Les mineurs étrangers non accompagnés (Mena) sont de plus en plus nombreux à être laissés dans les rues de Bruxelles, ont alarmé lundi quatre organisations : SOS Jeunes/Quartier libre AMO, Médecins sans frontières, Médecins du monde et la plateforme citoyenne Bxl Refugees. Selon les ONG, les moyens qui permettraient d’accueillir ces jeunes manquent drastiquement.
En 2020, le nombre de Mena en Belgique s'élevait à 600 ou 700 non seulement dans la rue mais aussi dans les différents centres (Fedasil, Croix-Rouge, etc.), fait savoir le service des Tutelles. Un tiers des demandes d'hébergement d'urgence mis en place par Médecins sans frontières en avril provenaient de mineurs. Toutefois, les organisations estiment que de nombreux mineurs n'ont pas été identifiés et que leur nombre est bien plus important.
En 2020, le nombre de Mena en Belgique s'élevait à 600 ou 700 non seulement dans la rue mais aussi dans les différents centres (Fedasil, Croix-Rouge, etc.), fait savoir le service des Tutelles. Un tiers des demandes d'hébergement d'urgence mis en place par Médecins sans frontières en avril provenaient de mineurs. Toutefois, les organisations estiment que de nombreux mineurs n'ont pas été identifiés et que leur nombre est bien plus important.
Durs parcours migratoires
Ces organisations qualifient les solutions envisagées pour répondre aux besoins des MENA d'inadaptées. « Ce qui frappe, c’est l’extrême vulnérabilité de ces enfants confrontés à des parcours migratoires marqués par les mêmes violences que celles des adultes », explique Julien Buha Collette, chef de mission de Médecins sans frontières.
« Près de 163 demandes de logement ont dû être refusées à des mineurs et ceux-ci doivent dès lors retourner à la rue ou dans les squats de très jeunes enfants par manque de places adaptées », indique Medhi Kassou, porte-parole de la Plateforme citoyenne, alléguant qu’« il est anormal qu’une organisation humanitaire se retrouve dans l’obligation de déployer des solutions d’hébergement d’urgence pour pallier les lacunes structurelles d’un pays, en particulier lorsqu’il s’agit d’accueillir des mineurs ».
Sammy Mahdi a déclaré qu'il est difficile de guider ces mineurs vers les procédures d’asile. Cependant, il a affirmé que les autorités compétentes essayent de travailler pour la mise en place de solutions. Notamment la collaboration avec le pays d’origine en vue d'assurer un retour, ou encore une procédure d’asile si les mineurs « courent un réel danger dans leur pays d’origine ».