En raison de sa double mutation, le variant indien est doté d’une forte capacité de transmission, notamment chez les jeunes et les enfants. En Inde à titre d’exemple, 65% des nouveaux cas enregistrés en mai 2021 avaient moins de 45 ans, selon le chef du gouvernement local de New Delhi. Le variant touche ainsi les personnes jeunes, voire les enfants : « l’année dernière il n’y avait pratiquement pas d’enfants hospitalisés », ce qui n’est désormais plus le cas, signale Khusrav Bakan, consultant à l’Hôpital National de Bombay.
En Europe, il y a « pas mal de cas chez des sujets jeunes et même chez des enfants », a indiqué le Pr Patrick Berche, microbiologiste et membre de l’Académie de médecine. Au Maroc, et plus précisément à Casablanca, la situation n’est pas plus rassurante. Les moins de 50 ans, normalement plus résistants au virus, représentent désormais près de 30% des patients en réanimation, un taux jamais atteint depuis l’apparition du virus au Royaume au mois de mars de l’année dernière.
Le Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd à Casablanca reçoit quotidiennement, au service de réanimation, un nombre important de malades du Covid-19, dont une partie importante de jeunes. Dans ce contexte, le chef du service anesthésie-réanimation dudit centre, Lahoucine Barrou, a déclaré que « la situation est très alarmante au CHU Ibn Rochd. Nous sommes à 37 cas sévères, dont 70% sont placés sous intubation. De nouveaux jeunes patients sont accueillis pratiquement tous les jours ».
Contacté par nos soins, le président de la Société marocaine des sciences médicales et membre de la commission en charge de la stratégie de vaccination au Maroc, Dr Moulay Saïd Afif, a expliqué dans le même sillage que « si le variant Delta touche plus les jeunes, ceci est dû à un taux de vaccination pas encore satisfaisant. Pour la tranche d’âge 30-40 ans, seuls 48% ont reçu la première dose, quant à la tranche 25-29 ans, pas plus de 30% de ces jeunes se sont fait vacciner».
En fait, et toujours selon les déclarations du docteur, cette augmentation au niveau des nouveaux cas enregistrés au sein des jeunes serait également due au taux de contamination très élevé du nouveau variant : un malade contamine 6 personnes, la charge virale de ce variant est 1.000 fois supérieure au Coronavirus initialement identifié à Wuhan. « Afin de limiter le nombre de contaminations, particulièrement entre les jeunes, il faut respecter strictement les mesures préventives et gestes barrières en attendant d’être complètement vaccinés », a ajouté Dr Afif.
Le président de la SMSM n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme à propos de la situation très tendue à Casablanca en termes d’occupation des lits de réanimation. « Elle dépasse la moyenne nationale, qui est de 42%. Autrement dit, 42% des lits de réanimation sont occupés à l’échelle nationale. Mais cette moyenne ne reflète pas la situation dans la ville de Casablanca, où les lits de réanimation sont pratiquement saturés. Il devient très difficile de trouver des lits de réanimation disponibles ».
En Europe, il y a « pas mal de cas chez des sujets jeunes et même chez des enfants », a indiqué le Pr Patrick Berche, microbiologiste et membre de l’Académie de médecine. Au Maroc, et plus précisément à Casablanca, la situation n’est pas plus rassurante. Les moins de 50 ans, normalement plus résistants au virus, représentent désormais près de 30% des patients en réanimation, un taux jamais atteint depuis l’apparition du virus au Royaume au mois de mars de l’année dernière.
Le Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd à Casablanca reçoit quotidiennement, au service de réanimation, un nombre important de malades du Covid-19, dont une partie importante de jeunes. Dans ce contexte, le chef du service anesthésie-réanimation dudit centre, Lahoucine Barrou, a déclaré que « la situation est très alarmante au CHU Ibn Rochd. Nous sommes à 37 cas sévères, dont 70% sont placés sous intubation. De nouveaux jeunes patients sont accueillis pratiquement tous les jours ».
Contacté par nos soins, le président de la Société marocaine des sciences médicales et membre de la commission en charge de la stratégie de vaccination au Maroc, Dr Moulay Saïd Afif, a expliqué dans le même sillage que « si le variant Delta touche plus les jeunes, ceci est dû à un taux de vaccination pas encore satisfaisant. Pour la tranche d’âge 30-40 ans, seuls 48% ont reçu la première dose, quant à la tranche 25-29 ans, pas plus de 30% de ces jeunes se sont fait vacciner».
En fait, et toujours selon les déclarations du docteur, cette augmentation au niveau des nouveaux cas enregistrés au sein des jeunes serait également due au taux de contamination très élevé du nouveau variant : un malade contamine 6 personnes, la charge virale de ce variant est 1.000 fois supérieure au Coronavirus initialement identifié à Wuhan. « Afin de limiter le nombre de contaminations, particulièrement entre les jeunes, il faut respecter strictement les mesures préventives et gestes barrières en attendant d’être complètement vaccinés », a ajouté Dr Afif.
Le président de la SMSM n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme à propos de la situation très tendue à Casablanca en termes d’occupation des lits de réanimation. « Elle dépasse la moyenne nationale, qui est de 42%. Autrement dit, 42% des lits de réanimation sont occupés à l’échelle nationale. Mais cette moyenne ne reflète pas la situation dans la ville de Casablanca, où les lits de réanimation sont pratiquement saturés. Il devient très difficile de trouver des lits de réanimation disponibles ».
Achraf EL OUAD
Baisse de la moyenne d’âge
La moyenne d’âge des patients hospitalisés dans les services Covid-19 baisse, conséquence logique d’une forte circulation du virus chez les jeunes et d’un pourcentage élevé de vaccination chez les personnes plus âgées. Les messages se multiplient ces derniers jours sur les réseaux sociaux alertant sur l’augmentation du nombre de jeunes hospitalisés dans les services dédiés au Covid-19.
Le ministre de la Santé en France a affirmé d’ailleurs qu’on observe actuellement « un rajeunissement des patients hospitalisés et en réanimation ». « En moyenne, les patients admis en réanimation en ce moment en France ont cinq ans de moins que lors des vagues précédentes », a continué Olivier Véran. Effectivement, si l’on scrute la courbe de l’âge moyen des malades du Covid hospitalisés et pris en charge en réanimation, on observe qu’elle baisse nettement depuis le début de la quatrième vague épidémique.
Le ministre de la Santé en France a affirmé d’ailleurs qu’on observe actuellement « un rajeunissement des patients hospitalisés et en réanimation ». « En moyenne, les patients admis en réanimation en ce moment en France ont cinq ans de moins que lors des vagues précédentes », a continué Olivier Véran. Effectivement, si l’on scrute la courbe de l’âge moyen des malades du Covid hospitalisés et pris en charge en réanimation, on observe qu’elle baisse nettement depuis le début de la quatrième vague épidémique.