer en pièges mortels pour leurs malheureux habitants.
La pose même de clôtures grillagées dans nos balcons, terrasses, portes et fenêtres, souvent en total irrespect d’une législation urbanistique censément en vigueur sur le papier, mais en parfaite désuétude dans les faits, accuse quant à elle ce sentiment d’insécurité grandissant parmi la population d’un pays où, pourtant, il y’a à peine une quarantaine d’années, les portes et les fenêtres des maisons étaient constamment ouvertes aux quatre vents.
La mort de Hiba accuse enfin la faillite fréquente des procédures de gestion des catastrophes de toutes sortes et celles de l’évacuation sanitaire de leurs victimes. Cette mort symbolise en somme l’autodafé de nos lois, de nos règlements et plus généralement celle de l’ensemble de notre mode de fonctionnement en communauté, atteint gravement et depuis longtemps d’hérésie organisationnelle. Puisse-t-elle expier, au moins, nos innombrables manquements et inciter à un sursaut des consciences quant aux risques qui nous guettent tous.
Majd El Atouabi
La mort de Hiba accuse également les services urbanistiques de la localité de Sidi Allal El Bahraoui et son conseil communal qui, à l’instar de ceux de la quasi totalité de nos villes, villages et campagnes, a laissé fleurir ces horribles immeubles R+2 et R+3 aux fenêtres grillagées, dépourvus d’issues de secours et qui au moindre sinistre peuvent se transformer en pièges mortels pour leurs malheureux habitants.
La pose même de clôtures grillagées dans nos balcons, terrasses, portes et fenêtres, souvent en total irrespect d’une législation urbanistique censément en vigueur sur le papier, mais en parfaite désuétude dans les faits, accuse quant à elle ce sentiment d’insécurité grandissant parmi la population d’un pays où, pourtant, il y’a à peine une quarantaine d’années, les portes et les fenêtres des maisons étaient constamment ouvertes aux quatre vents.
La mort de Hiba accuse enfin la faillite fréquente des procédures de gestion des catastrophes de toutes sortes et celles de l’évacuation sanitaire de leurs victimes. Cette mort symbolise en somme l’autodafé de nos lois, de nos règlements et plus généralement celle de l’ensemble de notre mode de fonctionnement en communauté, atteint gravement et depuis longtemps d’hérésie organisationnelle. Puisse-t-elle expier, au moins, nos innombrables manquements et inciter à un sursaut des consciences quant aux risques qui nous guettent tous.
Majd El Atouabi