Le froid s’accentue dans les relations franco-marocaines au fur et à mesure que l’hiver approche. Le feuilleton de la crise silencieuse dure encore et il serait naïf de ne pas le reconnaître. Le départ d’Hélène Le Gal après un mandat peu probant, laissant les relations diplomatiques des deux pays entre les mains des chargés d’Affaires, montre à quel point l’ambiance est plate.
Dans les cercles diplomatiques à Paris, dominés par une nouvelle élite qui méconnaît le Royaume, on a longtemps fait le dos rond tout en arborant un profil bas, mais la brouille froide est devenue tellement évidente que le gouvernement d’Emmanuel Macron a fini par réagir via son ministre chargé du Commerce extérieur, Olivier Becht, qui s’est rendu récemment au Maroc, dans l’ambition de «dépasser les tensions» entre les deux pays et «ouvrir une nouvelle page».
La déclaration d’Olivier Becht n’est pas fortuite. Les autorités françaises savent pertinemment que certaines de leurs décisions saugrenues, comme la réduction brutale des visas, ont exaspéré tous les Marocains, dont une grande partie éprouve de moins de moins de sympathie envers la République. Aussi, la réticence, ou plutôt l’attentisme de l’Elysée, à prendre une décision plus audacieuse sur la question du Sahara marocain, exacerbe-til l’incompréhension. Certes, on a beau parler et faire des déclarations courtoises, ce sont les actes qui résolvent les différends. L’exemple de l’Espagne et de l’Allemagne est très instructif à cet égard.
Aux yeux du gouvernement français, le business est la solution. Paris veut capitaliser ainsi sur le fait qu’il est le premier investisseur privé au Maroc. C’est une réalité. Olivier Becht a parlé de relance des investissements industriels, estimant que le Maroc est un hub pour l’Afrique. En parlant d’Afrique, c’est l’une des racines profondes d’une incompréhension vu qu’une partie de l’élite française voit d’un oeil suspicieux la percée du Royaume en Afrique de l’Ouest que Paris considère comme sa chasse gardée.
En définitive, les crises ont toujours existé et les deux pays ont toujours su tourner la page. Mais cette fois, un dialogue plus franc est de mise pour une meilleure compréhension.
Dans les cercles diplomatiques à Paris, dominés par une nouvelle élite qui méconnaît le Royaume, on a longtemps fait le dos rond tout en arborant un profil bas, mais la brouille froide est devenue tellement évidente que le gouvernement d’Emmanuel Macron a fini par réagir via son ministre chargé du Commerce extérieur, Olivier Becht, qui s’est rendu récemment au Maroc, dans l’ambition de «dépasser les tensions» entre les deux pays et «ouvrir une nouvelle page».
La déclaration d’Olivier Becht n’est pas fortuite. Les autorités françaises savent pertinemment que certaines de leurs décisions saugrenues, comme la réduction brutale des visas, ont exaspéré tous les Marocains, dont une grande partie éprouve de moins de moins de sympathie envers la République. Aussi, la réticence, ou plutôt l’attentisme de l’Elysée, à prendre une décision plus audacieuse sur la question du Sahara marocain, exacerbe-til l’incompréhension. Certes, on a beau parler et faire des déclarations courtoises, ce sont les actes qui résolvent les différends. L’exemple de l’Espagne et de l’Allemagne est très instructif à cet égard.
Aux yeux du gouvernement français, le business est la solution. Paris veut capitaliser ainsi sur le fait qu’il est le premier investisseur privé au Maroc. C’est une réalité. Olivier Becht a parlé de relance des investissements industriels, estimant que le Maroc est un hub pour l’Afrique. En parlant d’Afrique, c’est l’une des racines profondes d’une incompréhension vu qu’une partie de l’élite française voit d’un oeil suspicieux la percée du Royaume en Afrique de l’Ouest que Paris considère comme sa chasse gardée.
En définitive, les crises ont toujours existé et les deux pays ont toujours su tourner la page. Mais cette fois, un dialogue plus franc est de mise pour une meilleure compréhension.
Anass MACHLOUKH