Drapeaux et tapis rouges en arrière-plan, les photos du président chinois ont remplacé celles des stars du foot mondial ces deux derniers jours à la une des médias des pays du Golfe. Arrivé mercredi en Arabie Saoudite pour une visite officielle de trois jours, Xi Jinping vient inaugurer «une nouvelle ère des relations avec les Arabes», selon le titre de la tribune qu’il signe dans le principal quotidien saoudien Al-Riyad. Les liens entre l’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, et la Chine, plus grand importateur de brut, continuent de se renforcer et bien au-delà des livraisons d’hydrocarbures.
Une convergence des ambitions rapproche de plus en plus le géant asiatique à la conquête des ressources et des marchés du monde et le richissime royaume pétrolier lancé dans des projets de développement pharaoniques.
Pékin est devenu ces dix dernières années un partenaire important dans la diversification économique et les réformes structurelles de l’Arabie Saoudite. Les investissements chinois cumulés dans le royaume depuis 2013 dépassent les 30 milliards d’euros, selon les données du China Global Investment Tracker de l’American Enterprise Institute. Les deux pays s’apprêtent à signer des accords préliminaires pour 29 millions d’euros au cours de la visite de Xi Jinping à Riyad, selon l’agence de presse officielle saoudienne.
34 contrats d’investissement signés entre chinois et saoudiens
Si l’énergie, en pleine crise internationale, continue de dominer les échanges entre les deux pays, elle ne concerne pas seulement le secteur pétrolier. Les 34 contrats d’investissements signés entre sociétés chinoises et saoudiennes dans la foulée de la visite du numéro un chinois comprennent des accords sur les énergies renouvelables, dont l’hydrogène vert, mais aussi des projets de construction et de services logistiques.
La coopération entre les deux pays s’étend par ailleurs à l’intelligence artificielle, à l’aéronautique et à d’autres domaines dans le cadre des nouvelles routes de la soie. Les discussions à Riyad pourraient porter sur l’implication des entreprises chinoises dans les mégaprojets portés par Mohammed ben Salmane (MBS) dans sa «Vision 2030». En particulier dans la ville futuriste de 500 milliards de dollars appelée Neom, qui exploitera la reconnaissance faciale et d’autres technologies de surveillance, largement utilisées en Chine.
Comme l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, deuxième puissance économique du Golfe, sont engagés avec la Chine dans la construction d’infrastructures portuaires et le développement de technologies avancées sur les routes de la soie. Car un pivot chinois et plus globalement asiatique est opéré ces dernières années par l’ensemble des pays du Golfe. Première partenaire commerciale du Conseil de coopération du Golfe (CCG), et plus grande cliente de ses hydrocarbures, la Chine ouvre de nouveaux horizons aux pétromonarchies en quête de diversification de leurs relations politiques et économiques avec les Occidentaux. D’autant que le modèle autoritaire chinois leur convient bien mieux que les préoccupations et les exigences des pays démocratiques en matière de droits humains, comme le Qatar vient d’en faire l’expérience à l’occasion de la Coupe du monde de football.
Le président chinois Xi Jinping a assuré, vendredi à Ryad, que son pays voulait renforcer ses liens sécuritaires et énergétiques avec les pays du Golfe, une région riche en hydrocarbures longtemps perçue comme le pré carré des Etats-Unis.
Un sommet avec le CCG et un autre avec des dirigeants arabes
Au dernier jour de sa visite entamée mercredi, Xi Jinping a été accueilli par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, au Ritz Carlton, pour un sommet avec les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), avant un autre devant réunir tous les dirigeants arabes, selon les images des médias d'Etat.
"La Chine continuera à soutenir fermement les pays du CCG dans le maintien de leur sécurité (...) et à construire un cadre de sécurité collective pour le Golfe", a déclaré Xi Jinping à l'inauguration du premier sommet.
"La Chine continuera d'importer en permanence de grandes quantités de pétrole brut des pays du CCG", a-t-il assuré, tout en promettant d'étendre cette coopération à d'autres domaines, comme les importations de gaz naturel liquéfié (GNL).
La Chine est le premier importateur de pétrole brut au monde, et le Golfe compte d'importants exportateurs, à commencer par l'Arabie saoudite, qui en est le premier.
Les déclarations du président chinois interviennent dans un contexte de rivalité avec les Etats-Unis, partenaire militaire stratégique des pays arabes du Golfe mais qui ont des relations tendues avec Ryad ces dernières années.
Une convergence des ambitions rapproche de plus en plus le géant asiatique à la conquête des ressources et des marchés du monde et le richissime royaume pétrolier lancé dans des projets de développement pharaoniques.
Pékin est devenu ces dix dernières années un partenaire important dans la diversification économique et les réformes structurelles de l’Arabie Saoudite. Les investissements chinois cumulés dans le royaume depuis 2013 dépassent les 30 milliards d’euros, selon les données du China Global Investment Tracker de l’American Enterprise Institute. Les deux pays s’apprêtent à signer des accords préliminaires pour 29 millions d’euros au cours de la visite de Xi Jinping à Riyad, selon l’agence de presse officielle saoudienne.
34 contrats d’investissement signés entre chinois et saoudiens
Si l’énergie, en pleine crise internationale, continue de dominer les échanges entre les deux pays, elle ne concerne pas seulement le secteur pétrolier. Les 34 contrats d’investissements signés entre sociétés chinoises et saoudiennes dans la foulée de la visite du numéro un chinois comprennent des accords sur les énergies renouvelables, dont l’hydrogène vert, mais aussi des projets de construction et de services logistiques.
La coopération entre les deux pays s’étend par ailleurs à l’intelligence artificielle, à l’aéronautique et à d’autres domaines dans le cadre des nouvelles routes de la soie. Les discussions à Riyad pourraient porter sur l’implication des entreprises chinoises dans les mégaprojets portés par Mohammed ben Salmane (MBS) dans sa «Vision 2030». En particulier dans la ville futuriste de 500 milliards de dollars appelée Neom, qui exploitera la reconnaissance faciale et d’autres technologies de surveillance, largement utilisées en Chine.
Comme l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, deuxième puissance économique du Golfe, sont engagés avec la Chine dans la construction d’infrastructures portuaires et le développement de technologies avancées sur les routes de la soie. Car un pivot chinois et plus globalement asiatique est opéré ces dernières années par l’ensemble des pays du Golfe. Première partenaire commerciale du Conseil de coopération du Golfe (CCG), et plus grande cliente de ses hydrocarbures, la Chine ouvre de nouveaux horizons aux pétromonarchies en quête de diversification de leurs relations politiques et économiques avec les Occidentaux. D’autant que le modèle autoritaire chinois leur convient bien mieux que les préoccupations et les exigences des pays démocratiques en matière de droits humains, comme le Qatar vient d’en faire l’expérience à l’occasion de la Coupe du monde de football.
Le président chinois Xi Jinping a assuré, vendredi à Ryad, que son pays voulait renforcer ses liens sécuritaires et énergétiques avec les pays du Golfe, une région riche en hydrocarbures longtemps perçue comme le pré carré des Etats-Unis.
Un sommet avec le CCG et un autre avec des dirigeants arabes
Au dernier jour de sa visite entamée mercredi, Xi Jinping a été accueilli par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, au Ritz Carlton, pour un sommet avec les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), avant un autre devant réunir tous les dirigeants arabes, selon les images des médias d'Etat.
"La Chine continuera à soutenir fermement les pays du CCG dans le maintien de leur sécurité (...) et à construire un cadre de sécurité collective pour le Golfe", a déclaré Xi Jinping à l'inauguration du premier sommet.
"La Chine continuera d'importer en permanence de grandes quantités de pétrole brut des pays du CCG", a-t-il assuré, tout en promettant d'étendre cette coopération à d'autres domaines, comme les importations de gaz naturel liquéfié (GNL).
La Chine est le premier importateur de pétrole brut au monde, et le Golfe compte d'importants exportateurs, à commencer par l'Arabie saoudite, qui en est le premier.
Les déclarations du président chinois interviennent dans un contexte de rivalité avec les Etats-Unis, partenaire militaire stratégique des pays arabes du Golfe mais qui ont des relations tendues avec Ryad ces dernières années.
Vers un renforcement de la coopération et du partenariat arabo-chinois
Les dirigeants de la Chine et des Etats membres de la Ligue arabe sont convenus vendredi à Riyad de renforcer la coopération et de promouvoir le partenariat stratégique sino-arabe.
Dans une déclaration publiée à l'issue du premier Sommet Chine-Etats arabes, ils ont déclaré qu'ils espéraient ouvrir des perspectives plus larges au partenariat stratégique sino-arabe.
La Chine et les Etats arabes se sont engagés à approfondir la coopération sino-arabe dans divers domaines à travers les mécanismes mis en place dans le cadre du Forum de coopération Chine-Etats arabes, selon la déclaration.
Les deux parties ont souligné que la question palestinienne restait au cœur de la question du Moyen-Orient, qui nécessite de mettre fin à l'occupation israélienne du territoire palestinien, d'établir un Etat indépendant de Palestine basé sur les frontières de 1967 et avec Al Qods comme capitale conformément aux résolutions des Nations Unies, et de faciliter un règlement juste, global et durable de la question palestinienne sur la base de la solution à deux Etats.
Les dirigeants ont déclaré apprécier et saluer l'Initiative pour le développement mondial et l'Initiative pour la sécurité mondiale proposées par le président chinois Xi Jinping et les efforts de la Chine pour parvenir à la paix et au développement dans le monde grâce à ces deux initiatives, notamment la tenue du Dialogue de haut niveau sur le développement mondial.
Parallèlement, les deux parties sont convenues de déployer tous leurs efforts pour construire une communauté de destin sino-arabe dans la nouvelle ère. Selon la déclaration, les Etats arabes adhèrent fermement au principe d'une seule Chine, soutiennent la Chine dans la sauvegarde de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, et réaffirment que Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois.
Les deux parties sont convenues de respecter le choix indépendant de chaque pays quant à sa philosophie de développement et ont exprimé leur volonté de mettre en œuvre conjointement l'Initiative "la Ceinture et la Route".
Dans une déclaration publiée à l'issue du premier Sommet Chine-Etats arabes, ils ont déclaré qu'ils espéraient ouvrir des perspectives plus larges au partenariat stratégique sino-arabe.
La Chine et les Etats arabes se sont engagés à approfondir la coopération sino-arabe dans divers domaines à travers les mécanismes mis en place dans le cadre du Forum de coopération Chine-Etats arabes, selon la déclaration.
Les deux parties ont souligné que la question palestinienne restait au cœur de la question du Moyen-Orient, qui nécessite de mettre fin à l'occupation israélienne du territoire palestinien, d'établir un Etat indépendant de Palestine basé sur les frontières de 1967 et avec Al Qods comme capitale conformément aux résolutions des Nations Unies, et de faciliter un règlement juste, global et durable de la question palestinienne sur la base de la solution à deux Etats.
Les dirigeants ont déclaré apprécier et saluer l'Initiative pour le développement mondial et l'Initiative pour la sécurité mondiale proposées par le président chinois Xi Jinping et les efforts de la Chine pour parvenir à la paix et au développement dans le monde grâce à ces deux initiatives, notamment la tenue du Dialogue de haut niveau sur le développement mondial.
Parallèlement, les deux parties sont convenues de déployer tous leurs efforts pour construire une communauté de destin sino-arabe dans la nouvelle ère. Selon la déclaration, les Etats arabes adhèrent fermement au principe d'une seule Chine, soutiennent la Chine dans la sauvegarde de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, et réaffirment que Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois.
Les deux parties sont convenues de respecter le choix indépendant de chaque pays quant à sa philosophie de développement et ont exprimé leur volonté de mettre en œuvre conjointement l'Initiative "la Ceinture et la Route".