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Cérémonie d’hommage aux combattants marocains en Corse: Après le froid, Macron tente de souffler du “show” sur ses relations avec le Maroc


Rédigé par L'Opinion Jeudi 28 Septembre 2023

Le président français, Emmanuel Macron, a décoré ce jeudi, un ex-combattant marocain qui a participé à la libération de la Corse à l’occasion de la célébration du 80ème anniversaire de l’émancipation de l'île. Une cérémonie durant laquelle un vibrant hommage a été rendu au Maroc. Un geste perçu comme une initiative d’apaisement dans un contexte de crise profonde entre Paris et Rabat. Détails.



Le président français, Emmanuel Macron, serrant la main d'Abdellatif Loudiyi, Ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale.
Le président français, Emmanuel Macron, serrant la main d'Abdellatif Loudiyi, Ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale.

Cette décoration a eu lieu lors d’une cérémonie tenue à Bastia en présence d'Abdellatif Loudiyi, Ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale. 

“Lors cette cérémonie, le rôle majeur joué par les combattants marocains pour la libération du premier territoire français a été salué”, fait savoir un communiqué officiel publié par l’Ambassade de France au Maroc, qui a rendu hommage au combattant marocain décoré par le président français. Il s’agit de Salah Ben El Hadj qui “s'est vu remettre les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite au titre de son engagement et des services distingués rendus à la France pendant la Seconde guerre mondiale”.

“Engagé au sein de l’armée française en 1939 à l’âge de 20 ans, Ben El Hadj est tout d’abord affecté au 1er régiment de tirailleurs marocains puis rejoint le 64e régiment d’artillerie d’Afrique”, rappelle le communiqué, ajoutant que  le vétéran marocain, érigé en héro de guerre, avait embarqué en octobre 1943 pour la Corse avant de prendre part à la Campagne d’Italie et puis à la Campagne de France.  A travers cette décoration, le président français a tenu à exprimerla reconnaissance  de son pays au soldat marocain qui a voué six ans de sa vie à la France, et à travers lui à l’ensemble des anciens combattants marocains tombés sur le champ d’honneur, blessés ou simplement engagés pour la libération de la République française, ainsi qu’à leur pays, le Royaume du Maroc

Un hommage qui intervient dans un contexte de crise entre le Maroc et la France. Ce qui explique que la présence du ministre délégué chargé de la Défense nationale et sa rencontre avec le président français ne soit pas passée inaperçue dans les radars médiatiques, au Royaume comme dans l’Hexagone. Il s’agit en effet du premier contact d’un haut responsable marocain avec Macron depuis l’épisode du séisme où la tension entre Paris et Rabat s’est exacerbée à la faveur la campagne médiatique française particulièrement malveillante envers le Maroc et son Roi, aggravée par la sortie maladroite du Locataire de l’Elysée sur X à travers lequel il s’était adressé “directement aux Marocains”, en violation flagrante des usages diplomatiques et protocolaires, dans une vidéo, pour réitérer l'offre de l’aide humanitaire de son pays que le Maroc avait poliment décliné, comme celles d’ailleurs de beaucoup d’autres pays. 

Mais cela ne suffira pas à dissuader les principaux médias français, plus que tous autres médias internationaux, de tomber à bras raccourcis sur le Maroc, comme une meute, à coup de matraquage médiatique construit autour d’éléments de langage étrangement uniformes sur la supposée incapacité du Royaume à secourir ses sinistrés et à gérer les effets de cette catastrophe naturelle de grande amplitude.

En fin de compte, la suite des événements a démontré si besoin en était que ces mêmes médias français avaient totalement tort, sans que les concernés ne jugent bon de publier la moindre correction ou démenti de leurs assertions exprimées en plein deuil national, ou n’expriment de quelconques remords ou excuses.

On reconnaîtra donc volontiers à Macron et en dépit de ses nombreuses fautes et maladresses envers le Maroc, sa promptitude à vouloir faire oublier certains de ces/ses torts, faute de vouloir ou de pouvoir les redresser. 
 





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