La récente sortie du Représentant commercial de la Fédération de Russie au Maroc sur l’importance des échanges économiques entre Rabat et Moscou dans la conjoncture actuelle a interpellé les observateurs et commentateurs. Le volume des échanges entre le Royaume et la Fédération a enregistré une augmentation de 42% en 2021 pour s’établir à 1,6 milliard de dollars, faisant de facto du Maroc le principal partenaire économique de la Russie au niveau continental. Une tendance qui devrait, selon le Représentant commercial russe, se maintenir et s’affermir lors de l’exercice en cours.
Des éléments qui renseignent sur l’intérêt que portent les opérateurs économiques russes pour le marché marocain. Un attrait qui devrait se renforcer compte tenu de la situation géopolitique qui a fortement limité les opportunités d’investissement des entreprises russes à l’international.
Bien que, par la force des choses, la politique des sanctions économiques à l’encontre de Moscou, dirigée par Washington, représente une opportunité pour Rabat, cela relèverait d’une lecture au premier degré de la situation d’interpréter la posture du Maroc comme un choix calculé.
La neutralité du Royaume dans le conflit qui secoue actuellement l’Europe de l’Est, et dont l’intensité a réussi à reléguer la pandémie au second plan, est loin d’être un mouvement opportuniste, mais s’inscrit dans la continuité d’une posture diplomatique déjà mise en oeuvre lors de la crise entre l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Qatar ou encore en Libye.
Le choix de la neutralité relève, pour rappel, de la souveraineté décisionnelle du Royaume que rien n’oblige à s’aliéner aucune des parties d’un conflit qui se joue dans un autre continent et dont les implications concernent en premier lieu l’Europe, l’OTAN et l’Eurasie. Cela dit, rien n’empêche le Royaume d’engranger les dividendes issus de cette situation, ce qui relève du bon sens et des principes de realpolitik.
Des éléments qui renseignent sur l’intérêt que portent les opérateurs économiques russes pour le marché marocain. Un attrait qui devrait se renforcer compte tenu de la situation géopolitique qui a fortement limité les opportunités d’investissement des entreprises russes à l’international.
Bien que, par la force des choses, la politique des sanctions économiques à l’encontre de Moscou, dirigée par Washington, représente une opportunité pour Rabat, cela relèverait d’une lecture au premier degré de la situation d’interpréter la posture du Maroc comme un choix calculé.
La neutralité du Royaume dans le conflit qui secoue actuellement l’Europe de l’Est, et dont l’intensité a réussi à reléguer la pandémie au second plan, est loin d’être un mouvement opportuniste, mais s’inscrit dans la continuité d’une posture diplomatique déjà mise en oeuvre lors de la crise entre l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Qatar ou encore en Libye.
Le choix de la neutralité relève, pour rappel, de la souveraineté décisionnelle du Royaume que rien n’oblige à s’aliéner aucune des parties d’un conflit qui se joue dans un autre continent et dont les implications concernent en premier lieu l’Europe, l’OTAN et l’Eurasie. Cela dit, rien n’empêche le Royaume d’engranger les dividendes issus de cette situation, ce qui relève du bon sens et des principes de realpolitik.
Amine ATER