Le lancement de discussions commerciales avec Washington pourrait ainsi susciter une vive réaction du gouvernement chinois. La représentante adjointe au commerce des États-Unis, Sarah Bianchi, et le ministre de Taïwan John Deng se sont rencontrés « virtuellement » et ont lancé « l'Initiative États-Unis-Taïwan sur le commerce du XXIe siècle, avec l'objectif de développer des moyens concrets d'approfondir » les relations économiques et commerciales, selon un communiqué de l'ambassadrice américaine au Commerce (USTR).
La première réunion doit se tenir « plus tard ce mois-ci à Washington sous les auspices de Tecro », le Bureau de représentation économique et culturelle de Taipei aux États-Unis et de l'Institut américain à Taïwan (AIT).
Tecro représente les intérêts de Taïwan aux États-Unis en l'absence de relations diplomatiques formelles, fonctionnant comme une ambassade de facto. L'objectif de l'initiative lancée mercredi est de faciliter les échanges, d'adopter « des pratiques saines et transparentes » ou encore de coopérer en faveur de l'environnement ou de l'action climatique, a détaillé USTR.
Un partenaire privilégié
Ils ont aussi « l'intention d'explorer des dispositions visant à faciliter le commerce agricole » ou encore de lutter contre la corruption. Washington et Taipei avaient indiqué la semaine dernière qu'ils avaient décidé de renforcer leurs relations commerciales.
Les États-Unis et Taïwan sont liés depuis 1994 par « un cadre » pour le commerce et les investissements. Taipei a également rejoint l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2002, ce qui a contribué à la croissance du commerce bilatéral. Les États-Unis sont en effet le plus important partenaire et fournisseur d'armes de Taïwan.
La prochaine étape de la relation économique serait ainsi un accord commercial formel qui, pour l'heure, se fait attendre dans un contexte politique complexe. « J'espère que cette initiative aboutira à un accord-cadre contraignant », a déclaré une responsable de l'administration américaine lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.
Pas de reconnaissance officielle
Les États-Unis, comme la plupart des pays, ne reconnaissent pas officiellement Taïwan, mais ils soutiennent fortement l'île dont ils mettent en avant le statut « démocratique » en l'opposant à ce qu'ils jugent être une « autocratie » chinoise.
Cette initiative est aussi lancée peu après l'annonce d'un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique, divulgué le 23 mai par le président Joe Biden lors d'une tournée en Asie.
Le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique (Indo-Pacific Economic Framework, IPEF) n'est pas un accord de libre-échange, mais il est censé faire contrepoids à la Chine en facilitant l'intégration entre ses pays signataires via l'adoption de normes communes dans le secteur numérique, les chaînes d'approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption.
Pékin, qui s'est senti délibérément exclu, l'avait vertement fait savoir.
Washington cherche « à former de petites cliques au nom de la liberté et de l'ouverture » en espérant « contenir la Chine », avait ainsi critiqué le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, considérant le projet américain « voué » à l'échec. Taïwan ne fait pas encore partie de l'IPEF, mais une haute responsable américaine a indiqué que ce n'était pas exclu.
« Nous n'avons pas inclus Taïwan dans le lancement initial. Cependant, à l'avenir, nous avons l'intention d'adopter une approche flexible concernant la participation à l'IPEF », a-t-elle déclaré aux journalistes. Elle a rappelé la « politique de longue date d'une seule Chine » appliquée par Washington, mais a déclaré que l'administration Biden entretenait également une « relation non officielle solide avec Taïwan qu'elle s'engage à l'approfondir ».
Interrogée sur la manière dont Pékin pourrait réagir à l'annonce de cette initiative Taïwan-États-Unis, une autre responsable de l'administration Biden a déclaré : « Je ne vais certainement pas spéculer ou parler au nom de Pékin ».
La première réunion doit se tenir « plus tard ce mois-ci à Washington sous les auspices de Tecro », le Bureau de représentation économique et culturelle de Taipei aux États-Unis et de l'Institut américain à Taïwan (AIT).
Tecro représente les intérêts de Taïwan aux États-Unis en l'absence de relations diplomatiques formelles, fonctionnant comme une ambassade de facto. L'objectif de l'initiative lancée mercredi est de faciliter les échanges, d'adopter « des pratiques saines et transparentes » ou encore de coopérer en faveur de l'environnement ou de l'action climatique, a détaillé USTR.
Un partenaire privilégié
Ils ont aussi « l'intention d'explorer des dispositions visant à faciliter le commerce agricole » ou encore de lutter contre la corruption. Washington et Taipei avaient indiqué la semaine dernière qu'ils avaient décidé de renforcer leurs relations commerciales.
Les États-Unis et Taïwan sont liés depuis 1994 par « un cadre » pour le commerce et les investissements. Taipei a également rejoint l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2002, ce qui a contribué à la croissance du commerce bilatéral. Les États-Unis sont en effet le plus important partenaire et fournisseur d'armes de Taïwan.
La prochaine étape de la relation économique serait ainsi un accord commercial formel qui, pour l'heure, se fait attendre dans un contexte politique complexe. « J'espère que cette initiative aboutira à un accord-cadre contraignant », a déclaré une responsable de l'administration américaine lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.
Pas de reconnaissance officielle
Les États-Unis, comme la plupart des pays, ne reconnaissent pas officiellement Taïwan, mais ils soutiennent fortement l'île dont ils mettent en avant le statut « démocratique » en l'opposant à ce qu'ils jugent être une « autocratie » chinoise.
Cette initiative est aussi lancée peu après l'annonce d'un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique, divulgué le 23 mai par le président Joe Biden lors d'une tournée en Asie.
Le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique (Indo-Pacific Economic Framework, IPEF) n'est pas un accord de libre-échange, mais il est censé faire contrepoids à la Chine en facilitant l'intégration entre ses pays signataires via l'adoption de normes communes dans le secteur numérique, les chaînes d'approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption.
Pékin, qui s'est senti délibérément exclu, l'avait vertement fait savoir.
Washington cherche « à former de petites cliques au nom de la liberté et de l'ouverture » en espérant « contenir la Chine », avait ainsi critiqué le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, considérant le projet américain « voué » à l'échec. Taïwan ne fait pas encore partie de l'IPEF, mais une haute responsable américaine a indiqué que ce n'était pas exclu.
« Nous n'avons pas inclus Taïwan dans le lancement initial. Cependant, à l'avenir, nous avons l'intention d'adopter une approche flexible concernant la participation à l'IPEF », a-t-elle déclaré aux journalistes. Elle a rappelé la « politique de longue date d'une seule Chine » appliquée par Washington, mais a déclaré que l'administration Biden entretenait également une « relation non officielle solide avec Taïwan qu'elle s'engage à l'approfondir ».
Interrogée sur la manière dont Pékin pourrait réagir à l'annonce de cette initiative Taïwan-États-Unis, une autre responsable de l'administration Biden a déclaré : « Je ne vais certainement pas spéculer ou parler au nom de Pékin ».
Mise en garde chinoise contre une ingérence US
La porte-parole du Bureau des affaires taiwanaises au Conseil des affaires d’Etat chinois, Zhou Fenglian, a qualifié « le soutien aux forces séparatistes prônant l’indépendance de Taiwan » comme « d’extrêmement dangereux ».
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que « les États-Unis subiraient de graves conséquences pour avoir encouragé les tendances séparatistes à Taiwan ».
Mme Zhou Fenglian, a estimé que « les tentatives des dirigeants taïwanais d’attirer les forces étrangères anti-chinoises sont vouées à l’échec ».
Il est à noter que la sénatrice américaine Tammy Duckworth a été en visite à Taïwan du 30 mai au 1er juin, dans le cadre d’une tournée dans la région indo-pacifique.
L’armée chinoise a annoncé plus tôt dans la journée qu’elle mènerait des exercices de combat naval et aérien autour de Taïwan, comme mesure nécessaire pour « répondre à la collusion entre Washington et Taipei ».
Le commandement militaire chinois a déclaré que « Taiwan fait partie de la Chine » et que « les forces chinoises continuent de renforcer l’entraînement et les préparatifs militaires, dans le but de contrecarrer l’ingérence des puissances extérieures et les actions de ceux qui soutiennent l’indépendance de Taiwan ».
Mardi, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que « les autorités américaines éludent de plus en plus leurs engagements sur la question de Taiwan » et, ce faisant, « se créeront des ennuis ».
En mars, le président chinois Xi Jinping a déclaré à son homologue américain, Joe Biden, que « la question de Taiwan doit être correctement traitée, afin d’éviter toute répercussion négative sur les relations sino-américaines ».