Khalid Jamaï qui vient de nous quitter n’était pas seulement un journaliste brillant et émérite, il était avant tout un grand homme doté d’un sacré caractère et d’une très forte personnalité. Le genre d’hommes qui ne mâchent jamais leurs mots lorsqu’il s’agit de dire et d’écrire la vérité, leur vérité. Porte-étendard d’un certain journalisme militant devenu rare, il incarnait ses idées, avant même de les formuler.
Cet homme qui vient de partir, je n’ai malheureusement pas eu l’honneur de travailler avec lui, mais je l’ai lu, connu, admiré et aimé à travers les pages de « L’Opinion » dont il fut longtemps le Rédacteur en chef. Aujourd’hui, plusieurs années après son départ, son aura continue à rayonner sur ce journal auquel il a tellement donné, en dépit du temps qui passe et de l’inéluctable changement générationnel au sein de nos Rédactions.
Symbole de courage et de droiture, le Maroc se souviendra de lui comme de l’homme qui avait osé défier l’ancien ministre de l’Intérieur, Driss Basri, alors qu’il était au faîte de sa surpuissance, avec sa célèbre lettre ouverte rédigée sous la forme d’une tribune acerbe devenue culte et rebaptisée par la légende populaire «Chkoun Nta ?». Ses anciens collègues se remémorent, quant à eux, l’ami affable et le frère bienveillant et généreux qui leur a transmis les secrets et les ficelles d’un métier qu’il savait manier avec maestria et rigueur.
Tel était Khalid Jamaï, un mélange complexe et délicat d’humanisme à fleur de peau, de rigueur professionnelle et de militantisme franc et frontal, à la lisière de l’idéalisme. Lui, l’ancien prisonnier d'opinion qui s’était brûlé des mois durant, sans procès, aux affres de la répression et de la torture des années de plomb, n’avait pourtant jamais perdu de son audace et de sa perspicacité, continuant à dire les choses, telles qu’elles devaient ou ne devaient pas être dites, sans fard ni faux semblants, avec cet aplomb et cette sincérité dont il ne s’était jamais départi. Une qualité, parmi tant d’autres qui n’avaient fait que se bonifier avec le temps et les ans, confortant le défunt dans sa stature d’icône incontestable de la presse nationale. Allah Yrehmou.
Majd El Atouabi
Cet homme qui vient de partir, je n’ai malheureusement pas eu l’honneur de travailler avec lui, mais je l’ai lu, connu, admiré et aimé à travers les pages de « L’Opinion » dont il fut longtemps le Rédacteur en chef. Aujourd’hui, plusieurs années après son départ, son aura continue à rayonner sur ce journal auquel il a tellement donné, en dépit du temps qui passe et de l’inéluctable changement générationnel au sein de nos Rédactions.
Symbole de courage et de droiture, le Maroc se souviendra de lui comme de l’homme qui avait osé défier l’ancien ministre de l’Intérieur, Driss Basri, alors qu’il était au faîte de sa surpuissance, avec sa célèbre lettre ouverte rédigée sous la forme d’une tribune acerbe devenue culte et rebaptisée par la légende populaire «Chkoun Nta ?». Ses anciens collègues se remémorent, quant à eux, l’ami affable et le frère bienveillant et généreux qui leur a transmis les secrets et les ficelles d’un métier qu’il savait manier avec maestria et rigueur.
Tel était Khalid Jamaï, un mélange complexe et délicat d’humanisme à fleur de peau, de rigueur professionnelle et de militantisme franc et frontal, à la lisière de l’idéalisme. Lui, l’ancien prisonnier d'opinion qui s’était brûlé des mois durant, sans procès, aux affres de la répression et de la torture des années de plomb, n’avait pourtant jamais perdu de son audace et de sa perspicacité, continuant à dire les choses, telles qu’elles devaient ou ne devaient pas être dites, sans fard ni faux semblants, avec cet aplomb et cette sincérité dont il ne s’était jamais départi. Une qualité, parmi tant d’autres qui n’avaient fait que se bonifier avec le temps et les ans, confortant le défunt dans sa stature d’icône incontestable de la presse nationale. Allah Yrehmou.
Majd El Atouabi