L’aggravation des tensions entre la Russie et l’Ukraine a alimenté les craintes d’une perturbation des flux de gaz russe. D’après le think tank «European Council on Foreign Relations» (ECFR), cela aggraverait les pénuries d’énergie existantes et conduirait à des prix encore plus élevés pour les consommateurs européens qui connaissent une grave crise du coût de la vie.
Dans ce contexte, le think tank allemand estime, dans un rapport publié le 10 février, que le remplacement du gaz russe principalement par du gaz Qatari et du gaz saoudien semble être une solution intéressante. 2ème producteur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), le Qatar, poursuit la même source, a jusqu’à présent été au centre des efforts pour trouver des sources d’énergie alternatives.
« Depuis fin janvier, Washington pousse Doha à rediriger les exportations de gaz vers l’Europe. Cependant, la production qatarie est proche de sa capacité maximale, une grande partie de son approvisionnement étant liée à des contrats avec des clients clés en Asie. Si les États-Unis ne parviennent pas à convaincre leurs partenaires asiatiques de libérer certains de leurs achats pour les livrer en Europe, les nouveaux approvisionnements en gaz seront limités et livrés aux prix du marché au comptant, qui sont déjà à un niveau record », indique le ECFR.
Le think tank ajoute que le pouvoir de négociation du Qatar est renforcé par le manque d’alternatives, d’autant plus que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ne disposent pas de capacités comparables de production et d’exportation de GNL.
Les USA enjoignent Riad d’augmenter sa production de pétrole
European Council on Foreign Relations souligne, d’autre part, qu’une escalade du conflit russo-ukrainien pourrait réduire les approvisionnements russes en pétrole, dont les prix ont déjà grimpé en flèche. « Riyad subit d’importantes pressions américaines pour augmenter sa production de pétrole afin de faire baisser les prix. Jusqu’à présent, il a refusé de le faire, car la hausse des prix augmente ses revenus, accélérant sa reprise après la pandémie. Mais un conflit accru intensifiera les demandes occidentales.
L’Arabie saoudite pourrait également sentir une opportunité de contester la domination de la Russie sur le marché pétrolier d’Europe de l’Est, en utilisant ses récentes percées en Pologne pour tenter de s’emparer d’une plus grande part du marché mondial », est-il expliqué.
Le think tank allemand fait remarquer, par ailleurs, que « l’Afrique du Nord représente une autre solution potentielle aux problèmes énergétiques de l’Europe, compte tenu des positions de l’Algérie et de la Libye en tant que possibles fournisseurs alternatifs de gaz. Mais cela aussi entraînerait des complications importantes, notamment la manière dont la politique désordonnée de l’Afrique du Nord pourrait menacer la stabilité des approvisionnements ».
L’escalade des tensions entre Alger et Rabat a déjà stoppé les exportations d’énergie via le gazoduc qui relie l’Algérie et l’Espagne. L’animosité de longue date entre les parties offre peu d’espoir d’une résolution rapide – même si la crise ukrainienne pourrait inciter les Européens à intensifier leurs efforts pour arbitrer le différend.
Cependant, le think allemand estime que l’Algérie pourrait toujours fournir du GNL à l’Europe ou exporter davantage de gaz vers l’Est via un gazoduc vers l’Italie. Il convient de noter enfin que la Russie assure aujourd’hui 40% de l’approvisionnement en gaz du Vieux Continent.
Dans ce contexte, le think tank allemand estime, dans un rapport publié le 10 février, que le remplacement du gaz russe principalement par du gaz Qatari et du gaz saoudien semble être une solution intéressante. 2ème producteur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), le Qatar, poursuit la même source, a jusqu’à présent été au centre des efforts pour trouver des sources d’énergie alternatives.
« Depuis fin janvier, Washington pousse Doha à rediriger les exportations de gaz vers l’Europe. Cependant, la production qatarie est proche de sa capacité maximale, une grande partie de son approvisionnement étant liée à des contrats avec des clients clés en Asie. Si les États-Unis ne parviennent pas à convaincre leurs partenaires asiatiques de libérer certains de leurs achats pour les livrer en Europe, les nouveaux approvisionnements en gaz seront limités et livrés aux prix du marché au comptant, qui sont déjà à un niveau record », indique le ECFR.
Le think tank ajoute que le pouvoir de négociation du Qatar est renforcé par le manque d’alternatives, d’autant plus que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ne disposent pas de capacités comparables de production et d’exportation de GNL.
Les USA enjoignent Riad d’augmenter sa production de pétrole
European Council on Foreign Relations souligne, d’autre part, qu’une escalade du conflit russo-ukrainien pourrait réduire les approvisionnements russes en pétrole, dont les prix ont déjà grimpé en flèche. « Riyad subit d’importantes pressions américaines pour augmenter sa production de pétrole afin de faire baisser les prix. Jusqu’à présent, il a refusé de le faire, car la hausse des prix augmente ses revenus, accélérant sa reprise après la pandémie. Mais un conflit accru intensifiera les demandes occidentales.
L’Arabie saoudite pourrait également sentir une opportunité de contester la domination de la Russie sur le marché pétrolier d’Europe de l’Est, en utilisant ses récentes percées en Pologne pour tenter de s’emparer d’une plus grande part du marché mondial », est-il expliqué.
Le think tank allemand fait remarquer, par ailleurs, que « l’Afrique du Nord représente une autre solution potentielle aux problèmes énergétiques de l’Europe, compte tenu des positions de l’Algérie et de la Libye en tant que possibles fournisseurs alternatifs de gaz. Mais cela aussi entraînerait des complications importantes, notamment la manière dont la politique désordonnée de l’Afrique du Nord pourrait menacer la stabilité des approvisionnements ».
L’escalade des tensions entre Alger et Rabat a déjà stoppé les exportations d’énergie via le gazoduc qui relie l’Algérie et l’Espagne. L’animosité de longue date entre les parties offre peu d’espoir d’une résolution rapide – même si la crise ukrainienne pourrait inciter les Européens à intensifier leurs efforts pour arbitrer le différend.
Cependant, le think allemand estime que l’Algérie pourrait toujours fournir du GNL à l’Europe ou exporter davantage de gaz vers l’Est via un gazoduc vers l’Italie. Il convient de noter enfin que la Russie assure aujourd’hui 40% de l’approvisionnement en gaz du Vieux Continent.
A. CHANNAJE