
A quelques jours du mois de Ramadan, les signes avant-coureurs de la traditionnelle et néanmoins déplorable hausse des prix se manifestent sur les réseaux sociaux, où les internautes filment et partagent leurs virées dans les différents souks et marché du Royaume. Cette année, la polémique prend une tournure particulière avec le buzz provoqué par les prix de poissons incroyablement bas affichés par le jeune marrakchi, Abdelilah, qui a mis en lumière les marges scandaleuses engrangées par les vendeurs et revendeurs tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Du fait de ces dérives qui gangrènent nos marchés, les paniers de la ménagère qui, autrefois bien garnis à l’approche du Ramadan, se réduisent désormais aux produits de première nécessité. Les sardines, qui trouvaient toujours leur place dans les courses, coûtent désormais une vingtaine de dirhams le kg, alors que le Maroc jouit de deux façades maritimes longues de 3.500 km. Le prix des volailles, qui étaient considérés comme «protéines des pauvres», avoisine aujourd’hui les 30 dirhams, sans parler de ceux des viandes rouges, qui sont devenus un luxe réservé aux grandes occasions.
C’est dire que les tables ramadanesques, qui sont souvent généreuses et décorées par les «chehiwates», risquent cette année de manquer de couleurs et de saveurs suite à la mauvaise gouvernance de tout un écosystème où l’anarchie règne. Chasse aux intermédiaires, subventions aux professionnels, audit des marchés de gros et des points de vente... les options pour stopper l’hémorragie ne manquent pourtant pas, mais requièrent un peu de planification, quelques bras de fer et beaucoup de volonté.
Tout au long de la semaine, les engagements et les déclarations des ministres et responsables publics ont animé la scène médiatique, listant à la fois leurs efforts pour mettre fin à la cupidité au sein des marchés, tout en dénonçant le diktat des spéculateurs. Des discours devenus rituels à l’approche de chaque occasion, mais qui, hélas, restent sans impact réel sur le terrain. L’heure n’étant plus aux déclarations creuses, le moment est venu d’engager une véritable réforme structurelle, car ce fléau, bien plus qu’économique, menace désormais notre paix sociale.
C’est dire que les tables ramadanesques, qui sont souvent généreuses et décorées par les «chehiwates», risquent cette année de manquer de couleurs et de saveurs suite à la mauvaise gouvernance de tout un écosystème où l’anarchie règne. Chasse aux intermédiaires, subventions aux professionnels, audit des marchés de gros et des points de vente... les options pour stopper l’hémorragie ne manquent pourtant pas, mais requièrent un peu de planification, quelques bras de fer et beaucoup de volonté.
Tout au long de la semaine, les engagements et les déclarations des ministres et responsables publics ont animé la scène médiatique, listant à la fois leurs efforts pour mettre fin à la cupidité au sein des marchés, tout en dénonçant le diktat des spéculateurs. Des discours devenus rituels à l’approche de chaque occasion, mais qui, hélas, restent sans impact réel sur le terrain. L’heure n’étant plus aux déclarations creuses, le moment est venu d’engager une véritable réforme structurelle, car ce fléau, bien plus qu’économique, menace désormais notre paix sociale.