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Casablanca / Festival : Sidi Othmane ou le 7ème art à l’heure de la proximité


Rédigé par Houda BELABD le Mardi 11 Octobre 2022

La 8ème édition du Festival Sidi Othmane du cinéma marocain, baptisée édition Ahmed Saâri, ambitionne, durant quatre jours (12 au 15 octobre), d’ancrer la culture de proximité et de traduire de manière concrète le slogan du cinéma de proximité, a affirmé le directeur du festival, Abdelhak Mabchour.



Le directeur qui est en même temps président du ciné-club de Sidi Othmane, organisateur du festival, a fait savoir, dans une déclaration à la presse, que la culture de proximité ne peut s’ancrer sans rapprocher le produit cinématographique marocain du public local , pour donner lieu à un débat fructueux et constructif sur ce produit avec la participation des artistes, intellectuels, créateurs, critiques et cinéastes, étudiants marocains, outre le grand public, du voisinage et d’ailleurs.

Cette édition prévoit une programmation riche et variée participant de la contribution à la dynamique de la capitale économique du Royaume et de l’offre d’opportunités aux jeunes réalisateurs de présenter leurs courtsmétrages, a-t-il poursuivi.

Aussi, a-t-il mis en lumière l’importance que revêt cet événement artistique permettant aux jeunes de s’exprimer et de déployer leur talent dans le domaine du septième art tout en contribuant à l’éducation artistique du public et au raffinement de son goût et de son esprit critique.

Pour ce qui est de la programmation, il a affirmé que la direction du festival a eu la lourde tâche de sélectionner 11 oeuvres artistiques réalisées par des jeunes sur 45 reçues. Il s’agit des films «Mitak» de Hossein Hanine, «Page 81», de Rachid El Hazmir, Ramad (cendre) de Mustapha Farmati, «Orgasmous » de Dalal Iraqi, «Mains douces» de Fayçal Lahlimi, «L’effet Papillon» de Ali Benjelloun, «L’enfant de l’amour» de Houari Ghoubari, «Encre ultime» de Yazid El Kadiri, «Parfum» de Houcein Chani, «Poupiya» de Dania Achour et «Jeans» de Mohamed Bouhari.

Toujours selon les propos de l’organisateur, ces jeunes ont démontré l’étendue de leur talent et leurs compétences et vision artistique particulière, ce qui dénote leur potentiel de créativité. Il a noté que son équipe a affaire à «une pépinière de créateurs marocains qui pourraient dans le futur participer à de grandes manifestations nationales et internationales ».

Le festival vise à contribuer à l’éducation artistique du public et à la dynamisation de la culture et de l’art d’autant plus que la ville dispose d’infrastructures culturelles à l’image du complexe culturel Moulay Rachid, a-t-il enchéri.

S’agissant des particularités de cette édition, Abdelhak Mabchour a expliqué qu’elle se veut complète d’autant qu’elle porte le nom du grand artiste Ahmed Saâri (1940-2019) qui a contribué à l’éclosion de nombreuses générations d’artistes tant dans le théâtre que dans le cinéma. Il s’agit de rendre hommage à une grande figure des arts du spectacle dans le Royaume, a-t-il ajouté, notant que le nombre de courts métrages en lice pour le grand Prix de la compétition officielle est passé de 10 à 11.


Des hommages et des témoignages

Au programme de cette édition du festival Sidi Othmane, des hommages seront rendus à l’artiste Jamila Charik et Ahmed Boukantar, a indiqué A. Mabchour, mentionnant que la cérémonie d’ouverture sera marquée par la projection de long métrage «Taxi Bied» de Moncef Malzi, tandis que l’oeuvre «Aida» de Driss Mrini sera projetée en clôture de cette édition du festival.

Somme toute, la rencontre mise généreusement sur la formation cinématographique des jeunes au travers des ateliers sur la lecture du film, l’écriture du scénario et la caméra numérique, encadrés respectivement par les professeurs Youssef Ait Hamou, Rachid Zaki et Tarek Chamaoui, outre des masterclasses, animés par les grands artistes Mohamed Miftah et Fattah el Nigadi.
 







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