"Dans une économie ouverte en matière de concurrence, de liberté des prix et de liberté d'accès au marché, l'effort pédagogique est nécessaire pour que les règles du jeu soient connues par le plus grand nombre de façon à éviter des problèmes", a indiqué Rahhou dans une interview publiée par l'Observateur du Maroc et d'Afrique.
"Cet effort, que nous allons d’ailleurs poursuivre, est vraiment dans l'intérêt des entreprises puisqu'il leur fera éviter de se trouver en dehors de la loi, parfois même sans le savoir", a-t-il insisté.
Et de noter: "Nous sommes effectivement dans une phase de pédagogie, de sensibilisation, d'explication qui a pour objectif de faire connaître au monde économique et aux différents secteurs productifs l'objet de la loi qui régit la concurrence, sa finalité et même sa raison d'être. On leur explique pourquoi ils sont astreints à un certain nombre de contraintes réglementaires en leur rappelant également les droits que leur donne ce texte".
Selon le président du Conseil de la concurrence, à travers les dossiers qui sont soumis et ceux dont s'autosaisit le Conseil, la connaissance des différents aspects réglementaires liés à la concurrence n'est pas très fine.
"Nous avons même conclu, sur la base d'une étude, que certains aspects ne sont même pas connus", a-t-il fait observer, ajoutant que "nous n'en ferons jamais trop en matière de pédagogie".
M. Rahhou a en revanche, souligné que cela ne veut pas dire que le Conseil n'usera pas de ses prérogatives pour faire en sorte que la loi soit respectée quand il constate qu'elle ne l'est pas. Évoquant le cas de l’entreprise de droit suisse Sika AG qui a été sanctionnée pour non-déclaration d'une concentration, il a indiqué que le Conseil, ayant tous les éléments nécessaires, a pu le boucler dans un délai relativement court.
Et de rappeler que toute opération de création de sociétés, de fusion-acquisition, au-delà d'un certain nombre de critères qui sont définis par les textes, doit obligatoirement passer par le Conseil (...) afin d'éviter que se créent des positions dominantes pouvant porter à atteinte à la libre concurrence et donc in fine au consommateur.
Interrogé sur le retour éventuel aux subventions des carburants au Maroc, Rahhou a dit qu'il est pour la libre concurrence qui est protégée par la loi.
"Tout en étant conscients des problématiques touchant nos concitoyens, notre logique consiste à dire attention que quand on subventionne un produit, on induit une consommation qui n'est pas naturelle et des prix faussés", a-t-il estimé, ajoutant qu'en plus, les subventions profitent aux producteurs et non aux consommateurs.
Dans le cas des carburants, a poursuivi Rahhou, ce sont les pays producteurs de pétrole qui en profitent. "Notre doctrine, ici au Conseil, c'est d'aller dans le sens d'une subvention pour les gens qui en ont besoin, soit par le biais d'aides directes ou par le biais de réductions d'impôts, ou n'importe quelle autre forme de soutien qu'on peut imaginer", a-t-il fait savoir. L'essentiel est, selon lui, de donner du pouvoir d'achat additionnel lorsque c'est nécessaire et de laisser les gens choisir au regard des prix réels.
(avec MAP)
"Cet effort, que nous allons d’ailleurs poursuivre, est vraiment dans l'intérêt des entreprises puisqu'il leur fera éviter de se trouver en dehors de la loi, parfois même sans le savoir", a-t-il insisté.
Et de noter: "Nous sommes effectivement dans une phase de pédagogie, de sensibilisation, d'explication qui a pour objectif de faire connaître au monde économique et aux différents secteurs productifs l'objet de la loi qui régit la concurrence, sa finalité et même sa raison d'être. On leur explique pourquoi ils sont astreints à un certain nombre de contraintes réglementaires en leur rappelant également les droits que leur donne ce texte".
Selon le président du Conseil de la concurrence, à travers les dossiers qui sont soumis et ceux dont s'autosaisit le Conseil, la connaissance des différents aspects réglementaires liés à la concurrence n'est pas très fine.
"Nous avons même conclu, sur la base d'une étude, que certains aspects ne sont même pas connus", a-t-il fait observer, ajoutant que "nous n'en ferons jamais trop en matière de pédagogie".
M. Rahhou a en revanche, souligné que cela ne veut pas dire que le Conseil n'usera pas de ses prérogatives pour faire en sorte que la loi soit respectée quand il constate qu'elle ne l'est pas. Évoquant le cas de l’entreprise de droit suisse Sika AG qui a été sanctionnée pour non-déclaration d'une concentration, il a indiqué que le Conseil, ayant tous les éléments nécessaires, a pu le boucler dans un délai relativement court.
Et de rappeler que toute opération de création de sociétés, de fusion-acquisition, au-delà d'un certain nombre de critères qui sont définis par les textes, doit obligatoirement passer par le Conseil (...) afin d'éviter que se créent des positions dominantes pouvant porter à atteinte à la libre concurrence et donc in fine au consommateur.
Interrogé sur le retour éventuel aux subventions des carburants au Maroc, Rahhou a dit qu'il est pour la libre concurrence qui est protégée par la loi.
"Tout en étant conscients des problématiques touchant nos concitoyens, notre logique consiste à dire attention que quand on subventionne un produit, on induit une consommation qui n'est pas naturelle et des prix faussés", a-t-il estimé, ajoutant qu'en plus, les subventions profitent aux producteurs et non aux consommateurs.
Dans le cas des carburants, a poursuivi Rahhou, ce sont les pays producteurs de pétrole qui en profitent. "Notre doctrine, ici au Conseil, c'est d'aller dans le sens d'une subvention pour les gens qui en ont besoin, soit par le biais d'aides directes ou par le biais de réductions d'impôts, ou n'importe quelle autre forme de soutien qu'on peut imaginer", a-t-il fait savoir. L'essentiel est, selon lui, de donner du pouvoir d'achat additionnel lorsque c'est nécessaire et de laisser les gens choisir au regard des prix réels.
(avec MAP)