Située à la place du Golan, la Cathédrale Saint-Pierre est le siège de l’archidiocèse de la ville de Rabat. Construite et inaugurée durant le protectorat français au Maroc, elle est en fonction avec la messe qui y est célébrée quotidiennement. C’est avec le premier confinement en mars 2020 que la Cathédrale Saint-Pierre débute sa distribution de dons. « Le premier jour du confinement, on s’est retrouvé avec une centaine de migrants sans papiers en face de nos locaux, notre devoir était de les aider en ces temps difficiles », déclare le curé Daniel Nourissat lorsqu’il est questionné sur les origines du mouvement.
En effet, pour ces migrants, la crise Covid est venue s’ajouter à leur difficulté de tous les jours. Déjà en situation de précarité, la pandémie a accentué leur détresse. « Le lendemain, encore plus de migrants sont arrivés ayant ouïe de notre action de la veille, il a donc fallu contacter les autorités pour continuer cette aide », rajoute le curé. À travers des groupes de discussions WhatsAp l’information s’est propagée dans la ville.
Grace à la participation des autorités et de nombreuses associations locales (Caritas), la cathédrale s’est vue offrir des denrées alimentaires (riz, lait pour bébé, sauce tomate) et couvertures. La population marocaine s’est aussi fortement mobilisée à travers le bénévolat et les dons. « La collecte ayant eu lieu durant Ramadan, beaucoup de Marocains sont venus offrir leur zakat », selon le curé. Un bel exemple de cohabitation et d’entraide entre religions. Entre mars et juin 2020, la cathédrale a pu accueillir et aider environ trente mille migrants de toute nationalité.
L’action a connu un tel succès que la cathédrale propose aujourd’hui en plus de la distribution de dons, un service de l’aide à la personne deux fois par semaine. Selon M. Nourissat, « L’ouverture de ce nouveau service permet un accompagnement plus poussé et personnalisé ».
Il s’agit d’aiguiller personnellement chaque migrant qui franchit le seuil de la cathédrale afin de discuter des perspectives d’avenir (retour au pays), de les rediriger vers les entités qui peuvent les aider, de les écouter, également. Il y aussi des discussions autour de la mise en place de cours de langues de français et d’anglais dispensés par les bénévoles.
Un grand nombre de ces migrants sans papiers est illettré et peine à s’adapter aux langues officielles marocaines. Entrave importante à leur adaptation. M. le curé nous explique finalement que l’action a connu un tel succès qu’elle dispose désormais d’un emblème. Il s’agit de la cigogne qui représente selon ce dernier l’oiseau « voyageur » par excellence. Aujourd’hui, la cathédrale offre des services divers pour les migrants.
En effet, pour ces migrants, la crise Covid est venue s’ajouter à leur difficulté de tous les jours. Déjà en situation de précarité, la pandémie a accentué leur détresse. « Le lendemain, encore plus de migrants sont arrivés ayant ouïe de notre action de la veille, il a donc fallu contacter les autorités pour continuer cette aide », rajoute le curé. À travers des groupes de discussions WhatsAp l’information s’est propagée dans la ville.
Grace à la participation des autorités et de nombreuses associations locales (Caritas), la cathédrale s’est vue offrir des denrées alimentaires (riz, lait pour bébé, sauce tomate) et couvertures. La population marocaine s’est aussi fortement mobilisée à travers le bénévolat et les dons. « La collecte ayant eu lieu durant Ramadan, beaucoup de Marocains sont venus offrir leur zakat », selon le curé. Un bel exemple de cohabitation et d’entraide entre religions. Entre mars et juin 2020, la cathédrale a pu accueillir et aider environ trente mille migrants de toute nationalité.
L’action a connu un tel succès que la cathédrale propose aujourd’hui en plus de la distribution de dons, un service de l’aide à la personne deux fois par semaine. Selon M. Nourissat, « L’ouverture de ce nouveau service permet un accompagnement plus poussé et personnalisé ».
Il s’agit d’aiguiller personnellement chaque migrant qui franchit le seuil de la cathédrale afin de discuter des perspectives d’avenir (retour au pays), de les rediriger vers les entités qui peuvent les aider, de les écouter, également. Il y aussi des discussions autour de la mise en place de cours de langues de français et d’anglais dispensés par les bénévoles.
Un grand nombre de ces migrants sans papiers est illettré et peine à s’adapter aux langues officielles marocaines. Entrave importante à leur adaptation. M. le curé nous explique finalement que l’action a connu un tel succès qu’elle dispose désormais d’un emblème. Il s’agit de la cigogne qui représente selon ce dernier l’oiseau « voyageur » par excellence. Aujourd’hui, la cathédrale offre des services divers pour les migrants.
Mariem BENKIRANE
Histoire d’un patrimoine
Située sur la place du Golan anciennement place du Cardinal-Lavigerie dans le quartier Hassan, la Cathédrale Saint-Pierre est le siège de l’archidiocèse de la ville de Rabat. Construite en 1919 par l’architecte Adrien Laforgue, elle est inaugurée durant le protectorat français par le résident général Lyautey en novembre 1921. Elle jouxte le siège de la Wilaya de Rabat et a gardé son architecture des années trente. Représentant le seul édifice catholique public, elle se fait remarquer par la présence de deux tourelles aux allures de minarets qui surplombent la place. L’Institut français y occupe aujourd’hui son ancien presbytère. La messe y est célébrée quotidiennement.