Le président chinois Xi Jinping effectue sa première visite en Arabie saoudite en six ans dans le cadre des efforts visant à renforcer les liens de Pékin avec le Golfe, une région que Washington considère traditionnellement comme relevant de sa sphère d'influence.
Xi rencontrera le roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et le prince héritier Mohammed bin Salman, et participera à deux sommets avec des dirigeants arabes et du Golfe.
L'Arabie saoudite et la Chine pourraient signer un accord de coopération sur le libre-échange et l'énergie nucléaire, selon le Financial Times.
Le journal a déclaré que la visite du président chinois, qui intervient à un moment où il fait face à une pression croissante chez lui en raison de l'opposition à sa stratégie "zéro Covid", la volonté de Pékin de renforcer les liens dans une région que Washington considère traditionnellement comme relevant de sa sphère d'influence, et s’inscrit comme une réponse au président américain Joe Biden qui avait lancé aux dirigeants arabes à Riyad en juillet dernier que les Etats-Unis « ne partiront pas et ne laisseront pas un vide à combler par la Chine, la Russie ou l'Iran... Les États-Unis n'iront nulle part ».
Washington distante, Pékin s’engouffre
Mais les relations entre Biden et Mohammed ben Salmane sont tendues, et malgré les promesses du président américain, l'opinion qui prévaut dans le Golfe est que les États-Unis sont devenus de plus en plus distants et ont déplacé leur attention ailleurs, et que la Chine fait partie de ceux qui souhaitent combler le vide.
Gedalia Afterman, experte de la Chine et du Moyen-Orient à l'Institut Abba Eban pour la diplomatie et les relations étrangères de Tel-Aviv, a déclaré que dans le bras de fer stratégique entre Washington et Pékin, ce dernier a réussi à faire d’une pierre deux coups, à la fois en ramenant les Saoudiens vers la Chine et également en écartant le royaume des États-Unis.
Toutefois, des responsables du Golfe mettent en garde contre toute implication dans des différends sino-américains et qu’il faut s’atteler à maintenir des relations équilibrées avec les deux parties.
L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dépendent tous deux de Washington en tant que fournisseur d'équipements et de protection militaires, et il sera presque impossible que la Chine coiffe les USA dans ce domaine. Mais cela n'a pas empêché l'Arabie saoudite et d'autres États du Golfe d'approcher Pékin concernant la coopération dans le commerce et la technologie, même la technologie des missiles balistiques et les marches armées.
Ouverture à la diversification loin des relations avec les USA
Nessa Felton, directrice principale de la société de conseil Janes IntelTrak, a déclaré que même si la Chine ne constitue pas actuellement une menace pour le rôle historique des États-Unis en tant que fournisseur de sécurité régionale, "le renforcement des liens politiques, tant au niveau de la direction du gouvernement que par le vote en organisations internationales telles que les Nations Unies ou la mise en œuvre d'initiatives stratégiques conjointes... potentiellement problématiques pour les intérêts à long terme des États-Unis".
Elle a ajouté que cette coopération plus large indique une ouverture à la diversification loin des relations traditionnelles de ces pays avec les États-Unis.
Dans un autre volet, d’aucuns soutiennent que Xi, faisant face à un mécontentement intérieur généralisé, en raison d'une grave récession économique et d'une opposition croissante à sa politique, qui a éclaté en manifestations à la fin du mois dernier dans les grandes villes, cherche par cette visite au royaume du Golfe à faire diversification et à détourner l’attention de la fronde populaire interne.
Xi rencontrera le roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et le prince héritier Mohammed bin Salman, et participera à deux sommets avec des dirigeants arabes et du Golfe.
L'Arabie saoudite et la Chine pourraient signer un accord de coopération sur le libre-échange et l'énergie nucléaire, selon le Financial Times.
Le journal a déclaré que la visite du président chinois, qui intervient à un moment où il fait face à une pression croissante chez lui en raison de l'opposition à sa stratégie "zéro Covid", la volonté de Pékin de renforcer les liens dans une région que Washington considère traditionnellement comme relevant de sa sphère d'influence, et s’inscrit comme une réponse au président américain Joe Biden qui avait lancé aux dirigeants arabes à Riyad en juillet dernier que les Etats-Unis « ne partiront pas et ne laisseront pas un vide à combler par la Chine, la Russie ou l'Iran... Les États-Unis n'iront nulle part ».
Washington distante, Pékin s’engouffre
Mais les relations entre Biden et Mohammed ben Salmane sont tendues, et malgré les promesses du président américain, l'opinion qui prévaut dans le Golfe est que les États-Unis sont devenus de plus en plus distants et ont déplacé leur attention ailleurs, et que la Chine fait partie de ceux qui souhaitent combler le vide.
Gedalia Afterman, experte de la Chine et du Moyen-Orient à l'Institut Abba Eban pour la diplomatie et les relations étrangères de Tel-Aviv, a déclaré que dans le bras de fer stratégique entre Washington et Pékin, ce dernier a réussi à faire d’une pierre deux coups, à la fois en ramenant les Saoudiens vers la Chine et également en écartant le royaume des États-Unis.
Toutefois, des responsables du Golfe mettent en garde contre toute implication dans des différends sino-américains et qu’il faut s’atteler à maintenir des relations équilibrées avec les deux parties.
L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dépendent tous deux de Washington en tant que fournisseur d'équipements et de protection militaires, et il sera presque impossible que la Chine coiffe les USA dans ce domaine. Mais cela n'a pas empêché l'Arabie saoudite et d'autres États du Golfe d'approcher Pékin concernant la coopération dans le commerce et la technologie, même la technologie des missiles balistiques et les marches armées.
Ouverture à la diversification loin des relations avec les USA
Nessa Felton, directrice principale de la société de conseil Janes IntelTrak, a déclaré que même si la Chine ne constitue pas actuellement une menace pour le rôle historique des États-Unis en tant que fournisseur de sécurité régionale, "le renforcement des liens politiques, tant au niveau de la direction du gouvernement que par le vote en organisations internationales telles que les Nations Unies ou la mise en œuvre d'initiatives stratégiques conjointes... potentiellement problématiques pour les intérêts à long terme des États-Unis".
Elle a ajouté que cette coopération plus large indique une ouverture à la diversification loin des relations traditionnelles de ces pays avec les États-Unis.
Dans un autre volet, d’aucuns soutiennent que Xi, faisant face à un mécontentement intérieur généralisé, en raison d'une grave récession économique et d'une opposition croissante à sa politique, qui a éclaté en manifestations à la fin du mois dernier dans les grandes villes, cherche par cette visite au royaume du Golfe à faire diversification et à détourner l’attention de la fronde populaire interne.
Hommage national et trois minutes de silence pour Jiang Zemin
Les sirènes ont retenti mardi en Chine en hommage à l'ex-président Jiang Zemin, décédé à l'âge de 96 ans, et trois minutes de silence ont été observées, une tentative d'union nationale après une vague de manifestations contre les restrictions sanitaires.
La cérémonie commémorative, retransmise en direct à la télévision, a ensuite débuté au palais du Peuple à Pékin, par un discours du président Xi Jinping.
Alors que les autorités ont été confrontées fin novembre à un mouvement de contestation d'une ampleur inédite depuis les mobilisations pro-démocratie de Tiananmen en 1989, la figure de Jiang Zemin semble fédératrice: artisan de l'arrivée de la Chine sur la scène mondiale, il est aussi celui qui avait su rétablir le calme à Shanghai en 1989.
Il a pris le pouvoir suite à cet épisode, accompagnant la transformation de la nation la plus peuplée de la planète en une puissance mondiale, qu'il a dirigée jusqu'en 2003.
Il est décédé le 30 novembre à Shanghai des suites d'une leucémie et de la défaillance de plusieurs organes, selon les médias officiels.
Son corps a été incinéré lundi à Pékin, lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté le président Xi Jinping et d'autres hauts dirigeants, selon l'agence d'Etat Chine Nouvelle.
La cérémonie commémorative, retransmise en direct à la télévision, a ensuite débuté au palais du Peuple à Pékin, par un discours du président Xi Jinping.
Alors que les autorités ont été confrontées fin novembre à un mouvement de contestation d'une ampleur inédite depuis les mobilisations pro-démocratie de Tiananmen en 1989, la figure de Jiang Zemin semble fédératrice: artisan de l'arrivée de la Chine sur la scène mondiale, il est aussi celui qui avait su rétablir le calme à Shanghai en 1989.
Il a pris le pouvoir suite à cet épisode, accompagnant la transformation de la nation la plus peuplée de la planète en une puissance mondiale, qu'il a dirigée jusqu'en 2003.
Il est décédé le 30 novembre à Shanghai des suites d'une leucémie et de la défaillance de plusieurs organes, selon les médias officiels.
Son corps a été incinéré lundi à Pékin, lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté le président Xi Jinping et d'autres hauts dirigeants, selon l'agence d'Etat Chine Nouvelle.