Que faut-il attendre de la 31ème assemblée générale de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), entamée avant-hier mardi et qui clos ses travaux, ce jeudi 12 mai 2022 à Marrakech ? D’autant plus que cette AG se tient dans un contexte marqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, lequel conflit impacte sans conteste l’économie mondiale avec la flambée en cascade des produits pétroliers, gaziers et des vivres (notamment les céréales).
Le choix du thème de ce premier rassemblement physique de la BERD, depuis Sarajevo en 2019, « Relever les défis dans un monde turbulent », en dit long sur l’incertitude qui plane sur la planète terre tant sur le plan économique que sécuritaire. Et c’est à juste raison que, durant les 3 jours, les participants ont pu débattre des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit.
Pour comprendre la portée de ce premier rassemblement physique de la BERD depuis Sarajevo, en terre africaine, il faut dire qu’il a réuni les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la Banque, dont le Maroc.
Cet événement se veut une occasion pour débattre des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit. Ce fut, l’occasion aussi de se pencher sur les différentes prévisions de la croissance à l’échelle mondiale.
Dans cette optique, l’économie marocaine a connu une forte reprise en 2021, affichant une croissance de 7,4% après une contraction de 6,3% en 2020 due à la pandémie. Ainsi le Produit intérieur brut du Maroc devrait augmenter de 1,2% en 2022 avant de rebondir à 3% l’année suivante, à mesure que le rythme de croissance revient aux niveaux pré-pandémie.
Rythme de croissance
Il faut dire également que le Maroc est l’une des plus grandes économies d’Afrique et un membre fondateur et actionnaire de la BERD tandis que la Banque a investi plus de 3,2 milliards d’euros dans le pays depuis qu’elle y a commencé ses activités, il y a dix ans. D’ailleurs, et dans son intervention, Antoine Sallé de Chou, directeur de la BERD pour le Maroc, n’a pas manqué de rappeler que son institution financière est la plus active au Maroc.
Lors de ce panel placé sous le thème « BERD: Réussir l’investissement au Maroc », il a relevé que la Banque octroie des financements mais offre également des services en conseil notamment pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME).
En la matière, la BERD a soutenu près de 700 PME au Maroc depuis le démarrage de ses activités en 2012 au Royaume, précisant que 72% des PME, qui ont bénéficié du conseil, ont pu augmenter leur chiffre d’affaires, créant un total de 320 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaire.
Pour ce qui est de la Tunisie voisine, la BERD estime que les perspectives de croissance pour 2022 et 2023 sont modérées à 2 et 2,5 %, respectivement. La crise en Ukraine et la hausse des prix du pétrole et du blé affecteront les ménages et le budget public. Quant à la reprise économique, elle dépendra des progrès réalisés dans le cadre d’un nouveau programme appuyé par le Fonds Monétaire International (FMI), qui apporterait le financement extérieur et l’assistance technique.
Différents partenariats
Pour revenir à la question du départ, ce qui est sûr, c’est que les recommandations de la rencontre de Marrakech seront très attendues et scrutées minutieusement. Car d’elles dépendra l’économie mondiale. Mais d’ores et déjà, il est acquis différents partenariats noués entre la BERD, BAM et le GPBM dans le domaine de la finance verte.
Ce protocole d’accord vise à établir un cadre de coopération pour la mise en oeuvre de la directive 5/W/21 sur la gestion des risques financiers émise l’année dernière par Bank Al-Maghrib. On peut citer également le partenariat dans la gestion des risques climatiques entre la BERD, Bank Al-Maghrib et le GPBM.
L’objet de cette directive est d’encourager le secteur financier marocain à mesurer et à gérer les risques financiers relatifs au changement climatique et à l’environnement et d’inciter les banques marocaines à prendre de nouveaux engagements pour une finance durable.
Enfin, rappelons que la BERD opère dans 38 économies, de l’Europe centrale à l’Asie centrale et à la Méditerranée méridionale et orientale, y compris l’Afrique du Nord. Elle envisage d’étendre son champ d’action géographique à l’Afrique subsaharienne et à l’Irak. Et au total, ce sont les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la BERD, soit environ 1.500 personnes, qui ont pu prendre part à l’Assemblée générale de l’institution à Marrakech tandis que d’autres ont pu participer aux sessions en ligne.
Le choix du thème de ce premier rassemblement physique de la BERD, depuis Sarajevo en 2019, « Relever les défis dans un monde turbulent », en dit long sur l’incertitude qui plane sur la planète terre tant sur le plan économique que sécuritaire. Et c’est à juste raison que, durant les 3 jours, les participants ont pu débattre des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit.
Pour comprendre la portée de ce premier rassemblement physique de la BERD depuis Sarajevo, en terre africaine, il faut dire qu’il a réuni les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la Banque, dont le Maroc.
Cet événement se veut une occasion pour débattre des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit. Ce fut, l’occasion aussi de se pencher sur les différentes prévisions de la croissance à l’échelle mondiale.
Dans cette optique, l’économie marocaine a connu une forte reprise en 2021, affichant une croissance de 7,4% après une contraction de 6,3% en 2020 due à la pandémie. Ainsi le Produit intérieur brut du Maroc devrait augmenter de 1,2% en 2022 avant de rebondir à 3% l’année suivante, à mesure que le rythme de croissance revient aux niveaux pré-pandémie.
Rythme de croissance
Il faut dire également que le Maroc est l’une des plus grandes économies d’Afrique et un membre fondateur et actionnaire de la BERD tandis que la Banque a investi plus de 3,2 milliards d’euros dans le pays depuis qu’elle y a commencé ses activités, il y a dix ans. D’ailleurs, et dans son intervention, Antoine Sallé de Chou, directeur de la BERD pour le Maroc, n’a pas manqué de rappeler que son institution financière est la plus active au Maroc.
Lors de ce panel placé sous le thème « BERD: Réussir l’investissement au Maroc », il a relevé que la Banque octroie des financements mais offre également des services en conseil notamment pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME).
En la matière, la BERD a soutenu près de 700 PME au Maroc depuis le démarrage de ses activités en 2012 au Royaume, précisant que 72% des PME, qui ont bénéficié du conseil, ont pu augmenter leur chiffre d’affaires, créant un total de 320 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaire.
Pour ce qui est de la Tunisie voisine, la BERD estime que les perspectives de croissance pour 2022 et 2023 sont modérées à 2 et 2,5 %, respectivement. La crise en Ukraine et la hausse des prix du pétrole et du blé affecteront les ménages et le budget public. Quant à la reprise économique, elle dépendra des progrès réalisés dans le cadre d’un nouveau programme appuyé par le Fonds Monétaire International (FMI), qui apporterait le financement extérieur et l’assistance technique.
Différents partenariats
Pour revenir à la question du départ, ce qui est sûr, c’est que les recommandations de la rencontre de Marrakech seront très attendues et scrutées minutieusement. Car d’elles dépendra l’économie mondiale. Mais d’ores et déjà, il est acquis différents partenariats noués entre la BERD, BAM et le GPBM dans le domaine de la finance verte.
Ce protocole d’accord vise à établir un cadre de coopération pour la mise en oeuvre de la directive 5/W/21 sur la gestion des risques financiers émise l’année dernière par Bank Al-Maghrib. On peut citer également le partenariat dans la gestion des risques climatiques entre la BERD, Bank Al-Maghrib et le GPBM.
L’objet de cette directive est d’encourager le secteur financier marocain à mesurer et à gérer les risques financiers relatifs au changement climatique et à l’environnement et d’inciter les banques marocaines à prendre de nouveaux engagements pour une finance durable.
Enfin, rappelons que la BERD opère dans 38 économies, de l’Europe centrale à l’Asie centrale et à la Méditerranée méridionale et orientale, y compris l’Afrique du Nord. Elle envisage d’étendre son champ d’action géographique à l’Afrique subsaharienne et à l’Irak. Et au total, ce sont les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la BERD, soit environ 1.500 personnes, qui ont pu prendre part à l’Assemblée générale de l’institution à Marrakech tandis que d’autres ont pu participer aux sessions en ligne.
Wolondouka SIDIBE
Bon à savoir
Au Maroc, la BERD concentre ses efforts sur le développement du potentiel entrepreneurial du Maroc, la promotion de l’entrepreneuriat féminin et l’accroissement des financements en direction des petites et moyennes entreprises. Il en est de même pour le soutien au développement économique régional et à l’intégration des femmes en améliorant l’environnement entrepreneurial et en soutenant l’égalité des chances en matière d’emploi pour les hommes et les femmes dans les zones rurales.
Sur un autre plan, la BERD n’oublie pas le soutien au caractère durable de l’économie, et l’amélioration de l’efficacité et de la qualité des infrastructures et des biens publics par la commercialisation des services et des infrastructures publics.
Enfin elle concentre aussi ses efforts sur l’approfondissement et le développement des marchés des capitaux en élargissant la gamme des instruments financiers et en promouvant des solutions financières innovantes.
Sur un autre plan, la BERD n’oublie pas le soutien au caractère durable de l’économie, et l’amélioration de l’efficacité et de la qualité des infrastructures et des biens publics par la commercialisation des services et des infrastructures publics.
Enfin elle concentre aussi ses efforts sur l’approfondissement et le développement des marchés des capitaux en élargissant la gamme des instruments financiers et en promouvant des solutions financières innovantes.