L’Armée nationale populaire algérienne a arrêté quatre personnes appartenant au front polisario, qui tentaient de s’enfuir du camp de Lahmada à Tindouf, selon Medi1 TV - . Ces derniers ont pu s’éloigner de 10 kilomètres du camp dit de Dakhla, avant d’être rattrapés par des militaires algériens chargés de surveiller les camps de Tindouf.
Selon la même source, les fugitifs ont été placés en détention dans une caserne militaire de l’armée algérienne où ils croupissent jusqu’à présent. Medi1 a cité leurs noms, il s’agit de Youssef Sid’Ahmed, Said Mahmoud, Dehbi Sid’Ahmed et Abdallah Bouna.
Ce n’est pas la première fois que des personnes séquestrées tentent de s’évader des camps de Tindouf, où les conditions de vie sont infernales. Le chemin de la délivrance est pavé de périls, puisque la région est quasi encerclée par les milices armées du polisario, qui surveillent en permanence, avec le concours de l’armée algérienne, tous les territoires qui flanquent les camps.
Les militaires algériens n’hésitent pas à intervenir pour empêcher toute tentative de fuite, en allant jusqu’à faire usage des armes à feu. En novembre dernier, des soldats algériens ont tué deux réfugiés, appartenant à la tribu Slam Rguibat, par des tirs à balles réelles, lorsqu’ils tentaient de quitter des camps à bord d’un véhicule 4&4. Une opération similaire a été entreprise par une patrouille de l’ANP qui a tiré aléatoirement sur un groupe de fugitifs au sud du camp de Dakhla. En octobre 2020, un autre incident de même nature avait choqué l’opinion marocaine, qui avait appris avec horreur le meurtre de quatre membres du polisario, brulés vifs par des soldats algériens. Ces derniers ont été tués, lorsqu’ils étaient en train d’explorer l’or dans un puits.
Invivables, les camps de Tindouf sont devenus un enfer pour les personnes qui y sont séquestrées. En plus de l’embrigadement des enfants, les responsables du front sépartiste n'hésitent pas à détourner les aides humanitaires internationales, au vu et au su des autorités algériennes. Cela se fait aux dépens des populations séquestrées qui continuent de pâtir de l'extrême pauvreté et demeurent privées des droits les plus élémentaires.
Les tripotages du front polisario ont pris des proportions telles qu’elles suscitent de plus en plus l’inquiétude de l’Union européenne, l’un des principaux pourvoyeurs des aides humanitaires. Plusieurs eurodéputés ont tiré la sonnette d’alarme quant aux agissements du polisario, appelant à ouvrir une enquête internationale.