«Quand certains passants voient que nous respectons au pied de la lettre le modus operandi du tri sélectif, ils nous disent que nous perdons notre temps et qu’avant de parvenir à la grande décharge, les détritus seront déjà mélangés» lance d’emblée Othmane, jeune cadre âgé de 26 ans. Il ajoute toutefois avec flegme : «Les critiques et le regard des autres ne nous démotivent pas pour autant, car notre objectif est avant toute chose est de nous habituer au zéro-déchet et au tri sélectif, conditions sine qua none d’une économie circulaire réussie ».
L’économie circulaire vise, grosso modo, à fournir des biens et des services de façon viable en réduisant la quantité de ressources consommées et gaspillées ainsi que la génération de résidus. Le but est de remplacer le modèle de société du tout-jetable par un modèle économique plus souple et plus circulaire. C’est donc dans cet esprit que le tri sélectif permet de générer des ressources supplémentaires pour la ville, par le recyclage de produits à valoriser.
«Dans notre immeuble, certains voisins commencent à nous emboiter le pas, mais ils ne sont pas encore nombreux », poursuit Achraf, étudiant en économie, très sensible aux initiatives liées au mode de vie éco-responsable. Pour leur part, les municipalités et les entreprises déléguées pointent du doigt une loi inappliquée car jugée inadaptée. Il s’agit, en l’occurrence, de la loi 28.00 sur la gestion et l’élimination des déchets sur laquelle ils se basent pour invoquer leur inaction concernant tout projet de tri sélectif des résidus ménagers. Cependant, des initiatives fructueuses existent.
Vers un mode de vie circulaire
Nous quittons Anfa mais pas Casablanca. Nous sommes à Aïn Sebaâ, en face d’un quartier résidentiel de moyen standing. Ici, les habitants ont connu pour la première fois, il y a exactement six mois, l’expérience du tri-sélectif. Cependant, les convictions et avis restent encore mitigés : entre ceux qui entrevoient que cette habitude est devenue un réflexe chez un bon nombre de citoyens et ceux qui en décrient la logique.
L’écart se creuse, ouvrant la voie à quelques dérapages, malgré la campagne de sensibilisation des familles, lancée en mai dernier, quant à l’importance de trier ses déchets ménagers. «En mai dernier, nous avons procédé à l’initiative du triple tri des déchets ménagers à Casablanca. Des bacs dédiés à cette opération ont, à titre expérimental, été mis en place dans divers quartiers de la métropole. Cette expérience a été inaugurée à Ain Sebaâ par la maire Nabila Rmili », nous apprend Moulay Ahmed Afilal du Conseil de la ville de Casablanca.
«Nous avons donc choisi, pour le lancement de ce programme, une résidence par arrondissement de la ville que nous avons dotée de ces bacs consacrés au tri. Chaque ménage disposera de deux bacs séparés, l’un réservé aux ordures ménagères et le second, mis à disposition par la ville, réservé aux plastiques, verres, cartons et autres produits recyclables », explique-t-il.
En attendant que le Conseil de la ville lance une deuxième campagne de sensibilisation, le sujet continue de plaire, déplaire, interpeller et surprendre. Somme toute, il ne laisse personne sans avis.
L’économie circulaire vise, grosso modo, à fournir des biens et des services de façon viable en réduisant la quantité de ressources consommées et gaspillées ainsi que la génération de résidus. Le but est de remplacer le modèle de société du tout-jetable par un modèle économique plus souple et plus circulaire. C’est donc dans cet esprit que le tri sélectif permet de générer des ressources supplémentaires pour la ville, par le recyclage de produits à valoriser.
«Dans notre immeuble, certains voisins commencent à nous emboiter le pas, mais ils ne sont pas encore nombreux », poursuit Achraf, étudiant en économie, très sensible aux initiatives liées au mode de vie éco-responsable. Pour leur part, les municipalités et les entreprises déléguées pointent du doigt une loi inappliquée car jugée inadaptée. Il s’agit, en l’occurrence, de la loi 28.00 sur la gestion et l’élimination des déchets sur laquelle ils se basent pour invoquer leur inaction concernant tout projet de tri sélectif des résidus ménagers. Cependant, des initiatives fructueuses existent.
Vers un mode de vie circulaire
Nous quittons Anfa mais pas Casablanca. Nous sommes à Aïn Sebaâ, en face d’un quartier résidentiel de moyen standing. Ici, les habitants ont connu pour la première fois, il y a exactement six mois, l’expérience du tri-sélectif. Cependant, les convictions et avis restent encore mitigés : entre ceux qui entrevoient que cette habitude est devenue un réflexe chez un bon nombre de citoyens et ceux qui en décrient la logique.
L’écart se creuse, ouvrant la voie à quelques dérapages, malgré la campagne de sensibilisation des familles, lancée en mai dernier, quant à l’importance de trier ses déchets ménagers. «En mai dernier, nous avons procédé à l’initiative du triple tri des déchets ménagers à Casablanca. Des bacs dédiés à cette opération ont, à titre expérimental, été mis en place dans divers quartiers de la métropole. Cette expérience a été inaugurée à Ain Sebaâ par la maire Nabila Rmili », nous apprend Moulay Ahmed Afilal du Conseil de la ville de Casablanca.
«Nous avons donc choisi, pour le lancement de ce programme, une résidence par arrondissement de la ville que nous avons dotée de ces bacs consacrés au tri. Chaque ménage disposera de deux bacs séparés, l’un réservé aux ordures ménagères et le second, mis à disposition par la ville, réservé aux plastiques, verres, cartons et autres produits recyclables », explique-t-il.
En attendant que le Conseil de la ville lance une deuxième campagne de sensibilisation, le sujet continue de plaire, déplaire, interpeller et surprendre. Somme toute, il ne laisse personne sans avis.
Le «zéro déchet» pour les nuls
Le meilleur déchet n’est pas celui que nous recyclons mais celui que nous ne créons pas. Partant de cette perspective, beaucoup de Bidaouis et Rbatis parmi tant d'autres autres citoyens marocains ont décidé de revoir à la hausse leurs efforts de tri de déchets et à la baisse leur consommation de produits polluants ou difficile à recycler de l’acabit du plastique, etc.
Le principe du zéro déchet est un courant de protection de l’environnement qui a pour objectif de réduire le gaspillage des ressources, la quantité de détritus émis et leur degré de toxicité. Il se positionne en opposition à la fabrication d’objets à usage unique et à certaines méthodes de traitement des déchets.
Selon plusieurs connaisseurs du domaine, 99% des matières tirées de la nature sont relayées au rang de déchets en moins de quarante-deux jours, provoquant un grand gaspillage d’énergie et de matière grise. En novembre 2004, le groupe de planification de l’Alliance internationale pour le zéro déchet a donné une première définition du zéro déchet. Elle a été révisée et adoptée en 2009. L’industrie de l’incinération fait la promesse de diminuer le volume des décharges, tout en valorisant l’énergie contenue dans les déchets. En effet, la moitié de cette énergie est dite renouvelable l’autre moitié, pour sa part, est dite récupérée.