Au terme de la deuxième phase de l’étude portant sur l’évaluation des risques naturels dans la région de Casablanca-Settat, Abdellatif Maazouz, président de la région, a tenu une réunion avec les bureaux d’études DHI France et Novec afin de discuter des orientations qui seront prises par le conseil.
En raison de sa position géographique et de ses conditions climatiques, la région de Casablanca-Settat, comprenant la métropole aux millions d’habitants, Casablanca, est confrontée à plusieurs phénomènes naturels. C’est ainsi que le conseil a décidé de mener une étude pour l’identification et la gestion des risques naturels.
Cette étude, portant sur un budget estimé à 21.500.000 DH, a été attribuée au groupement Novec et DHI France. L’étude qui s’étale sur 18 mois comprend 4 phases, à savoir : La collecte et l’interprétation des données, la caractérisation des risques et l’élaboration de la carte régionale d’aptitude à l’urbanisation, la définition des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde, et puis finalement l’élaboration de la Banque de Projets et feuille de route de leur réalisation.
D’ailleurs, l’étude se fait en partenariat avec plusieurs institutions telles que le FLCN (Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles), l’agence Urbaine de Casablanca, les agences Urbaines de Settat, Berrechid et El Jadida.
Une faible connaissance des risques
L’étude a démontré d’abord que les habitants de la région, malgré les menaces auxquelles ils sont exposés, ont une faible connaissance des risques naturels. En effet, sur environ 1000 personnes enquêtées 384 sont mal informées sur les risques, avec une faible connaissance des mesures de prévention collectives et une ignorance totale des mesures individuelles, qui se rappellent vaguement des événements antérieurs ; 238 personnes sont moyennement informées et seules 16 personnes ont un niveau d’instruction très élevé sur les risques naturels.
Conclusions de la deuxième phase
Cette phase de l’étude porte sur les risques du littoral, les risques sismiques et les inondations, avec comme principal objectif «l’accompagnement des plans de développement et l’adaptation de l’expansion urbaine aux données naturelles de la région ». La phase prochaine consiste en la définition des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde et élaboration de la Banque de Projets et feuille de route de leur réalisation.
L’étude préconise « la réduction des risques naturels au sein des diverses zones de la région sur la continuité des projets ainsi que la prévention des espaces urbains et ruraux contre les risques courus». La prévention des risques naturels potentiels devra donner une plus grande visibilité aux concepteurs des schémas directeurs d’aménagement urbain, et devra renforcer la veille instaurée en matière de prévention contre les inondations à l’intérieur des périmètres urbains.
Risque d’inondation
L’étude signale que le risque d’inondation domine les risques naturels auxquels la région est exposée. Sur le nombre total d’arrondissements, municipalités et centres urbains (182) : 44 présentent un risque d’inondation, 42 ont fait l’objet d’étude de protection, 20 ont fait l’objet de travaux (globaux ou partiels). Les problématiques d’inondation au niveau de la région sont liées principalement au débordement des cours d’eau et en particulier les oueds avec lits d’écoulement marqués, tels que Oueds Hessar, El Malleh, Nfifekh, aux débordements des dayas et zones dépressionnaires (Exemple : Benslimane, Zenata, Beni Yakhlef, Laghnimiyine… etc.), puis finalement à l’écoulement diffus au niveau des plaines (Plaine de Berrechid).
Risque de mouvements de terrain
Le conseil souligne que deux types de risque de mouvements de terrain menacent la région. D’abord des mouvements horizontaux puis des risques de mouvements verticaux au niveaux de 19 communes. L’étude rappelle des mouvements précédents en 2020, 2002, 2006, 2008, 2010 et 2015, qui ont causé plusieurs dégâts, tels que l’arrêt de circulation, et des dégâts matériels et humains. Quant aux aménagements, l’étude souligne qu’aucun aménagement n’a été réalisé pour 42% des cas, le nettoyage et le curage faits pour 21% et la réalisation d’une étude (5%).
Risque sismique
Les séismes représentent un risque modéré dans la région selon le conseil. Sur le plan historique, si plus de 17.000 séismes ont été recensés de 1031 à 2018, le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 est celui qui a causé de nombreux dégâts matériels et humains de Tanger jusqu’à Marrakech.
Risque côtier
La région de Casablanca est concernée également par les risques côtiers au niveau de 17 communes, tels que la houle, la submersion marine, l’érosion côtière, l’ensablement ou l’envasement du littoral. L’étude rappelle des évènements ayant déjà eu lieu en 2017, 1980, 1987, 1995, 2003, 2004…. qui ont produit des dégâts matériels (24%), la submersion temporaire (18%)… etc.
Une approche multirisque
Les membres du conseil régional ambitionnent de déployer une nouvelle approche multirisque qui met en place des cadres de préparation avant, pendant et post crises qui peuvent survenir. Ainsi l’étude a souligné l’importance de disposer d’un système de gestion des risques naturels structuré et solide à travers la mise en place des entités spécialisées dédiées à la gestion des risques, d’une part, et, d’autre part, à l’importance d’adopter une vision préventive et anticipative des risques naturels en s’appuyant sur l’évolution technologique.
D’ailleurs, l’étude souligne la nécessité de la mise en place d’une réglementation claire et des outils efficaces pour l’intégration des risques naturels dans la planification urbaine à travers la concrétisation des lois et réglementations en vigueur par le biais de l’élaboration des documents et plans qui tiennent compte des risques naturels.
In Fine, l’étude aboutira à l’élaboration d’une banque à projets et feuilles de routes pour leur réalisation afin d’éliminer tous les facteurs de risque lors de la conception des schémas de développement urbain.
En raison de sa position géographique et de ses conditions climatiques, la région de Casablanca-Settat, comprenant la métropole aux millions d’habitants, Casablanca, est confrontée à plusieurs phénomènes naturels. C’est ainsi que le conseil a décidé de mener une étude pour l’identification et la gestion des risques naturels.
Cette étude, portant sur un budget estimé à 21.500.000 DH, a été attribuée au groupement Novec et DHI France. L’étude qui s’étale sur 18 mois comprend 4 phases, à savoir : La collecte et l’interprétation des données, la caractérisation des risques et l’élaboration de la carte régionale d’aptitude à l’urbanisation, la définition des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde, et puis finalement l’élaboration de la Banque de Projets et feuille de route de leur réalisation.
D’ailleurs, l’étude se fait en partenariat avec plusieurs institutions telles que le FLCN (Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles), l’agence Urbaine de Casablanca, les agences Urbaines de Settat, Berrechid et El Jadida.
Une faible connaissance des risques
L’étude a démontré d’abord que les habitants de la région, malgré les menaces auxquelles ils sont exposés, ont une faible connaissance des risques naturels. En effet, sur environ 1000 personnes enquêtées 384 sont mal informées sur les risques, avec une faible connaissance des mesures de prévention collectives et une ignorance totale des mesures individuelles, qui se rappellent vaguement des événements antérieurs ; 238 personnes sont moyennement informées et seules 16 personnes ont un niveau d’instruction très élevé sur les risques naturels.
Conclusions de la deuxième phase
Cette phase de l’étude porte sur les risques du littoral, les risques sismiques et les inondations, avec comme principal objectif «l’accompagnement des plans de développement et l’adaptation de l’expansion urbaine aux données naturelles de la région ». La phase prochaine consiste en la définition des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde et élaboration de la Banque de Projets et feuille de route de leur réalisation.
L’étude préconise « la réduction des risques naturels au sein des diverses zones de la région sur la continuité des projets ainsi que la prévention des espaces urbains et ruraux contre les risques courus». La prévention des risques naturels potentiels devra donner une plus grande visibilité aux concepteurs des schémas directeurs d’aménagement urbain, et devra renforcer la veille instaurée en matière de prévention contre les inondations à l’intérieur des périmètres urbains.
Risque d’inondation
L’étude signale que le risque d’inondation domine les risques naturels auxquels la région est exposée. Sur le nombre total d’arrondissements, municipalités et centres urbains (182) : 44 présentent un risque d’inondation, 42 ont fait l’objet d’étude de protection, 20 ont fait l’objet de travaux (globaux ou partiels). Les problématiques d’inondation au niveau de la région sont liées principalement au débordement des cours d’eau et en particulier les oueds avec lits d’écoulement marqués, tels que Oueds Hessar, El Malleh, Nfifekh, aux débordements des dayas et zones dépressionnaires (Exemple : Benslimane, Zenata, Beni Yakhlef, Laghnimiyine… etc.), puis finalement à l’écoulement diffus au niveau des plaines (Plaine de Berrechid).
Risque de mouvements de terrain
Le conseil souligne que deux types de risque de mouvements de terrain menacent la région. D’abord des mouvements horizontaux puis des risques de mouvements verticaux au niveaux de 19 communes. L’étude rappelle des mouvements précédents en 2020, 2002, 2006, 2008, 2010 et 2015, qui ont causé plusieurs dégâts, tels que l’arrêt de circulation, et des dégâts matériels et humains. Quant aux aménagements, l’étude souligne qu’aucun aménagement n’a été réalisé pour 42% des cas, le nettoyage et le curage faits pour 21% et la réalisation d’une étude (5%).
Risque sismique
Les séismes représentent un risque modéré dans la région selon le conseil. Sur le plan historique, si plus de 17.000 séismes ont été recensés de 1031 à 2018, le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 est celui qui a causé de nombreux dégâts matériels et humains de Tanger jusqu’à Marrakech.
Risque côtier
La région de Casablanca est concernée également par les risques côtiers au niveau de 17 communes, tels que la houle, la submersion marine, l’érosion côtière, l’ensablement ou l’envasement du littoral. L’étude rappelle des évènements ayant déjà eu lieu en 2017, 1980, 1987, 1995, 2003, 2004…. qui ont produit des dégâts matériels (24%), la submersion temporaire (18%)… etc.
Une approche multirisque
Les membres du conseil régional ambitionnent de déployer une nouvelle approche multirisque qui met en place des cadres de préparation avant, pendant et post crises qui peuvent survenir. Ainsi l’étude a souligné l’importance de disposer d’un système de gestion des risques naturels structuré et solide à travers la mise en place des entités spécialisées dédiées à la gestion des risques, d’une part, et, d’autre part, à l’importance d’adopter une vision préventive et anticipative des risques naturels en s’appuyant sur l’évolution technologique.
D’ailleurs, l’étude souligne la nécessité de la mise en place d’une réglementation claire et des outils efficaces pour l’intégration des risques naturels dans la planification urbaine à travers la concrétisation des lois et réglementations en vigueur par le biais de l’élaboration des documents et plans qui tiennent compte des risques naturels.
In Fine, l’étude aboutira à l’élaboration d’une banque à projets et feuilles de routes pour leur réalisation afin d’éliminer tous les facteurs de risque lors de la conception des schémas de développement urbain.
Hiba CHAKER