Peu d’informations filtrent sur le déroulement de l’opération militaire menée depuis une semaine en casamance, mais les récents combats ont provoqué des déplacements de populations dans la zone frontalière.
Ils sont quelque 6350 déplacés et réfugiés à avoir été enregistrés au total dans la zone du Foni Kansala, au Sud de la Gambie. Ce sont les premiers chiffres annoncés par l’Agence nationale de gestion des crises à Banjul depuis le début de l’opération militaire.
Parmi eux, une majorité - 4508 personnes - sont des déplacés internes, donc des ressortissants gambiens. « 61% des ménages sont dirigés par des femmes », ajoute l’agence officielle, qui indique que « ces personnes ne peuvent plus rester dans leurs maisons à cause de la proximité des combats et des implications globales des affrontements en cours ».
Autre chiffre : 543 ménages ne reçoivent aucune aide. « À la frontière entre le Sénégal et la Gambie, ce sont les mêmes familles », explique un habitant de la région, « de nombreux villageois sont souvent accueillis chez leurs parents » dans le sud de la Gambie.
Depuis près d’une semaine, des témoignages font état de bombardements aériens et de tirs à l’arme lourde dans le nord de la Casamance. À Dakar, l’état-major ne fait pour l’heure aucun commentaire sur le déroulement des opérations, et n’avance pas de bilan.
Cette opération fait suite à un accrochage survenu fin janvier entre des combattants séparatistes et un détachement sénégalais de la force Cédéao en Gambie, présente dans le pays depuis 2017. Quatre soldats avaient été tués, et sept autres retenus prisonniers, jusqu’à leur libération le 14 février.
Des opérations approuvées par des personnalités de Casamance
Un collectif de personnalités influentes de Casamance, également médiateur dans la crise dans cette région du Sud du Sénégal où l'armée mène des opérations contre des rebelles indépendantistes, s'est déclaré vendredi favorable à ces actions militaires pour "sécuriser les populations".
Le Collectif des cadres casamançais regroupe notamment de nombreuses personnalités actives dans divers secteurs de l'Etat, des entreprises et de la société civile. Il est impliqué dans les négociations de paix entre l'Etat sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
"L'armée est en train d'accomplir sa mission, sécuriser et protéger les personnes et les biens. Il s'agit de cibler les zones qui présentent des risques. On ne peut pas le reprocher à l'armée", a déclaré le secrétaire général du Collectif des cadres casamançais, Moussa Cissé, sur la radio privée RFM.
"Il faut continuer à faire en sorte que les populations se sentent en sécurité. Quand quelqu'un crée une situation d'insécurité, il faut le neutraliser", a ajouté M. Cissé.
Ils sont quelque 6350 déplacés et réfugiés à avoir été enregistrés au total dans la zone du Foni Kansala, au Sud de la Gambie. Ce sont les premiers chiffres annoncés par l’Agence nationale de gestion des crises à Banjul depuis le début de l’opération militaire.
Parmi eux, une majorité - 4508 personnes - sont des déplacés internes, donc des ressortissants gambiens. « 61% des ménages sont dirigés par des femmes », ajoute l’agence officielle, qui indique que « ces personnes ne peuvent plus rester dans leurs maisons à cause de la proximité des combats et des implications globales des affrontements en cours ».
Autre chiffre : 543 ménages ne reçoivent aucune aide. « À la frontière entre le Sénégal et la Gambie, ce sont les mêmes familles », explique un habitant de la région, « de nombreux villageois sont souvent accueillis chez leurs parents » dans le sud de la Gambie.
Depuis près d’une semaine, des témoignages font état de bombardements aériens et de tirs à l’arme lourde dans le nord de la Casamance. À Dakar, l’état-major ne fait pour l’heure aucun commentaire sur le déroulement des opérations, et n’avance pas de bilan.
Cette opération fait suite à un accrochage survenu fin janvier entre des combattants séparatistes et un détachement sénégalais de la force Cédéao en Gambie, présente dans le pays depuis 2017. Quatre soldats avaient été tués, et sept autres retenus prisonniers, jusqu’à leur libération le 14 février.
Des opérations approuvées par des personnalités de Casamance
Un collectif de personnalités influentes de Casamance, également médiateur dans la crise dans cette région du Sud du Sénégal où l'armée mène des opérations contre des rebelles indépendantistes, s'est déclaré vendredi favorable à ces actions militaires pour "sécuriser les populations".
Le Collectif des cadres casamançais regroupe notamment de nombreuses personnalités actives dans divers secteurs de l'Etat, des entreprises et de la société civile. Il est impliqué dans les négociations de paix entre l'Etat sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
"L'armée est en train d'accomplir sa mission, sécuriser et protéger les personnes et les biens. Il s'agit de cibler les zones qui présentent des risques. On ne peut pas le reprocher à l'armée", a déclaré le secrétaire général du Collectif des cadres casamançais, Moussa Cissé, sur la radio privée RFM.
"Il faut continuer à faire en sorte que les populations se sentent en sécurité. Quand quelqu'un crée une situation d'insécurité, il faut le neutraliser", a ajouté M. Cissé.