Dans l’objectif de rendre la ville de Casablanca une métropole internationale, la maire de la capitale économique, Nabila Rmili, a an- noncé, le 5 octobre lors du Conseil de la ville, que dans la perspective de promouvoir l’image de la Smart City, les charrettes tirées par des animaux,«Koutchis», n’y auront plus place.
Joint par «L’Opinion», le président de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et 6ème vice- président du Bureau du Conseil de la Ville, Moulay Ahmed Afilal, nous a confié que « cet arrêté municipal n’est pas une décision aléatoire, c’est le résultat d’une stratégie adoptée depuis longtemps par le Conseil de la ville pour mettre fin à tout ce qui va à l’encontre de la vision Smart City. Les «Koutchis» font partie de cette catégorie. Bien plus que d’être en contradiction avec la conception de ville intelligente qu’on veut vendre à l’échelle internationale, les calèches sont aussi la raison d’un amas d’acci- dents graves. Rien que récemment on a appris le cas d’un vieillard qui est tombé d’une charrette et s’est cassé le coccyx. Sa famille veut porter plainte, mais contre qui? ».
L’ambition de Rmili ne concerne pas que les «Koutchis », mais l’ensemble des charrettes tirés par des animaux, à savoir: les chiffonniers qui collectent des tonnes de déchets recyclables des- tinés à la revente à dos de leur mon- ture ou encore les transporteurs de toutes sortes de marchandises (fruits, légumes, poisson, matériaux de construction, etc.). Un arrêté munici- pal entrera en vigueur pour les inter- dire de circulation.
A l’issue de la session ordinaire du Conseil municipal qui s’est tenue dé- but octobre, la maire de Casablanca s’est exprimée sur la question à travers un tweet: «On n’accepte plus de voir des charrettes tirées par des animaux en circulation à Casablanca, pourtant qualifiée de ville intelligente. Cette dé- cision facilitera le quotidien des Casa- blancaises et Casablancais». Mais, ce tweet a été retiré quelques jours après, pour des raisons inconnues.
Cette publication a suscité des réac- tions controversées, entre ceux qui se sont prononcés pour et les détrac- teurs qui ont qualifié la déclaration de menace pour la situation économique d’une large catégorie sociale, étant donné que la quasi-totalité des per- sonnes utilisant les charrettes tirées par des animaux s’y adonnent comme gain-pain, vu leur appartenance à la classe défavorisée.
« On a ouvert un dialogue sérieux avec les personnes concernées. Il y a maintenant quelques jours, on a tenu la première réunion. De notre part, on ne veut absolument pas imposer d’alternatives sans leur consentement, pour cela, on leur a demandé de nous suggérer, eux-mêmes, des proposi- tions adaptées avec leurs attentes», nous a révélé Moulay Ahmed Afilal. Dans le même sillage, il a répondu, concernant l’objection qu’il y a des Casablancais qui préfèrent les «Kout- chis» pour leur prix modique, que peut-être, cela est vrai, mais ça ne leur donne pas la légitimité d’entacher la ville intelligente qu’on essaie de déve- lopper. Bien sûr, on compte proposer des alternatives adéquates, en phase avec le pouvoir d’achat des citoyens, mais aussi conformes à l’image de Casablanca ».
« Parallèlement à mes fonctions au sein de la mairie de la capitale éco- nomique, je suis aussi le président d’un syndicat qui défend les inté- rêts de cette catégorie sociale. Mes convictions m’empêchent d’imposer des mesures qui ne leur conviennent pas et d’arrêter leur gain-pain », a-t-il conclu.
Joint par «L’Opinion», le président de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et 6ème vice- président du Bureau du Conseil de la Ville, Moulay Ahmed Afilal, nous a confié que « cet arrêté municipal n’est pas une décision aléatoire, c’est le résultat d’une stratégie adoptée depuis longtemps par le Conseil de la ville pour mettre fin à tout ce qui va à l’encontre de la vision Smart City. Les «Koutchis» font partie de cette catégorie. Bien plus que d’être en contradiction avec la conception de ville intelligente qu’on veut vendre à l’échelle internationale, les calèches sont aussi la raison d’un amas d’acci- dents graves. Rien que récemment on a appris le cas d’un vieillard qui est tombé d’une charrette et s’est cassé le coccyx. Sa famille veut porter plainte, mais contre qui? ».
L’ambition de Rmili ne concerne pas que les «Koutchis », mais l’ensemble des charrettes tirés par des animaux, à savoir: les chiffonniers qui collectent des tonnes de déchets recyclables des- tinés à la revente à dos de leur mon- ture ou encore les transporteurs de toutes sortes de marchandises (fruits, légumes, poisson, matériaux de construction, etc.). Un arrêté munici- pal entrera en vigueur pour les inter- dire de circulation.
A l’issue de la session ordinaire du Conseil municipal qui s’est tenue dé- but octobre, la maire de Casablanca s’est exprimée sur la question à travers un tweet: «On n’accepte plus de voir des charrettes tirées par des animaux en circulation à Casablanca, pourtant qualifiée de ville intelligente. Cette dé- cision facilitera le quotidien des Casa- blancaises et Casablancais». Mais, ce tweet a été retiré quelques jours après, pour des raisons inconnues.
Cette publication a suscité des réac- tions controversées, entre ceux qui se sont prononcés pour et les détrac- teurs qui ont qualifié la déclaration de menace pour la situation économique d’une large catégorie sociale, étant donné que la quasi-totalité des per- sonnes utilisant les charrettes tirées par des animaux s’y adonnent comme gain-pain, vu leur appartenance à la classe défavorisée.
« On a ouvert un dialogue sérieux avec les personnes concernées. Il y a maintenant quelques jours, on a tenu la première réunion. De notre part, on ne veut absolument pas imposer d’alternatives sans leur consentement, pour cela, on leur a demandé de nous suggérer, eux-mêmes, des proposi- tions adaptées avec leurs attentes», nous a révélé Moulay Ahmed Afilal. Dans le même sillage, il a répondu, concernant l’objection qu’il y a des Casablancais qui préfèrent les «Kout- chis» pour leur prix modique, que peut-être, cela est vrai, mais ça ne leur donne pas la légitimité d’entacher la ville intelligente qu’on essaie de déve- lopper. Bien sûr, on compte proposer des alternatives adéquates, en phase avec le pouvoir d’achat des citoyens, mais aussi conformes à l’image de Casablanca ».
« Parallèlement à mes fonctions au sein de la mairie de la capitale éco- nomique, je suis aussi le président d’un syndicat qui défend les inté- rêts de cette catégorie sociale. Mes convictions m’empêchent d’imposer des mesures qui ne leur conviennent pas et d’arrêter leur gain-pain », a-t-il conclu.
Yassine ELALAMI
Les «Koutchis » en circulation seront mis à la fourrière
Les propriétaires de charrettes qui ne se plieront pas à cette décision seront dépossédés de leurs carrioles. Celles-ci seront définitivement mises en fourrière, assure Moulay Ahmed Afilal. Trois organes veilleront à l’application de cette mesure: la police administrative communale, la police et les autorités locales. La décision sera appliquée à l’encontre de n’importe quel type de charrettes, précise-t-il, qu’il s’agisse des carrioles utilisées en guise de moyen de transport ou celles dédiées uniquement au ramassage de rebus.