Depuis le départ de feu Noureddine Saïl, figure tutélaire du cinéma marocain, ce domaine semble aller à vau-l’eau. Au cours de ses onze ans à la tête du Centre Cinématographique Marocain (CCM), le père des ciné-clubs au Maroc avait su insuffler un esprit et une vision au septième art, ainsi que le respect des professionnels nationaux et étrangers. Depuis son départ en 2014 et sa tragique disparition en 2020, que reste-t-il de son héritage ? Des films se comptant sur les doigts d’une main qui réussissent à se démarquer dans les festivals internationaux, et des polémiques.
Régulièrement, certains réalisateurs marocains montent au créneau, dénonçant l’immobilisme de cette institution censée les soutenir dans leur démarche artistique. Le réalisateur d’”Ali Zaoua, prince de la rue” s’est dernièrement demandé sur les colonnes de nos confrères de Medias24 si le CCM était un outil de coercition visant à mettre des bâtons dans les roues des cinéastes ou à les accompagner.
En l’absence de personnes compétentes capables de fédérer autour d’elles, le secteur devient l’objet de conflits d’intérêts, de guerres d’égos et d’opportunisme. Qui plus est, le CCM est censé gérer des budgets conséquents afin de soutenir la production de films marocains. Dans un rapport de la Cour des Comptes datant de 2022, seuls 10 à 15% des avances sur recettes octroyées par l’institution sont effectivement remboursées. Où va le reste ? Difficile à savoir.
Dans le cadre des efforts de notre pays pour renforcer son soft power, le septième art ne doit pas être négligé. Le CCM a besoin d’être dépoussiéré, restructuré et rétabli dans son rôle de catalyseur du cinéma marocain. Pour cela, le Conseil de gouvernement vient d’approuver un projet de loi relatif à l’industrie cinématographique et portant réorganisation du CCM. Si le texte est adopté, ce sera une réelle occasion de redonner vie à un cinéma national qui, malgré tout son potentiel, reste bien en deçà de celui de certains pays comme l’Égypte ou, plus proche de nous, la Tunisie.
Régulièrement, certains réalisateurs marocains montent au créneau, dénonçant l’immobilisme de cette institution censée les soutenir dans leur démarche artistique. Le réalisateur d’”Ali Zaoua, prince de la rue” s’est dernièrement demandé sur les colonnes de nos confrères de Medias24 si le CCM était un outil de coercition visant à mettre des bâtons dans les roues des cinéastes ou à les accompagner.
En l’absence de personnes compétentes capables de fédérer autour d’elles, le secteur devient l’objet de conflits d’intérêts, de guerres d’égos et d’opportunisme. Qui plus est, le CCM est censé gérer des budgets conséquents afin de soutenir la production de films marocains. Dans un rapport de la Cour des Comptes datant de 2022, seuls 10 à 15% des avances sur recettes octroyées par l’institution sont effectivement remboursées. Où va le reste ? Difficile à savoir.
Dans le cadre des efforts de notre pays pour renforcer son soft power, le septième art ne doit pas être négligé. Le CCM a besoin d’être dépoussiéré, restructuré et rétabli dans son rôle de catalyseur du cinéma marocain. Pour cela, le Conseil de gouvernement vient d’approuver un projet de loi relatif à l’industrie cinématographique et portant réorganisation du CCM. Si le texte est adopté, ce sera une réelle occasion de redonner vie à un cinéma national qui, malgré tout son potentiel, reste bien en deçà de celui de certains pays comme l’Égypte ou, plus proche de nous, la Tunisie.